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Sociétés minières : Nantou Mining redémarre de fort belle manière

Publié le jeudi 28 octobre 2010 à 03h27min

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C’est par le truchement de la cérémonie de remise de logements aux populations déplacées que la société Nantou Mining a signé son grand retour. L’événement a eu lieu le 26 octobre 2010, à Perkoa, village de la commune de Réo, qui abrite la mine de zinc.

La société Nantou Mining Burkina Faso SA, titulaire du permis d’exploitation de grande mine industrielle de zinc de Perkoa est une filiale à 90% de la société australienne Blackthorn Ressources Limited. L’Etat burkinabè y est actionnaire à hauteur de 10%.

Le lancement officiel des travaux de construction de la mine a été effectué le 26 mars 2007 par le Premier ministre de l’époque, Paramanga Ernest Yonli. Les travaux de construction se sont poursuivis avec satisfaction jusqu’en juillet 2008, date à partir de laquelle la société a été obligée de suspendre les travaux, en raison de la crise financière internationale et de la baisse importante des cours du zinc.

Cependant, malgré cette interruption, la société a poursuivi certaines activités, notamment au niveau de l’usine de traitement, et a continué à remplir ses engagements en matière sociale, communautaire et environnementale tout en recherchant activement un partenaire pour la poursuite du développement de la mine.

Aujourd’hui, en matière des engagements sociaux, ce ne sont pas les déplacés Issa Badolo, Batié Bassono, Ekoulou Bado et Salifou Badolo qui trouveront à redire. Eux à qui l’on a remis séance tenante les clés de leurs concessions construites en matériaux définitifs. Mieux, il leur a été délivré le Permis urbain d’habitation (PUH).

Ils ne sont pas les seuls à bénéficier de cet élan de générosité de la part de Nantou Mining. Ce sont au total 28 logements qui seront remis aux familles déplacées. Le site de trois hectares, aménagés pour la construction des logements, a été déclaré zone lotie du village de Perkoa par un arrêté conjoint du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Les bâtiments sont de type F2, F3 ou de F4. En outre, est déjà fonctionnel, un système d’adduction d’eau simplifié comprenant un forage, une pompe alimentée par des plaques solaires, un château d’eau et des postes de distribution d’eau.

Issa K. Barry


Le projet en chiffres

Premier sondage en 1982 par le BUMIGEB et le PNUD et premier gisement de zinc en Afrique de l’Ouest ; l’exploitation se fait par mine souterraine jusqu’à une profondeur verticale de 600 mètres ; la réserve est de 6,3 millions de tonnes de minerai à 14% de zinc ; la capacité de production annuelle est estimé à 720 000 t à 53% de zinc ; l’on procède à l’évacuation du concentré de zinc par camions ou par train jusqu’à un des ports de la sous-région ; l’activité génèrera 300 emplois directs et plus de 200 dans le cadre du transport du concentré de zinc ; la durée de vie de la mine est de 10 ans, avec possibilité d’extension car le gisement reste ouvert en profondeur ; l’investissement total prévu est de 80 milliards de FCFA, dont la moitié est déjà réalisée.

Le zinc est principalement utilisé dans les domaines suivant de l’industrie : revêtement anticorrosion du fer et de l’acier (galvanisation), bronzes spéciaux, alliages de fonderie, zinc laminé, piles Leclanché, industrie chimique (peinture, céramique, médicaments, fertilisants…).

L’Observateur Paalga

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