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“Pseudopeste” aviaire : 17 millions de volailles à vacciner

Publié le mercredi 3 novembre 2010 à 01h46min

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Au nombre des pathologies qui déciment annuellement la production de la volaille au Burkina figure en bonne place la maladie de Newcastle ou “pseudopeste” aviaire. C’est pour endiguer ce fléau et accroître du coup les chances d’une réelle amélioration de la production de la volaille que des séances de vaccination sont organisées chaque année contre cette pathologie. C’est dans ce contexte que s’est déroulée le samedi 30 octobre 2010 à Soumousso, dans la province du Houet, la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination 2010-2011. C’était sous la présidence du secrétaire général du ministère des Ressources animales, Josué Tamini. Ainsi plus de 17 millions de volailles seront vaccinées.

C’est chaque année, surtout en période d’harmattan, que la maladie de Newcastle fait son apparition dans le secteur de l’élevage de la volaille au Burkina, engendrant ainsi des pertes économiques importantes pour les producteurs. La “pseudopeste” aviaire est citée au nombre des pathologies qui représentent un véritable frein au développement des productions avicoles au Burkina en général et particulièrement de la sous-filière volaille locale.

Avec plus de 35 millions de têtes de volaille, notre pays se doit de miser davantage sur ce secteur d’activité en raison surtout de son apport à l’économie nationale et de créer, dans le même temps, les conditions favorables à un véritable accroissement de la production. Et cela passe nécessairement par un assainissement véritable de l’environnement avicole.

Au regard des avantages et de la contribution de la sous- filière volaille locale, c’est un devoir pour nous, a dit Josué Tamini, d’accompagner les acteurs des différents maillons pour dans l’amélioration de la production, la commercialisation, la transformation et la mise en marché de leurs produits. Les campagnes de vaccination organisées à cet effet visent surtout à permettre d’assurer le développement qualitatif et quantitatif de la filière avicole.

En procédant cette année encore au lancement de la campagne de vaccination contre la “pseudopeste” aviaire, le ministère des Ressources animales, à travers le Centre de promotion de l’aviculture villageoise, réaffirme son attachement à cette stratégie basée sur l’amélioration de la situation sanitaire de la volaille à travers la prévention, la surveillance et les soins curatifs, avec un accent particulier sur la vaccination contre la maladie de Newcastle et les déparasitages.

Pour cette campagne 2010- 2011, les vulgarisateurs volontaires villageois (les 3 V), chargés de l’appui-conseil de proximité aux aviculteurs, seront encore mis à contribution. Au nombre d’une cinquantaine, ils vont encore sillonner les villages pour administrer la dose nécessaire à la protection des volailles de cette pathologie.

Des volontaires qui ont, au cours de cette cérémonie de lancement, reçu des vélos et des kits qui leur permettront d’être encore plus efficaces sur le terrain. A l’image de leur compagnon Bassaoulé Adama de la province des Balé, qui a vacciné, à lui seul, 42 000 poulets au cours de la campagne écoulée.

Pour une réussite de la présente édition qui vise la couverture de plus de 50% de la volaille nationale, le secrétaire général du ministère a exhorté l’ensemble du personnel d’encadrement, les vétérinaires privés, les 3V, les organisations professionnelles de producteurs, les collectivités territoriales, les programmes, les projets, les ONG et les associations qui accompagnent les producteurs, les autorités locales, les éleveurs leaders et les producteurs à la soutenir.

Il a, par la suite, lancé un appel aux détenteurs de volailles, toutes espèces confondues, à les faire vacciner. C’est à ce prix, a-t-il conclu, « qu’ils vont améliorer leur élevage de volaille et contribuer à l’augmentation de l’offre de produits avicoles et à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire… »

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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