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Maxime Kaboré, candidat indépendant : « Après avoir créé la surprise, je vais créer l’événement le 21 novembre »

Publié le mardi 2 novembre 2010 à 02h47min

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Le candidat indépendant, Maxime Kaboré livre dans cet entretien, ses impressions sur le début de la campagne et ses ambitions pour le Burkina Faso.

Sidwaya (S.) : Comment se passe ce début de campagne ?

Maxime Kaboré (M.K.) : Depuis le 31 octobre 2010 à minuit nous avons sillonné le quartier du secteur n° 17 où j’habite. Avec des bougies, nous avons éclairé les rues. C’est très symbolique, on voulait montrer effectivement que ce pays a besoin d’éclairage, afin de sortir de l’obscurité et nous sommes porteurs d’une espérance pour cette jeunesse.

C’est une heure aussi où les gens restent éveillés. On ne peut pas dormir, alors que le pays souffre. Il y a des gens que nous allons envoyer dans toutes les régions pour non seulement apporter de l’aide financière et pour distribuer des affiches, banderoles, afin que lorsque nous allons aller sur les lieux, le candidat indépendant que je suis, puisse livrer mon message aux populations.

S. : De quels maux souffre, selon vous, le pays ?

M.K. : Plusieurs de nos compatriotes souffrent de la malnutrition, d’autres sans logement ou peinent à joindre les deux bouts. La scolarité, la santé ne sont pas garanties pour tous ceux qui en ont droit. Beaucoup de jeunes sont sans espoirs, ayant terminé leurs études et sans emploi. Il se retrouvent dans les quartiers tous les soirs, en train de siroter leur thé. Finalement, ils sont désœuvrés. Tout cela montre qu’on a vraiment besoin de mesures radicales, de mesures-chocs pour pouvoir apporter de l’oxygène.

Sans oublier qu’avec la vie chère, beaucoup de gens n’ont pas l’argent pour mettre du carburant dans leurs engins pour aller travailler. Tout cela crée des angoisses. Des femmes se lèvent le matin sans avoir de quoi donner à leur enfant. Ce sont des faits réels. Cependant, ceux qui sont dans les hautes sphères qui n’ont pas conscience de la réalité, disent que tout va bien. Non ! Tout ne va pas bien. Il y a des avancées certes. Mais, il y a beaucoup à faire. Mon désir est d’apporter ma contribution à ce pays et je crois que mon expérience, ma rigueur et ma transparence seront déterminantes pour ceux qui veulent le bonheur de ce pays.

S. : Quel programme comptez-vous appliquez si vous êtes élu au soir du 21 novembre 2010 ?

M.K. : C’est d’abord, créer les conditions pour que chacun puisse vivre dignement. Ça passe par la lutte contre la pauvreté. Ça passe aussi par l’éducation, parce que lorsque les gens sont toujours dans une forme d’obscurantisme intellectuel, ils sont manipulables. Il faut l’accès au savoir, l’accès à l’éducation. On ne peut pas vouloir que l’université soit le temple du savoir, le lien par excellence de l’émulation des esprits et accepter en même temps, qu’il soit un lien de déclin, où les étudiants sont préoccupés par des besoins primaires et des difficultés financières. Il faut penser à toutes ces personnes qui ont besoin d’espoir. Il y a aussi le volet infrastructures routières.

Nous avons sillonné le pays pendant la précampagne et nous avons vu que beaucoup de routes sont dans un état lamentable, elles ne sont même pas praticables. En termes d’infrastructures routières, il faut un travail considérable. Au niveau de la mal gouvernance, je constate qu’il n’y a pas toujours une évaluation par rapport aux compétences et par rapport aux résultats. Des personnes sont inamovibles à leurs postes et il y a comme un sentiment d’impunité, alors qu’il faut une gestion rigoureuse et transparente et que le citoyen qui est le contribuable, puisse avoir son mot à dire.

Lutter contre la corruption est également pour nous une priorité. On ne peut pas développer un pays, si on fait de la corruption, une banalité et que finalement, être honnête dans ce pays semble être un vice. Non ! Il faut revenir à la raison et faire en sorte que chacun puisse travailler en toute transparence, en toute intégrité sous le sceau des mécanismes de contrôle. Nos priorités se résument à quatre aspects : pouvoir se nourrir, pouvoir se loger, pouvoir se soigner et pouvoir s’éduquer. Après ces aspects fondamentaux, viennent l’emploi des jeunes, la formation, la coopération internationale et l’activité économique pour créer la richesse.

Pour cela, il faut encourager les entrepreneurs et encourager les jeunes à entreprendre, en mettant en place des systèmes de facilitation tels que les exonérations fiscales, tout ça, ce sont des domaines dans lesquels nous allons travailler. Nous avons déjà un programme bien ficelé, que nous allons expliquer aux populations, afin de les convaincre de voter le candidat indépendant que je suis. Ce que nous disons, nous le disons avec force et conviction, et ce que nous disons, c’est ce que nous allons faire. Nous sommes dans une transparence et nous sommes relaxe.

Nous pensons aussi au monde paysan, en essayant de motoriser et de mécaniser l’agriculture et donner des terres à ceux qui cultivent la terre. Nous n’allons pas donner la place à de soi-disant agrobusinessmen, qui s’approprieraient des terres pour continuer à avoir la plus-value au détriment des paysans. Nous croyons qu’il est possible de créer l’autosuffisance alimentaire. Notre souci est que chacun puisse vivre dignement et que personne ne soit au bord du chemin. Un père de la nation est garant du bien-être de ses concitoyens. C’est vrai que la responsabilité de chef d’Etat est trop lourde.

Ce n’est pas une mince affaire. Avec la détermination et la conviction, nous sommes de ceux qui veulent bâtir durablement ce pays. Et sans considération partisane, parce que je suis au-dessus de la mêlée. Je ne suis pas de la majorité présidentielle, ni de l’opposition. Je suis un candidat indépendant, une force de proposition et non d’opposition stérile.

S. : Avec quels moyens comptez-vous mettre votre programme en œuvre ?

M.K. : Si on arrêtait de vivre au-dessus de nos moyens, ce serait bien. Il faut avoir une taxation juste pour pouvoir faire des rentrées fiscales. Il faut encourager les entrepreneurs aussi bien la population, à pouvoir entreprendre. Nous allons redynamiser le secteur économique pour pouvoir redonner la confiance aux gens. Et les passations de marchés doivent se faire dans la transparence.

Si des gens ont le sentiment qu’ils peuvent passer par des raccourcis pour réussir de façon impunie, cela ruine le pays. Il faut utiliser à bon escient, l’aide internationale, parce que nous n’avons pas de ressources naturelles abondantes. Mais enfin, on a des ressources humaines qu’on peut utiliser et c’est une richesse incommensurable.

S. : Pourriez-vous mobiliser facilement pendant la campagne ? Etant donné que vous êtes candidat indépendant, donc sans base ?

M.K. : L’élection présidentielle est la rencontre d’un homme avec le peuple et moi je vais à la rencontre du peuple avec un message clair. Ce pays a besoin d’oxygène. Nous sommes en train de fêter le cinquantenaire de notre indépendance. Il y a quoi de plus normal que de porter à la tête de l’Etat, un candidat indépendant au-dessus de la mêlée et qui n’a qu’une seule préoccupation, le bien-être de la population et le bien-être commun. Quand j’ai vu l’enthousiasme avec lequel les gens se sont mobilisés derrière moi la nuit de l’ouverture de la campagne à zéro heure, ça m’a réconforté.

