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Oust ! Tout le monde en campagne

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 03h45min

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C’est à partir de demain à 0 heures que s’ouvre la campagne politique pour l’élection du président du Faso. Décembre 1991, novembre 1998, novembre 2005 et novembre 2010, ce sera la quatrième fois d’affilée que les Burkinabé sont sollicités pour élire au suffrage universel leur président. Si en 1991 Blaise Compaoré était pratiquement seul à courir derrière le fauteuil présidentiel (l’opposition avait boycotté le scrutin), en 1998, il avait contre lui deux candidats : Frédéric Guirma et Ram Ouédraogo.

En 2005, ils étaient 13 candidats pour un fauteuil. Cette année, ils sont sept à compétir avec chacun un programme de développement censé sortir les Burkinabé du sous-développement. En attendant de connaître le contenu des programmes de ses sept candidats, on peut d’ores et déjà dire que les Burkinabé ont des préoccupations qui tournent essentiellement autour de l’éducation. Qui est la base de tout début de développement. Le Burkina Faso est l’un des pays d’Afrique au Sud du Sahara où le taux brut d’alphabétisation est l’un des plus faibles. N’est-ce pas ce taux faible-là qui tire toujours le pays vers le bas dans le classement du Programme des Nations unies pour le développement en ce qui concerne l’indice de développement ?

Les Burkinabé ont aussi des préoccupations liées à leur santé. Si les infrastructures sanitaires existent un peu partout, les spécialistes manquent grandement et l’accès aux soins de santé n’est pas garanti. D’autant plus que le revenu du Burkinabé moyen est si faible qu’il ne peut s’offrir des soins de santé de qualité. Si bien qu’on peut croire que les candidats qui veulent nous gouverner vont inscrire au centre de leurs préoccupations, les questions de santé.

Ensuite, les Burkinabé ne sont pas en sécurité alimentaire. Chaque année, des provinces entières du pays sont obligées d’attendre de l’aide alimentaire pour s’offrir au moins un repas par jour. Ce qui est incompréhensible dans un pays à 90 % agricole et où 20 % des terres cultivables ne sont pas exploitées. C’est dire que les politiques agricoles demandent à être révisées. En tout cas à s’adapter aux réalités des Burkinabé afin que ceux-ci mangent à leur faim.
S’il y a bien d’autres besoins, c’est ceux liés à l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’électricité.

Il tombe sur le pays ces dernières années des quantités importantes d’eau. Mais dès les mois d’avril, de mai et de juin, les Burkinabé manquent d’eau. Que ce soit dans les villes ou dans les campagnes. C’est dire de ce côté que jusqu’à présent, on n’a pas réussi à maîtriser l’eau. Source indispensable de tout développement. En matière d’assainissement urbain ou en campagne, le cadre de vie des Burkinabé n’est pas des meilleurs. Ce qui les expose à plus de maladies liées à l’insalubrité. Par ailleurs les inondations de ces deux dernières années sont venues nous rappeler que nous devons repenser sérieusement notre politique d’urbanisation. Il ne suffit plus de lotir des espaces à n’en pas finir, mais il faut les rendre viables.

La formation professionnelle et l’enseignement technique, (la ressource humaine) sont des domaines sur lesquels l’accent doit être mis si nos candidats veulent réellement bâtir un Faso d’avenir.

Aussi, c’est avec enthousiasme et impatience que les Burkinabé voudront bien connaître les contenus de leurs programmes respectifs. Sur la base desquels ils devront nous convaincre de les voter. Tout autre argument sera contraire à l’esprit démocratique. Bonne chance à tous et rendez-vous le 21 novembre pour l’heureux élu.
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2010 à 17:25, par femmauvert En réponse à : Oust ! Tout le monde en campagne

    adrianne, l’heureux élu est connu ! vous aussi ! Les Burkinabé, qui s’en foutent des programmes dans leur immense majorité, vont juste sortir pour tenter d’avoir un tee-shirt par ci, un vélo par là et quelques billets. C’est vraiment la plus moche élection que le pays ait connue depuis 1960. et ça va coûter des milliards au budget.

  • Le 7 novembre 2010 à 20:32, par gagnant En réponse à : Oust ! Tout le monde en campagne

    attention, il y en a qui sont en contre-campagne dans la campagen et qui ont, oh combien, raison. en tout cas, je félicite les partis comme paren, undd, pai de touré et parti de zoubga qui ont dit NIEt sans foutre pour autant la merde !

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