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Les Burkinabè et la Bourse des valeurs : “Jadis méfiants, aujourd’hui confiants”

Publié le lundi 15 novembre 2010 à 10h27min

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Alexis Lourgo

Modestes et timorés comme ils sont, coincés même parfois, ce n’est pas tous les jours que les Burkinabè, même quand ils sont brillants dans leur domaine, sont remarqués et distingués à l’échelle internationale. C’est ce qui vient pourtant d’arriver à Alexis Lourgo, directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF). Au détour de nos lectures, nous avons en effet appris dans le dernier “Spécial Finance” de Jeune Afrique qu’il est, dans le chapitre Bourse, parmi les cinq managers africains qui ont marqué l’année 2010 finissant et qui vont sans doute faire encore parler d’eux en 2011. Nous en avons saisi l’opportunité pour discuter Bourse, en français pas toujours facile, avec celui qu’on présente souvent comme l’un des vrais spécialistes burkinabè des marchés financiers.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, dites-nous ce qu’est la SBIF ?

• La Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF) est une Société de gestion et d’intermédiation (SGI), dûment agréée par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’UEMOA. C’est un établissement financier à caractère spécial, un courtier en valeurs mobilières qui bénéficie d’un monopole de négociation des valeurs mobilières à la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’UEMOA (BRVM).

Des banques, des établissements financiers, des sociétés d’assurances et divers autres opérateurs économiques ont décidé de contribuer, par la création de cette société anonyme qu’est la SBIF, à la résolution des problèmes de financement des entreprises au Burkina grâce à une bonne mobilisation de l’épargne publique.

Comment peut-on définir les missions de la SBIF ?

• Nos missions fondamentales sont, d’une part, de fournir aux investisseurs (ceux qui ont de l’argent à épargner) des véhicules, c’est-à-dire des instruments de placements attractifs de par leur rentabilité et, d’autre part, d’aider les entreprises à trouver des financements adaptés et surtout moins coûteux pour leurs investissements productifs.

En somme, la SBIF achète et vend à la Bourse des titres comme les actions et les obligations ; elle conserve et gère ces titres. Elle aide et conseille les entreprises dans la mobilisation d’argent moins cher pour leurs investissements productifs. Elle peut également aider l’Etat à mobiliser des fonds pour des investissements économiques productifs (emprunts obligataires d’Etat).

“Actions”, “obligations”, “titres” ...en français facile pour le profane, quelles réalités revêtent exactement ces vocables et en quoi consiste concrètement votre travail ?

• Je comprends votre souci et on va essayer de faire le plus simple possible. Les titres financiers sont des instruments financiers émis par une entreprise ou un Etat pour se financer. Ils se répartissent fondamentalement entre des titres représentatifs de dettes (les obligations) et des titres représentatifs de capital (les actions). Les actions sont des valeurs à revenus variables. Ce sont des titres qui rendent leurs détenteurs associés ou actionnaires de la société les ayant émises.

L’actionnaire possède une fraction du capital social et tous les droits qui s’y attachent. L’actionnaire qui place des fonds dans une société accepte de ne pas recevoir de rémunération si le résultat de l’exercice est déficitaire. Si la société fonctionne convenablement et si l’assemblée générale le décide, l’actionnaire recevra une partie des bénéfices réalisés sous forme de dividendes et verra le prix de son action croître. Le risque de l’actionnaire est donc compensé par une possibilité de revenu (dividende) à laquelle s’ajoute une possibilité de valorisation de l’action (plus-value en capital).

Si la rémunération d’une action passe par la distribution de ses dividendes, elle passe aussi par la plus-value qu’elle peut dégager. L’action d’une entreprise qui se développe peut voir sa valeur augmenter et son cours boursier monter. En résumé, l’actionnaire (celui qui possède une action) est associé de la société, prend des risques, peut percevoir des dividendes et une plus-value en capital, vote aux assemblées générales des actionnaires, participe indirectement à la gestion de la société.

Les obligations, elles, sont des titres représentatifs de créances, de dettes sur l’entreprise. Celui qui achète et détient une obligation (l’obligataire) ne devient pas propriétaire d’une partie du capital de l’entreprise. En revanche, il prend moins de risques qu’en achetant des actions car il est assuré d’un revenu régulier : le versement des intérêts. Les Etats, sociétés d’Etat, collectivités locales et entreprises privées sont ceux qui émettent des obligations.

Celui qui achète une obligation, c’est-à-dire qui prête de l’argent à une entreprise, est assuré d’un revenu (intérêt) et prend moins de risques que pour un achat d’actions. Quand il y a émission obligataire (mise en vente initiale d’obligations), des précisions sont en général indiquées par l’emprunteur. Il s’agit, entre autres, du nom de l’émetteur (ou emprunteur), du montant de l’emprunt, du prix d’émission, de la durée de jouissance, de la durée de l’emprunt, de l’amortissement, de la garantie et du taux d’intérêt.

Au fait, quelle est la structure de votre capital ?

• Il faut d’abord rappeler que la SBIF est née de la volonté de différents partenaires économiques qui ont cru en l’intégration sous-régionale impulsée par les autorités politiques et monétaires de l’UEMOA, et au grand chantier du marché financier sous-régional dont l’objectif est de permettre une meilleure mobilisation de l’épargne disponible dans notre zone au profit du financement des entreprises productives.

A la création du marché financier de l’UEMOA, des banques et des établissements financiers, des sociétés d’assurances, et autres opérateurs économiques, conscients du rôle des SGI et surtout de leur apport à la résolution des problèmes de financement des entreprises, ont décidé de mettre en place une SGI de place et donc de créer ensemble la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF).

Ses actionnaires peuvent être répartis en quatre principaux groupes : les banques et établissements financiers qui disposent de 60% du capital ; les sociétés d’assurances de 11,50%, les autres sociétés et entreprises de 18,90% et les personnes physiques de 9,60%. Dans le capital de la SBIF, il n’y a pas d’actionnaire majoritaire ; la Banque internationale du Burkina (BIB) en est l’actionnaire principal. On peut dire sans se tromper que la SBIF est surtout connue des initiés et très peu du grand public.

La bourse intéresse-t-elle vraiment le Burkinabè moyen ?

• Oui, la Bourse intéresse les Burkinabè et tous les Burkinabè ; et contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas l’affaire des seuls initiés. Il faut néanmoins reconnaître que les entreprises et opérateurs économiques burkinabè qui étaient attentistes, voire méfiants, vis-à-vis du marché financier (il y a quelques années), ont progressivement changé d’attitude et de comportement, et sont devnus plus confiants.

Les séminaires, les rencontres d’information et de formation organisés à leur intention depuis plusieurs années leur ont permis de comprendre et de cerner les opportunités qu’offre le marché financier et boursier. Cependant, il faut reconnaître qu’il reste beaucoup à faire pour amener nos opérateurs économiques à se familiariser avec les mécanismes boursiers et à profiter des opportunités du marché financier.

En tant que consommateurs de fonds (entreprises et Etats), l’on va sur le marché financier pour lever du financement adapté afin d’améliorer sa structure financière et accélérer sa croissance. En tant que détenteurs de fonds, de liquidité (entreprises et personnes physiques), l’on va sur le marché financier pour améliorer son revenu à travers des placements judicieux et rentables sur le marché financier.

Quelles qualités faut-il avoir pour être boursicoteur et comment le devient-on ?

• Si l’on considère que le terme boursicoteur signifie investisseur en Bourse, on peut affirmer qu’il faut d’abord apprendre à épargner, quoi que cela ne soit pas facile. L’on n’a pas besoin de qualités spéciales pour investir en Bourse. La SBIF est là pour éclairer, conseiller et expliquer la chose boursière à tous les investisseurs potentiels de toutes les couches sociales et de tous les niveaux. En effet, une fois que l’on dispose d’une certaine épargne ou d’une réserve d’argent et que l’on veut investir en Bourse, l’investisseur vient nous voir à la SBIF et nous essayons de cerner ses objectifs de placement.

Nous lui expliquons les risques liés à la nature des actions et des obligations, la nature du contrat d’ouverture de compte, les types d’ordres qui existent, etc. Ensuite, nous procédons à l’ouverture d’un compte titres dans nos livres. Puis nous demandons au client de déposer de l’argent dans son compte, soit à travers un virement bancaire, soit par versement direct sur un compte de la SBIF dont nous lui indiquons le numéro, soit enfin par un chèque bancaire.

Pour le moment, nous ne faisons pas d’achat ni de vente de titres à crédit car toute opération de bourse nécessite l’existence préalable d’un solde espèces suffisant pour un achat de titres ou de titres suffisants pour une vente de titres. Après l’ouverture de son compte, le client investisseur peut acheter ou vendre des titres à travers la SBIF.

Nous avons lu, dans le dernier “Spécial Finance” de Jeune Afrique, que vous êtes, dans le chapitre “Bourse”, parmi les 5 managers en Afrique qui ont marqué l’année 2010 et qui feront sans doute encore parler d’eux en 2011. D’abord, quel effet cela vous fait-il ?

• Il faut noter tout d’abord que cela a été une grande et agréable surprise pour nous. Le choix de Jeune Afrique constitue pour nous une satisfaction morale et un encouragement à toute l’équipe de la SBIF. C’est une sorte de reconnaissance pour le travail abattu depuis plus de 10 ans pour faire du Burkina un pays central et incontournable dans le domaine boursier et financier, au sein de l’UEMOA. C’est aussi un élément de reconnaissance de la qualité de la politique économique menée jusque-là par les autorités du Burkina. Car nous n’aurions pas pu mener avec succès nos diverses activités sans le soutien des premières autorités économiques et financières du pays.