Mais si les partis ont des structures organisées, ils n’ont pas le monopole du cœur, ils n’ont pas le monopole des électeurs, ni le monopole de la raison. Moi j’ai les idées, j’ai la conviction, je vais à la rencontre des populations, et qu’on me laisse livrer mon message. J’ai des partisans. Après avoir été ridiculisé par certains journaux, aujourd’hui, les faits sont là et parlent d’eux-mêmes : Maxime Kaboré, est allé jusqu’au bout et Maxime Kaboré après avoir créé la surprise, va créer l’événement le 21 novembre2010. Le candidat indépendant n’est pas un candidat solitaire, il est entouré, bien entouré et a des idées.

Propos recueillis par Bachirou NANA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2010 à 10:32, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Maxime Kaboré, candidat indépendant : « Après avoir créé la surprise, je vais créer l’événement le 21 novembre »

    - Peuple du Burkina Faso,
    - Paysans, Paysannes du pays profond,
    - Fonctionnaires des villages,

    Le Kôrô Yamyélé vous parle ! Ecoutez bien ce message et racontez partout où vous allez ! Faites-en un sujet de causerie dans vos familles, dans les cabarets du village, dans les petites buvettes, etc.

    A l’occasion de cette campagne présidentielle, peuple, paysans, fonctionnaires des campagnes, rappelez-vous, les hommes politiques se sont toujours joués de vous. Ils vous ont de tout temps trompé, puis abandonné une fois les élections passées. Cette fois-ci, ayez honte !

    - Peuple, ne vote pas un médiocre ou quelqu’un qui s’en fout de tes préoccupations, ou qui ne se rappelle de toi que lorsqu’ils y a des élections.

    - Peuple conscient, ne vote pas quelqu’un parce qu’il est ton parent, ou de ton village !

    - Rappelle-toi peuple, que tous ces candidats à la présidentielle ont eu chacun au moins 28.000.000 FCFA pour venir te mentir et te tromper. Et cet argent est payé sur les impôts, les taxes et les amendes que tu payes. Alors que ton salaire lui, n’augmente jamais. Les prix de tes produits ne te sont jamais favorables, et l’engrais augment chaque fois de prix. Ne te laisse plus berner, vaillant peuple.

    - Peuple, tu es malade, affamé, mal éduqué, mal vêtu et mal logé ! Et cela depuis longtemps que tu votes. Rien ne change ! Cette fois, prend tes responsabilité et fait seul ton choix sans influence.

    Alors cette fois, refusez ! Montrez vos griffes et ne vous compromettez pas pour quelques cageots de bières, ou quelques billets de banque. Ne compromettez pas l’avenir de vos enfants en vous laissant corrompre. Vous en serez responsables devant Dieu et vos ancêtres qui eux, n’étaient pas des lâches, ni des vendus ou des achetés. Ayez honte devant vous-mêmes et devant les ancêtres qui vous regardent commettre la trahison. Ne prenez rien avec ces faux politiciens pour faire ce qu’ils souhaitent car ce serait vous prostituer.

    Si vous prenez aussi leurs cadeaux à cause de la forte tentation, une fois dans l’isoloir le jour des élections, faites ce que votre cœur vous guide car aucun de ces trompeurs ne sera à côté de vous dans l’isoloir.

    Ne refusez pas ce que le Naaba du village vous dit, et ne le contestez pas. Mais une fois dans l’isoloir pour voter, insultez le Naaba en silence, et faites ce que votre cœur vous dicte et sortez libre et la conscience tranquille.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 3 novembre 2010 à 15:00, par maximo En réponse à : Maxime Kaboré, candidat indépendant : « Après avoir créé la surprise, je vais créer l’événement le 21 novembre »

    Candidat independant, tu n peux rien creer car tt a deja ete cree par celui meme qui t’a cree.
    Pour une entree en scene politique, tu as bien joue ms tous eclaires q ns sommes tu ne pourras jamais convaincre un(e) intellectuel(le) si ce n’est de continuer a utiliser l’ignorance de l’electorat pr arrondir ton ventre.
    EGOISTE

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