LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 03h51min

PARTAGER :                          

L’ouverture officielle de la campagne pour l’élection du président du Faso le 21 novembre est prévue le 31 octobre 2010. A deux jours de l’événement, nous avons fait un tour dans les sièges des directions de campagne des différents candidats pour savoir comment chacun aborde cette campagne, s’imprégner de son programme de gouvernement, de la stratégie et des moyens dont il dispose pour conquérir l’électorat. Le point commun aux responsables rencontrés est l’optimisme affiché quant au résultat du scrutin.

Ils sont tous prêts ou presque pour aller à la conquête de l’électorat. C’est du moins ce que l’on peut dire si l’on s’en tient aux déclarations des responsables rencontrés dans les sièges des directions de campagne.

Au niveau du siège du candidat sortant, Blaise Compaoré, c’est une ambiance musicale peinte de la fièvre de campagne qui s’y déroule. Selon le chef adjoint du département à l’organisation et à l’animation de la campagne du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès), Jean Christophe Ilboudo, après l’investiture du candidat Blaise Compaoré et la désignation du directeur national de campagne en la personne de Assimi Kouanda, le parti a procédé à la mise en place des structures au niveau des régions, des provinces et des communes. A l’en croire, le CDP a fait et continue de faire en sorte que tous les électeurs aient leurs documents nécessaires pour voter, notamment la Carte nationale d’identité (CNIB) et la carte d’électeur qui est disponible dans les bureaux de vote.

Le lancement de la campagne du candidat du CDP, Blaise Compaoré, est prévu le 31 octobre 2010 à Koudougou, a-t-il affirmé. En attendant l’ouverture officielle de la campagne, le parti, a-t-il soutenu, affûte ses armes pour qu’au soir du 21 novembre, la victoire du candidat du CDP soit éclatante et à la hauteur des attentes des militants mais aussi du peuple burkinabè qui a placé son espoir en Blaise Compaoré. Pour ne pas devancer l’iguane dans l’eau, Jean Christophe Ilboudo s’est gardé de dévoiler la stratégie et le programme de son candidat qui, a-t-il confié, doit rencontrer toutes les structures de campagne ce jour vendredi 29 octobre 2010. Quel est le budget de la campagne de Blaise Compaoré ?

Difficile également pour M. Ilboudo de donner une réponse à cette question. Pour lui, on n’a pas besoin de gros moyens pour mobiliser l’électorat, c’est le programme du candidat qui permettra à celui-ci de faire son choix, a-t-il ajouté. A ce sujet, les acquis du candidat du CDP serviront d’éléments d’appréciation, a-t-il poursuivi. A l’écouter, le chef du département adjoint à l’organisation et à l’animation de la campagne de Blaise Compaoré est très confiant quant au succès de son candidat. C’est le même optimisme qui s’affiche du côté du candidat de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste), Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Sans trop verser dans un optimisme béant, le Dr Adama Dera, secrétaire national chargé de l’administration et commissaire chargé des opérations du vote et du suivi du scrutin à l’UNIR/PS, a déclaré qu’il est optimiste quant au résultat du scrutin. Mais dans un pays où les règles du jeu changent à tout bout de champ, on ne peut jurer de rien, a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter ironiquement que le candidat sortant doit chercher une daba pour aller cultiver. Selon Adama Dera, le parti est fin prêt pour aller aux urnes car il a déjà mis sur pied les différentes structures de la campagne au niveau des régions, des provinces et des communes.

Stratégies et programmes du gouvernement

Si du côté du CDP, on se garde de dévoiler la stratégie de campagne, à l’UNIR/PS, on affirme l’usage de plusieurs stratégies. Meetings, médias et le porte-à-porte sont autant de stratégies que le parti compte utiliser, a confié le Dr Dera. C’est à Téma- Bokin où la mairie est pilotée par un maire sankariste que le candidat de l’UNIR/PS lancera sa campagne le 31 octobre 2010. Le programme prévoit des meetings dans les 13 régions du pays ainsi que dans d’autres localités du pays, a révélé le commissaire Dera.