Selon vous, à quoi devez-vous de figurer dans ce Who’s who financier ?

• D’abord à Dieu qui est la source de toute réussite humaine. Cela dit, nous croyons, au-delà de toute autre considération, que c’est fondamentalement le succès, en pleine période de crise financière internationale, de l’offre publique de vente (O.P.V.) des actions ONATEL qui explique ce choix de Jeune Afrique. Nous avions d’ailleurs déjà reçu les félicitations de la Société financière internationale (SFI) après le succès de l’opération.

On se rappelle en effet que vous avez piloté la première introduction en Bourse d’une société burkinabè. Comment l’opération s’est-elle alors passée ?

• L’Offre publique de vente (OPV) des 680 000 actions de l’ONATEL, suivie de l’introduction en Bourse de la société, a été une première au Burkina et un grand succès. Le gouvernement a mis tous les moyens en œuvre pour faire de cette opération une grande réussite. Tous les Burkinabè, résidant au Burkina et hors de ce pays, ont été invités à acheter les actions ONATEL. Des moyens marketing adaptés ont été utilisés pour intéresser le maximum de Burkinabè à cette opération.

L’OPV des actions ONATEL a été sursouscrite à 40,84%. Les gens voulaient acheter 957 820 actions alors qu’il n’y avait que 680 000 actions à vendre. C’est vous dire l’engouement. Au final, 4122 souscripteurs, en grande majorité des personnes physiques, ont pu acheter des actions ONATEL. Pour beaucoup de personnes, c’était la première fois qu’elles devenaient actionnaires d’une société.

Certains spécialistes vous avaient, semble-t-il, pourtant déconseillé de faire une telle opération en fin d’année 2008 parce que ça ne marcherait pas en cette période des fêtes. Qu’est-ce qui justifiait leur scepticisme ?

• C’est vrai, certains nous avaient effectivement conseillé de suspendre l’opération à cause de la période des fêtes de fin d’année, mais aussi à cause de la crise financière internationale. Ce scepticisme était ambiant puisque la Société financière internationale (SFI) avait même été mise à contribution pour acheter les actions qui n’auraient pas été vendues.

Vous avez, malgré tout, maintenu votre agenda et cela a plutôt bien marché. Qu’est-ce qui fondait votre optimisme ? Le flair du boursicoteur ou des Indicateurs objectivement mesurables ?

• En réalité, avant de proposer le lancement d’une telle opération, 3 jours avant la fête de Noël 2008, nous avons évalué et tenu compte de plusieurs paramètres. Tout d’abord, nous avons évalué l’attente des investisseurs. Au niveau des investisseurs nationaux, notre évaluation était positive, car la vente publique des actions ONATEL était attendue depuis 2001 par les Burkinabè ; au niveau des investisseurs étrangers, l’évaluation n’était pas très favorable à cause justement de la crise financière internationale.

Ensuite, pour ce genre d’opération, il fallait s’assurer autant que possible de l’absence d’opérations de levée de fonds concurrentes. Enfin, il fallait prévoir et mettre en œuvre des mécanismes de communication et de marketing classiques et innovants pour intéresser le maximum de souscripteurs.

Après analyse de tous ces paramètres et au regard de la confiance des investisseurs en l’économie du Burkina, nous avons proposé de lancer l’OPV dès le 22 décembre 2008 pour un mois dans l’espoir que durant cette période l’OPV ONATEL serait la seule opération sur le marché financier. En outre, nous avons pensé qu’il ne fallait pas laisser les investisseurs personnes physiques utiliser toute leur épargne pour les dépenses des fêtes de fin d’année. Nous avons pris un risque que nous pouvions qualifier de raisonnable et de mesuré.

Comment l’action ONATEL a-t-elle évolué depuis et comment se comporte-t-elle aujourd’hui ?

• Depuis l’introduction en Bourse de l’ONATEL à la cote de la BRVM, le cours le plus haut de 50 500 FCFA a été atteint le 27 mai 2009 et le cours le plus bas de 44 500 FCFA le 25 octobre 2010. Jusqu’en avril 2010, le cours de l’action ONATEL évoluait dans la même tendance que les indices BRVM 10 et composite, c’est-à-dire dans la même tendance que l’ensemble des autres titres cotés à la BRVM. Mais, quelque temps après la tenue de l’assemblée générale d’avril 2010, l’évolution du cours de l’action ONATEL tend à s’écarter négativement de celle des deux indices de la BRVM.

