"Faso Baara, une des premières Agetip en Afrique constitue pour nous, un modèle. Les expériences probantes en termes de création d’emplois et de renforcement des capacités des générateurs économiques, œuvrant dans des domaines variés du BTP ainsi que la mobilisation de la société civile autour des projets, démontrent l’expérience et le savoir-faire des Burkinabè qui peuvent être dupliqués à Djibouti (...)".

C’est à travers ces mots que le ministre Mohamed Barkat Abdillahi a signé le livre d’or de l’Agence Faso Baara. Il était accompagné de son secrétaire général, M. Ali Yacoub Mohamoud et du directeur général de l’Agence djiboutienne des travaux d’intérêt public, M. Ismaël Kadar. Après un entretien avec les premiers responsables de l’entreprise notamment le directeur général, M. Seydou Kaboré, la délégation djiboutienne a été à Ouaga 2000 pour constater de visu les réalisations de Faso Baara.

Dans cette logique, elle y a visité le Centre d’enseignement à distance. C’est un projet soutenu par la Banque mondiale dont le principal objectif est le renforcement des capacités des responsables et décideurs des secteurs public et privé dans la conception, la planification et la gestion des politiques de développement économique et social. Ce centre favorisera l’accès à une formation et à des connaissances de haut niveau grâce aux nouvelles technologies de communication qu’utilise l’enseignement à distance.

Le ministre djiboutien a marqué un intérêt particulier à cette infrastructure car à terme, elle permettra le développement d’un partenariat d’échange et de partage de connaissances entre les institutions d’enseignement et les décideurs de la politique économique dans différents pays à travers un réseau global d’enseignement à distance. Le coût global du projet s’élève à 1,52 milliard de FCFA, dont 700 millions confiés à Faso Baara. La différence étant constituée de matériel satellitaire et informatique que devrait livrer une entreprise américaine. Avec ce nouveau chantier, Faso Baara confirme tout son engagement dans le processus de développement du Burkina Faso.

Faso Baara : rapidité d’action et performances

Créée en 1991 par le gouvernement du Burkina Faso, Faso Baara en sa qualité d’agence d’exécution a depuis lors acquis une solide expérience dans la mise en œuvre des projets de développement. Elle constitue sans aucun doute un gage de réussite pour la mise en œuvre de projets dans les secteurs du bâtiment, les aménagements hydroagricoles, l’assainissement, les routes, les ouvrages d’art, etc. Faso Baara c’est donc l’opérationnalité et la rapidité d’action.

A titre illustratif, l’agence a réalisé plusieurs centaines de projets avec divers bailleurs de fonds, dans un grand nombre de secteurs d’activités.

Depuis sa création, Faso Baara a effectué plus de 73,8 milliards de FCFA de travaux comprenant entre autres 758 complexes scolaires, 11 kms de voies bitumées et pavées, 85 kms de pistes rurale dont Gorom-Oursi (43 kms), attribué près de 3 600 contrats à plus de 580 prestataires, permis la création de 125 000 emplois dont 2 500 permanents. En termes de perspectives, Faso Baara vient de commencer la réalisatio nde son siège à Ouaga-2000 dont l’achèvement est prévu courant 2005.

Cet immeuble R+1 extensible à R+2 d’une valeur de 671 millions consituera à n’en pas douter un cadre propice pour doper la production du personnel croissant de l’Agence qui doit faire face aux défis du développement que l’Etat et ses partenaires lui confieront. Notons que l’agence est membre du réseau AFRICATIP (Association africaine des agences d’exécution de travaux d’intérêt public) qui regroupe 14 pays.

Au fait de toutes ces informations, le ministre djiboutien est reparti avec la ferme détermination de maintenir la coopération avec Faso Baara en vue d’un enrichissement mutuel. D’où ses propos ô combien évocateurs : "Je garde un souvenir impérissable de mon séjour au pays des hommes intègres".

Arsène Flavien BATIONO
Pierre T. DABIRE
Christophe TOUGOURI (stagiaire)
Sidwaya