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Lutte contre la désertification : Le RéSaD/ Burkina porté sur les fonts baptismaux

Publié le mercredi 27 octobre 2010 à 05h12min

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Le désert avance, les initiatives pour le stopper aussi. Hier mardi, la salle de conférences du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH) a servi de cadre au lancement officiel du Réseau Sahel Désertification (RéSaD) du Burkina Faso. Venus du Mali, du Niger, de la France et du Burkina, les participants à cet atelier devront réfléchir jusqu’au 30 octobre prochain, sur une stratégie commune à même d’inverser la tendance de l’avancée du désert.

Initiative de mutualisation d’expériences positives et de création d’un cadre synergique pour une action plus visible et un plaidoyer plus porteur, le Réseau Sahel Désertification (RéSaD) est le fruit d’une concertation à la base. Il s’appuie sur des structures déjà organisées, opérationnelles et disposant d’une large audience auprès de l’opinion publique des pays concernés. Le lancement du RéSaD/ Burkina intervient après ceux du Mali et du Niger.

Fondements d’une action concertée

Quatre intervenants se sont succédé au parloir. Le responsable du Secrétariat permanent des ONG du Burkina (SPONG), le Révérend docteur Moïse Napon a souhaité la bienvenue aux participants venus des autres pays et de l’intérieur du Burkina. Le SPONG souhaite que ce départ marque les fondements d’une action concertée des organisations de la société civile pour contrer la désertification par delà les frontières et minimiser par ricochet les effets du changement climatique. Le représentant du ministre de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, parrain de la cérémonie a relevé que la sécheresse est un phénomène facteur de disette, de pauvreté et de travail toujours plus pénible. Il nous faut selon lui apporter des réajustements à notre stratégie de lutte contre la désertification.

Quelle indépendance ?

A la suite du représentant du parrain, ce fut le tour du coordonateur général du RéSaD de livrer son allocution à l’assistance. Faisant le lien avec la célébration cette année du cinquantenaire des indépendances africaines, Patrice Burger se demande de quelle indépendance nous parlons si pour manger nous sommes souvent obligés de tendre la main. Il faut à ses yeux donner aux populations des régions désertiques, les possibilités d’une vie digne. Et dans cette lutte, Patrice Burger affirme la nécessité de nouvelles alliances, et le RéSaD en est une.

74% des terres burkinabè affectées

Le discours de lancement officiel du RéSaD/ Burkina a été prononcé par le ministre de l’environnement et du cadre de vie, Salifou Sawadogo. Il a laissé entendre qu’au Burkina Faso, les estimations font état de plus de 74% des terres affectées par la désertification, ce qui met en péril la vie de 85% de la population qui dépend directement des ressources naturelles, et menace l’économie et la stabilité sociopolitique du pays.

C’est conscient de cette réalité que le Gouvernement burkinabè a entrepris de nombreuses actions et ratifié des accords internationaux visant la préservation de l’environnement et la restauration du couvert végétal. Avant de déclarer ouvert l’atelier du RéSaD, Salifou Sawadogo a invité les participants à l’assiduité aux travaux et à partager les fruits de leurs réflexions afin que les effets pervers de la désertification dans nos pays respectifs soient atténués.
Contribuer au développement durable.

A ce propos, les acteurs du RéSaD disent avoir une vision commune pour la réduction des conséquences de la désertification. Aussi entendent-ils dégager une stratégie partagée de gestion durable des terres. A terme, il s’agit de contribuer à l’atteinte de l’objectif de développement durable à travers la lutte contre la désertification. Les activités entrant dans le cadre du lancement du RéSaD/ Burkina se poursuivront dans notre capitale jusqu’au 30 octobre prochain.

Koundjoro Gabriel Kambou

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