De manière simpliste, à la date du 02 novembre 2010 par exemple, le cours de l’action était de 44 500 FCFA ; les personnes physiques qui ont acheté les actions à 42 000 FCFA bénéficient d’une plus-value de 2 500 FCFA (5,95% de plus- value) et les personnes morales qui ont acheté les actions à 45 000 FCFA se retrouvent avec une moins-value de 500 FCFA (1,11% de moins-value). Mais ces gains et pertes sont théoriques tant que l’on n’a pas effectivement vendu ses actions ONATEL qui peuvent voir leur cours remonter.

Avant l’ONATEL, il y a une opération avec Celtel Burkina même s’il ne s’agissait pas d’O.P.V. Etait-ce aussi une réussite ?

• En effet, l’emprunt obligataire de Celtel Burkina date de juillet 2007, donc bien avant l’opération de vente des actions de l’ONATEL. Nous avons conseillé et aidé Celtel Burkina à lever avec succès sur le marché financier de l’UEMOA le montant de FCFA 13 milliards. Cette obligation Celtel Burkina est d’ailleurs cotée actuellement à la BRVM et ce, jusqu’en 2013.

D’autres entreprises nationales sont-elles sur les rangs pour aller en Bourse ? Si oui, lesquelles ?

A notre connaissance, Bank of Africa (BOA)/Burkina devrait, avant la fin de l’année, être cotée à la BRVM après le succès éclatant de la vente publique de 100 000 actions de ladite société en une seule journée. Notre souhait est que de plus en plus, des entreprises burkinabè ouvrent leur capital et se fassent coter à la BRVM. Il faut que les autorités politiques les y encouragent si l’on veut approfondir et développer l’actionnariat populaire burkinabè naissant. Au niveau de l’UEMOA, les nouveaux textes sur la fiscalité des valeurs mobilières prévoient des avantages fiscaux non négligeables pour les entreprises cotées. Ces avantages pourraient convaincre bon nombre de sociétés d’aller à la cote de la BRVM.

Une fois que l’introduction en bourse est faite, votre travail est-il fini ou est-ce vous qui gérez le portefeuille ?

• Après l’opération d’introduction en Bourse, la SBIF conserve et gère le portefeuille, c’est-à-dire les actions et les obligations des clients. La SBIF. envoie au client périodiquement (semestriellement) un relevé d’opérations, ce qui lui permet de connaître la situation globale et l’évolution de son portefeuille. Cette gestion, il faut le noter, n’est pas gratuite car il existe, outre les frais annuels de garde ou de conservation exprimés en pourcentage de la valeur du portefeuille géré, des frais forfaitaires dits de tenue de compte.

En rappel, l’article 140 et suivants du Règlement général de l’autorité de contrôle du marché financier qu’est le Conseil régional définissent les conditions de gestion des actifs, du portefeuille des clients dans les SGI. Il s’agit principalement des éléments suivants : les ouvertures de compte les conventions de compte titres, les mandats de gestion, les avis d’opéré (les comptes rendus d’opération) pour les transactions effectuées, les relevés périodiques de compte et les relevés de compte titre à l’occasion des événements sur valeurs (paiement d’intérêts, de dividendes, remboursement de capital).

Quand vous ne pilotez pas une introduction en bourse, quel est le quotidien de la SBIF ?

• Le quotidien de la SBIF, comme de toute société de bourse, consiste à acheter et vendre des titres pour nos clients, à organiser la vente des nouveaux titres qui arrivent sur le marché, à effectuer un suivi régulier de l’évolution en volume et en valeur du portefeuille titres que nous gérons pour notre clientèle, à conseiller, former et informer les clients qui viennent nous voir, à faire de la recherche sur certains titres, à assurer le service financier (paiements des intérêts et des dividendes, remboursements du capital…), à fournir de l’information sur les opportunités de placement qui se présentent sur le marché financier de l’UEMOA. L’objectif à la SBIF est de tout mettre en œuvre pour effectuer, non seulement des placements financiers rentables pour nos clients, mais aussi d’assurer la bonne gestion des portefeuilles titres.

Depuis votre création, quel montant avez-vous mobilisé pour l’économie du Burkina ?

• Les dix dernières années, nous avons contribué, un tant soit peu et souvent dans la plus grande discrétion, au financement de l’économie du Burkina. La Société burkinabè d’intermédiation financière, seule ou en association avec d’autres structures et partenaires, a participé à la mobilisation de plus de 250 milliards FCFA pour le financement de l’économie du Burkina. Il faut ajouter qu’elle a permis et permet toujours à des milliers de Burkinabè, personnes morales et physiques, de fructifier leur épargne sur le marché financier de l’UEMOA.

Entretien réalisé par Ousséni Ilboudo

L’Observateur Paalga

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