Avec 484 décès pour 100 000 naissances vivantes, le Burkina détient l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Et chaque jour, le plus souvent en milieu rural, 236 femmes enceintes souffrent de complications majeures. « Ces chiffres, dira Mme Fama Hane- Ba, directrice de la division Afrique du fonds des Nations unies pour populations (UNFPA), nous interpellent et nous invitent à agir urgemment afin de rendre disponibles les services en matière de santé de la reproduction, notamment des services de planification familiale tant en milieu urbain que rural ». Cette conception s’est matérialisée mardi dernier en fin d’après-midi par la remise d’un lot de matériel composé de trois ambulances, d’un véhicule tout-terrain et de matériel informatique, pour une valeur totale de 92 968 300FCFA.

Ces équipements viennent renforcer les capacités du projet « Appui à la lutte contre la mortalité maternelle ». Dans les zones couvertes par le projet, ces ambulances contribueront, en effet, à assurer aux femmes enceintes un accouchement à moindres risques. En cas de complications, il sera possible de leur administrer des soins obstétricaux d’urgence et le cas échéant d’effectuer des transferts dans les centres de référence. Notons que le projet, « Appui à la lutte contre la mortalité maternelle », a bénéficié du soutien conjugué de l’UNFPA et de l’Union européenne. Ces deux institutions financent ce projet à hauteur de 1 011 847 000 FCFA.

Minimiser les délais d’intervention

M. Michel Sombié, au nom du ministre de la Santé, a remercié la directrice de la division Afrique et représentante résidente de l’UNFPA pour l’appui constant de leur institution aux efforts de promotion d’une maternité à moindres risques. En attendant que les distances soient réduites, ajoutera le représentant du ministre, ces équipements permettront de minimiser les délais, pour une prise en charge adéquate des patientes, et un meilleur suivi des activités de lutte contre la mortalité maternelle.

Ce don vient ainsi conforter la chaîne de prise en charge des complications de l’accouchement qui, rappelons-le, suppose :
 Le recours à temps à une formation sanitaire ;
 l’accès à des soins obstétricaux de base de qualité ;
 l’évacuation de la parturiente à temps ;
 l’accès à des soins obstétricaux complets de qualité. Avant de remettre les clés des ambulances et du véhicule de supervision aux responsables de la santé, la représentante de l’UNFPA a émis le souhait que le matériel ainsi que les ressources mis à la disposition des structures de lutte soient utilisés de façon efficiente afin de faire reculer de façon significative les chiffres de la mortalité maternelle.

H. Marie Ouédraogo
L’Observateur Paalga