Chants, danses et ovations : le candidat du CDP, de l’AMP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC a été accueilli dans une grande ferveur au stade Bafoudji de Gaoua. Peu avant, une brochette d’artistes-musiciens burkinabé, ivoiriens et béninois ont tenu en haleine le grand public. Après un tour d’honneur, Blaise Compaoré prend place en compagnie de son épouse, à la tribune bondée de monde.

« Le Sud- Ouest est satisfait de votre quinquennat », a lancé d’emblée le chef de Nako, intervenant au nom des notables de la région. Il fait noter au passage qu’il reste cependant des efforts à faire, en terme de sécurité et de réalisations d’infrastructures. Qu’à cela ne tienne, les acquis des cinq ans écoulés du mandat de Blaise Compaoré constituent un motif suffisant pour lui renouveler leur confiance. Il s’est félicité des qualités de « rassembleur, de bâtisseur et de faiseur de paix », qu’il incarne. Il s’est par ailleurs réjoui de l’intérêt que leur candidat a toujours accordé à cette région. Si bien que Blaise Compaoré pour lui, « est une chance pour le Burkina Faso ».

Quant au programme de son mandat, il a laissé entendre que cela répond « parfaitement » aux aspirations des populations du Sud-Ouest. Ce d’autant plus qu’il s’appuie sur la valorisation du capital humain, le renforcement de l’appareil judiciaire, de la bonne gouvernance, des politiques agricole, éducative et sanitaire. Convaincues que la mise en route d’un tel programme permettra au Burkina Faso de s’intégrer au sein des pays émergents, les populations du Sud-Ouest se sont engagées à retirer leurs CNIB et leurs cartes d’électeur pour « assurer une victoire éclatante » à Blaise Compaoré, le 21 novembre 2010.

Tout comme à Banfora la veille, le candidat Blaise Compaoré est resté optimiste quant à l’issue du vote. Il a parlé de son passage dans la cité du Bafoudji en 1972, alors qu’il était soldat de 2e classe en formation à Gaoua avant de rendre un hommage appuyé aux anciens combattants de la région. Blaise Compaoré a évoqué les noms des personnalités de la région ayant marqué dans le passé la vie nationale à savoir entre autres, Palé Welté, Malo Traoré, ex-député et ex-maire de Gaoua, ancien compagnon de feu Félix Houphouët Boigny.

Il s’est souvenu également de Jean-Baptiste Ouattara et bien d’autres filles et fils de la région « qui ont construit avec très peu de moyens, les bases de notre République ». Pour lui, « les progrès de l’humanité sont gagnés avant tout grâce à des paris optimistes sur l’Homme ». Si fait que son programme s’exécutera dans l’intérêt des populations et par les populations. Un programme bâti sur l’homme et s’appuyant dans ses axes prioritaires sur la santé et l’éducation. Pour Blaise Compaoré, la réalisation des infrastructures va se poursuivre et se renforcer.

Les CSPS, selon lui, vont disparaître pour faire place aux centres médicaux dotés de médecins pour assurer de meilleurs soins aux populations. Le candidat Blaise Compaoré s’est également engagé à construire plus de barrages, plus de routes et plus d’écoles dans le Sud-Ouest. Preuve de l’intérêt qu’il a toujours accordé aux questions éducatives et sanitaires, 50% des ressources financières budgétaires, a-t-il dit, sont consacrées à l’éducation et à la santé tandis que 70% du personnel de l’Etat occupent des postes dans le domaine de la santé et de l’éducation.

La région du Sud-Ouest, selon Blaise Compaoré, renferme de multiples atouts dans les domaines agricole et de l’élevage, mais la production est en deçà des attentes. Tout en invitant les populations à la tâche, il a annoncé, au cas où il aura le suffrage des électeurs, la mise en route de multiples chantiers pour intensifier la production et la transformation des produits locaux.

Dans la matinée, Blaise Compaoré avait eu des échanges avec des représentants de ses militants. A cette occasion, il a partagé avec eux, sa vision d’un Burkina émergent et recueilli leurs préoccupations. Toujours est-il que tous azimuts, les couches socioéconomiques soutenant la candidature de Blaise Compaoré à travers leurs porte- parole, ont déjà tracé une voie pour leur président : celle d’être élu sans ambiguïté avec 90% des suffrages au Sud-Ouest.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya