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SIAO : Les petits pas d’un géant

Publié le samedi 30 octobre 2010 à 21h17min

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En organisant du 3 au 9 novembre 1984 à Ouagadougou l’exposition-vente appelée « Artisanat 84 », ses organisateurs se doutaient de l’envergure panafricaine que prendrait leur initiative. Mais ne dit- on pas que les grands voyages ont toujours commencé par un petit pas ? Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, issu quatre ans plus tard des entrailles de l’exposition-vente Artisanat 84 a aujourd’hui grandi en notoriété. 22 ans d’existence, l’âge de la jeunesse, 12ème édition de la jeunesse, le SIAO, un salon d’avenir et d’espoir.

"Artisanat africain, jeunesse et emploi", c’est sous ce thème que se tient cette année la12ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, SIAO. Né il y a 22 ans, l’initiative de cette manifestation, aujourd’hui d’envergure internationale, est née du constat du rôle important que joue le secteur de l’artisanat dans la création d’emplois dans notre pays. Le secteur de l’artisanat est l’un des domaines qui se distingue par son dynamisme et sa créativité au pays des hommes intègres.

C’est consciente de cette réalité que la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) organisait avec l’Office national du commerce (ONAC) du 3 au 9 novembre 1984 à Ouagadougou, une exposition-vente de produits artisanaux nationaux appelée « Artisanat 84 ». L’intérêt exprimé par les populations pour cette manifestation encourage les autorités à lancer la première édition du SIAO qui se tient du 20 au 27 février 1988. De cette première édition naîtra la « déclaration d’intention de Ouagadougou », qui à son tour engendra le Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain, CODEPA.

En 1989 le SIAO sera institutionnalisé avec la création d’un Secrétariat permanent. Pour remplir et atteindre ses objectifs concrets, la décision de le tenir chaque deux ans fut prise. Le SIAO se fixe alors des objectifs au double plan culturel et socio-économique. Au plan culturel, il y a l’élargissement du cadre de référence personnel des artisans pour une formation appropriée.

A cet objectif se joint celui du développement d’un courant de la création, ouvert aux idées nouvelles mais dont les modèles sont assurés par une protection aussi efficace que possible ainsi que la revalorisation du patrimoine culturel. Sur le plan socio-économique, le SIAO, dans le souci de développer des ressources susceptibles de contribuer à l’équilibre économique et socioculturel des pays à travers la promotion de l’artisanat, poursuit l’accroissement du pouvoir d’achat des artisans ainsi que le maintien des artisans œuvrant au sein de leur milieu naturel.

Les missions du SIAO se résument essentiellement en quatre axes. Le premier axe est de créer un cadre de promotion et d’échanges pour les produits de l’artisanat, en vue de faciliter leur accès aux marchés internationaux. Le deuxième axe oblige le SIAO à susciter et organiser la réflexion et la concertation sur les problèmes de développement de l’artisanat africain. Dans le troisième volet de ses missions, le SIAO favorise la diffusion et l’essor de l’artisanat africain en tant que moyen d’expression et de culture. Dans son 4ème et dernier axe, il a pour mission de contribuer à la formation et à l’encadrement des artisans africains en vue de leur autopromotion.

Salon spécialisé, le SIAO est un cadre d’échanges directs entre artisans, producteurs, exportateurs africains et visiteurs professionnels, acheteurs et collectionneurs d’objets artisanaux. Il facilite la promotion des produits artisanaux africains afin de leur ouvrir un accès sur les marchés internationaux.

En Afrique l’artisanat emploie des milliers d’hommes et de femmes qui y trouvent des revenus substantiels. Cela explique tout l’engouement du continent pour ce marché qui depuis ne cesse d’innover dans le sens d’atteindre ses objectifs en menant à bien les missions qui sont les siennes. En choisissant en cette année du jubilé d’or des indépendances africaines de se pencher sur la question cruciale de l’emploi des jeunes, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou démontre amplement qu’il porte en lui l’avenir et l’espoir du continent africain.

Koundjoro Gabriel Kambou

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2010 à 16:55 En réponse à : SIAO : Les petits pas d’un géant

    Petit rappel : le 1er Siao aurait dû se tenir fin 1987 mais n’a pu se tenir avec l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre de la même année. Donc, quand on parle des autorités, il s’agit bien des révolutionnaires de l’époque avec Thomas N° 1 et Blaise comme N° 2.

    Autre remarque : pourquoi organiser à moins de 4 mois d’intervalle le Siao et le Fespaco à Ouagadougou ? Ne serait il pas plus judicieux que le Siao se tienne par exemple en février-mars de l’année où il n’y a pas de Fespaco ?

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