Quant au budget alloué à la campagne, le montant reste secret, a-t-il dit. Pour ce qui est du programme du gouvernement, il est axé sur l’éducation, la formation professionnelle, la santé, la gouvernance, etc. Tout comme au siège de campagne du CDP, l’ambiance n’était pas morose au siège de l’UNIR/PS. La secrétaire, Mme Clarisse Ouangraoua répondait au téléphone tout en s’activant à réunir les documents utiles pour les responsables de la campagne, à l’image de Boureima Ima, responsable du secteur 4 de Ouagadougou et Hamidou Gnessien, président de la fédération des étudiants et élèves.

Un seul fauteuil, 7 candidats, tous confiants. Si l’optimisme est affiché au niveau des candidats du CDP et de l’UNIR/PS, il n’en est pas moins chez les partisans du candidat Hama Arba Diallo, soutenu par une coalition de 8 partis. Le soleil était au zénith quand nous faisions notre entrée au siège de la direction de campagne de ce candidat. Mais malgré la canicule, le secrétariat était en activité. Le coordonnateur national de campagne du candidat Hama Arba Diallo, Philippe Ouédraogo, n’était pas en reste. Selon ce dernier, le candidat Hama Arba Diallo lancera sa campagne le 31 octobre 2010 à Manga. Les partis qui le soutiennent ont, à l’instar des autres partis qui prennent part à l’élection présidentielle, installé leurs structures régionales, provinciales et communales de campagne.

Comme stratégie de campagne, il y aura des meetings mais aussi de la campagne de proximité, a indiqué Philippe Ouédraogo. Il a affirmé que les militants abordent la campagne avec optimisme malgré les insuffisances du fichier électoral. Une situation qui, a-t-il signifié, ne profite à personne. Pour Philippe Ouédraogo, c’est avec expérience que la campagne se prépare à leur niveau, étant donné qu’ils ne sont pas à leur première participation à une élection présidentielle. Le programme de gouvernement du candidat Hama Arba Diallo, a-t-il souligné, est basé sur le développement de l’économie, la création d’emplois, la lutte contre la pauvreté, etc.

Pas de communication sur le nerf de la guerre

Le coordonnateur national de la campagne de Hama Arba Diallo s’est appesanti sur bien de sujets à l’exception de la question relative au budget qui est alloué à la campagne. A écouter les responsables des trois états-majors des partis, on peut affirmer sans se tromper, que les partis sont prêts pour aborder la campagne avec sérénité. Au nombre des sièges des directions de campagne visités, certains, notamment celui du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) du candidat François O. Kaboré, étaient fermés au moment de notre passage. Le siège du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/ PF) du candidat Emile Pargui Paré est resté introuvable. Selon les informations que nous avons recueillies au niveau du 1er siège à Paspanga, le parti aurait déménagé à Zogona. Nous nous y sommes rendu mais le nouveau siège était également clos. Nous n’avons pas pu aussi retrouver le siège du candidat de l’UPS/MP (Union panafricaine sankariste/Mouvement progressiste) du candidat Boukary Kaboré dit ’’Le lion’’.

Le siège du candidat indépendant, Maxime Kaboré était ouvert mais aucun membre du parti n’a voulu nous donner des informations relatives à la campagne. Nous avons aussi fait un tour au siège de la FEDAP/BC (Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré), mouvement qui soutient la candidature de Blaise Compaoré. Après avoir pris connaissance de l’objet de notre visite, une dame nous a répondu sur un ton rude en ces termes : " Il n’y a pas d’activité".

