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Une coalition et c’est tout !

Publié le lundi 8 novembre 2010 à 00h52min

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L’élection présidentielle du 21 novembre 2010 promet d’être chaudement disputée... dans le camp de l’opposition à l’enfant terrible de Ziniaré. Après le show de l’Arba...lète, porté par une coalition de partis politiques, voici le « farot » de l’homme qui tient l’œuf, dont la candidature est désormais soutenue par une... coalition de sept candidats. Comme quoi, le chef de file de l’opposition continue de filer le coton qui conduit à Kosyam...

Il y a coalition et coalition. Et si la guerre des coalitions tourne en affrontements électoralistes, l’« Hôpital national Blaise Compaoré » offrira gratuitement du mercurochrome aux victimes. Un joyau griffé « Enfant terrible de Ziniaré », qui vient à point nommé pour collecter des voix, au moment où les prétendants au trône du Faso mobilisent les électeurs pour la victoire finale. Et l’homme-à-la-barbichette-qui-tient-l’œuf n’entend pas se laisser supplanter par l’homme-à-la-barbichette-qui-tient-l’arbalète. Chacun son tour de coalition et les électeurs seront bien gardés, même lorsque les barbichettes s’entrecroiseront.

Arba Diallo avait en effet frappé fort, en réussissant, dans la course pour détrôner Docteur Honoré de Kosyam, à mettre six partis politiques - PDS, Faso Metba, PAI, FFS, FPC, UDPS - dans sa besace. Euh... pas tout à fait puisque, quelque temps après, Djézouma Sanon de l’UDPS a dénoncé l’accord passé par ses lieutenants et a coupé le parti en deux. Les Arbalèteurs dehors et les autres dedans, point à la ligne ! N’empêche, le maire de Dori n’entrait pas moins bien dans ses habits de « challenger sérieux », dans une compétition où l’opposition a toujours couru en rangs solitaires et dispersés. Et l’on se demandait bien comment l’autre homme à la barbichette allait faire cuire son œuf dans cette chaudière politique, tout chef de file de l’opposition qu’il est.

Eh bien, la réponse du berger ne s’est pas trop longtemps fait attendre. Sa coalition à lui, sortie de messe le 25 octobre, compte sept partis politiques. Comme les sept péchés capitaux. Ou, pour faire plus campagne, comme les sept candidats à l’élection présidentielle ! Waow ! Labellisé « Burkindlom » (intégrité), cette coalition - qui regroupe l’Alliance pour la démocratie du Faso (Adefa), l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), le Front démocratique républicain (FDR), le Parti des patriotes progressistes (PPP), l’Union pour la démocratie et le progrès (UDD), l’Union pour la renaissance démocratique du Burkina (URDB) et l’Union pour la renaissance-Parti sankariste (Unir-PS) - s’est tout de suite présentée comme un bloc soudé, pas comme les autres.

En effet, « Burkindlom » voit loin, loin, bien loin après la consultation du 21 novembre 2010. Du moins, si l’on en croit le mémoire en défense présenté par l’avocat Bénéwendé Sankara le 25 octobre dernier. « Notre coalition s’inscrit dans une stratégie globale de réalisation de l’alternance qui intègre à la fois l’élection présidentielle de novembre prochain et les scrutins à venir, tout en ouvrant de grandes perspectives. Elle démontre à l’opinion publique qu’il ne s’agit nullement d’une collusion conjoncturelle d’acteurs qui se retrouvent de manière circonstancielle pour tirer des intérêts particuliers, subjectifs, voire même vindicatifs. C’est une coalition de conviction et de combat », a plaidé « l’œuf de l’intégrité ».

Une manière comme une autre de souligner au passage sa prédilection pour des thèmes comme ceux de « la gouvernance, la lutte contre la corruption, le renforcement de la culture démocratique ». De ce point de vue, Me Sankara et ses ouailles entendent mener bataille contre toute modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina, qui prévoit la limitation à deux quinquennats du mandat du président du Faso, et qui constitue, selon lui, « le socle pour le renforcement de la paix sociale et du développement durable ». On peut donc s’attendre à ce que cette question, qui alimente les débats de la classe politique nationale depuis un certain temps, constitue le sujet principal - ou en tout cas l’un des sujets principaux - de la campagne électorale.

Au-delà, on suivra comme du lait sur le feu cette coalition new-look, qui semble déterminée à réussir là où les autres ont échoué. La guerre des coalitions est ouverte. Faites vos jeux, rien ne va plus !

Journal du Jeudi

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Vos commentaires

  • Le 8 novembre 2010 à 08:59, par Hamane En réponse à : Une coalition et c’est tout !

    J’ai fait le rêve suivant : les élections présidentielles de 2015 serait plus une candidature féminine. Blaise comparé ne pourra pas se présenter au risque de faire détruire tout ce qu’il a construit pendant 28 ans de règnes. Sachant que toute candidature de son frère entrainerait une division du consortium d’individus, de partis ou d’association qui soutient sa candidature, il présentera Chantal Compaoré. En lui disant à son consortium, la voter c’est comme si vous m’avez voté. Puisque les hommes de ce consortium ne sont homme que par le fait qu’il ont un sexe masculin, personne n’osera dire non. Eh bien juridiquement aussi, la « Chantou », la camarade chantal compaoré pourra se présenter. Et peut même gagner si et seulement si il n’ya pas de nouveaux OPPOSANT digne de ce nom. Si gagne, aucune justice villageoise, départementale, … nationale ou internationale ne pourra réclamer la peau de l’ancien vendeur de diamant pardon de l’ancien président. Et en 2020, l’ancien président reprend son fauteuil pour 2025 et même plus si son âge lui permet. Ainsi, la dynastie compoaré se révèle en attendant que Djamila soit mûre d’esprit et de corps pour nous diriger. En temps, j’ai vu l’opposition changer de stratégie. De vraies coalitions ont été créées et deux coalitions étaient opposées au consortium du parti au pouvoir. Chacune des 2 coalitions étaient à la recherche d’une candidature féminine, une femme respecté et respectable capable de créer l’alternance pour affronter la camarade chantou. A l’Unanimité, les opposants du bloc Sankariste ont fait appellent à la camarade Mariam SANKARA. Après hésitation, celle-ci a accepté de se présenter. Elle a réussit beaucoup de soutien de l’intérieur comme de l’extérieur. Beaucoup d’anciens chef d’état (on est en 2015) et de chefs d’état en exercice, pour une raison ou une l’autre l’ont soutenu. Une opposition forte est née pour la première fois depuis 28 ans au Burkina Faso. La campagne a été belle, l’alternance, la renaissance à eu lieu. Le peuple s’est retrouvé libéré de son otage de 1987. ». A mon réveil, j’ai ainsi pensé que la clé de l’alternance au Faso pourrait résider dans la candidature de la camarade Mariam SANKARA. Cette dame qui a mobiliser le 15 octobre 2007 au cimetière de Dagoën, plus de monde que ceux qui proposé parallèlement 2000 ou 20.000 aux jeunes pour qu’il aille à leur fête le même jour à Ouaga 2000. Je pense qu’il nous faut créer dès maintenant former un groupe de plaidoyer auprès de Mariam Sankara pour sa candidature en 2015. Qui veut faire parti de mon groupe de plaidoyer ?

  • Le 8 novembre 2010 à 10:44, par Amelde En réponse à : Une coalition et c’est tout !

    Franchement il n’y a pas de politiciens au Faso ; il n’y a que des commerçants ! Tout ce grabuge pour l’argent.

    Sinon comment comprenez vous qu’on nous rabatte les oreilles de promesses et que du comment y arriver on ne parle guère ? On va miser sur le capital humain,... comment ? On va rendre gratuit l’école jusqu’à 16 ans, ... comment ? On va lutter contre la corruption, ... comment ? Il ne s’agit pas de le dire pour que ce soit tenu pour fait ; la preuve depuis 23 ans qu’on a parlé de rectification on est allé de mal en pis. Alors moi je propose que les journalistes penchent sur le comment des choses ; si un candidat dit qu’il va faire ça et ça, demandez lui comment il compte s’y prendre. Si c’est passer par les mêmes bailleurs et le FMI et la BM ; dîtes lui d’aller repenser sa candidature et la notion de développement d’un peuple.

    C’est important qu’on commence à compter sur nos ressources pour nous développer, aussi maigres soient-elles en nous organisant bien on peut s’en sortir. J’en veux pour preuve la période pseudo-révolutionnaire. Il faut chercher comment motiver le peuple à travailler comme en 1983-1987 sans force ni kalach. A ce moment seulement on pourrait parler de Faso émergent ; et croyez moi ça sera une vraie émergence car endurants nous le sommes et compétents aussi. Il y a que nous sommes déboussolés par toutes ces aides qui dictent ce qu’il faut faire avec l’aide et aussi par nos pseudo-politiciens travestis en commerçants.

  • Le 8 novembre 2010 à 11:03, par désiré alberta En réponse à : Une coalition et c’est tout !

    Coalition contre coalition ou coalitions coagulées contre je ne sais quoi,l’immobilisme politique burkinabè fait honte à voir. Après les élections en Côte-d’Ivoire et en Guinée et celles qui se profilent à l’horizon au niger,il ne restera plus que le Togo et le Burkina à la traine de la democratie dans la sous région. Le Burkina autrefois cité en exemple de democratie comme le sénégal,pays dit des hommes intègres,et aujourd’hui incapable de montrer autre chose qu’un immobilisme digne des années 70. A qui la faute ? A cette question, les tenants du pouvoir vous répondront c’est l’opposition car incapable de se rassembler pour présenter un projet d’alternance crédible au pouvoir de Blaise Compaoré. Ce qui en partie est vrai, sauf qu’on oublie de dire que dans un passé récent,il y avait ces tristement célèbres phrases :"si tu fais, on te fait et il n’y a rien","il faut être fou pour s’opposer à Blaise Compaoré".Et en pratique,les Oumarou Clément Ouédraogo,les Norbert Zongo "ont fait" et "on les a fait" et "il n’y a rien" effectivement.Depuis, rien n’a changé et rien ne change.Dans ces conditions,où trouver des fous pour s’opposer à ce pouvoir ? Et ainsi le burkina tourne en rond depuis 23 ans avec la misère toujours au rendez-vous et l’enrichissement toujours exponentiel pour quelques individus. Quelle honte !

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