Au niveau de la CEPI (Commission électorale provinciale indépendante) où nous nous sommes aussi rendus pour glaner quelques informations relatives à la liste des électeurs, les portes des bureaux étaient fermées. La journée du jeudi 28 octobre 2010 nous a permis de savoir un tant soit peu, comment les candidats préparent la campagne électorale.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2010 à 17:20, par norbert En réponse à : CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

    quelle campagne électorale honteuse ! des candidats qui font comme si ils vont renverser blaise comme on terrasse un âne pour aller s’asseoir à Kossyam. N’importe quoi ! Bouffez vos 28 millions et foutez-nous la paix. vous n’êtes pas crédibles

  • Le 30 octobre 2010 à 14:10, par L’Ougandais En réponse à : CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

    Ce que je n’arrive pas a comprendre c’est le fait que certains candidats n’ont pas de siege et pourtant ils veulent diriger le pays. Soyons quand meme realiste. Ces candidats font de la pure figuration. Nous ne sommes pas prets a nous laisser diriger par de tels candidats.

    • Le 31 octobre 2010 à 21:45, par buud Warb Sonda En réponse à : CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

      Mais c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid. Donne le pouvoir à ces candidats sans siège et tu verras qu’un siège flambant neuf va se construire après la victoire. C’est aussi simple que ça.

      • Le 1er novembre 2010 à 01:08 En réponse à : CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

        Tout de même on ne peut pas vagabonder et être crédible. Il faut être vraiment réaliste. Cette campagne n’intéresse même pas certains candidats. On ne peut pas attendre les élections pour s’organiser ; il faut tout de même un peu de sérieux.

  • Le 1er novembre 2010 à 12:55, par YAWOTO En réponse à : CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les états-majors des candidats S’activent

    Peuple laborieux et intègre du Burkina Faso, mesdames et messieurs, à l’ouverture de cette campagne présidentielle de façade, il serait intéressant de battre en brèche certains faux arguments de certains candidats du modèle dit démocratique du Burkina Faso, qualifier de démocratie toute honte bûe au vu de ce qui se passe à nos porte, même si la naissance d’une vraie démocratie chez certains se fait encore douloureusement sur la table d’accouchement. Les mêmes causes produisant les mêmes effets dans les mêmes circonstances il est à craindre que la vraie démocratie au Faso soit accouchée par césarienne.
    L’hypocrisie qui caractérise tous ceux qui ont perdu leur intégrité depuis belle lurette par des contraintes du ventre et du bas ventre pour s’ériger en défenseur d’un système dont il profite égoïstement des retombés dans un mépris total des intérêts de la masse ne saurait convaincre plus d’un intellectuel capable de réfléchir par lui-même sur les évènements politiques.
    Le C.D.P et consors (qui ne répondent pas aux critères d’un vrai parti politique) avancent comme arguments de campagne entre autre :
    - la paix : Au plan politique la paix n’est pas du faite du président Blaise COMPAORE mais il est le fruit d’un peuple qui a su cultiver au fil des siècles un esprit de paix et d’intégrité. Tous les évènements qui auraient pût mettre en péril la paix dans ce pays est le fruit des turpitudes de ce régime. Il a mis en péril la paix au point que n’eut été l’intervention des sages de ce pays, il y aurait eu des conséquences graves, y compris pour eux (mais cela ne nous intéresse pas). La paix défendu par les hypocrites au plan économique est celle qui leur permet de piller le peuple en toute impunité, en se partageant les marchés publics, en recevant les pot de vins etc etc, et là ils sont effectivement en paix . La recherche de la paix au plan international n’est en somme que l’action du pyromane qui revient avec des pompiers sur les lieux de l’incendie. N’importe qui président du faso se serait impliqué dans la crise en Côte d’Ivoire à moins d’être un président irresponsable et pour le reste on connaît les alliances politico-économiques de même que les antécédents qui motivent ces interventions au point de n’avoir plus de temps pour les préoccupations nationales.
    Telles sont les réalités des arguments de paix qui sont brandis devant la multitude des analphabètes pour solliciter leur suffrage.
    Un autre président qui aurait fait seulement 10 ans au pouvoir dans ce pays aurait pû faire mieux par une juste répartition des fruits de la croissance, par une justice dans un climat de paix et pourquoi d’ailleurs il n’y aurait pas eu de paix ?
    En conclusion l’argument de la paix à mettre à l’actif du président Blaise COMPAORE n’est qu’un faux argument qui ne peut tenir que devant des personnes qui ne réfléchissent pas loin.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique