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Cyr Prosper Barry, président de la Fédération nationale des artisans du Burkina : « Malgré la crise, tout ira pour le mieux au SIAO 2010 »

Publié le mardi 26 octobre 2010 à 04h18min

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Cyr Prosper Barry, président de la fédération des artisans burkinabè, est optimiste en cette veille de la 12e édition du SIAO

Cyr Prosper Barry est le président de la Fédération nationale des artisans du Burkina (FENAB) et membre du commissariat général du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Il était très occupé dans les locaux de l’espace « Arts et Métiers », où nous l’avions rencontré ce 22 octobre dernier. Avec M. Barry, nous avons échangé essentiellement sur les préparatifs de la 12e édition du SIAO qui débute ce 29 octobre dans notre capitale ; sur la participation des artisans burkinabè à la biennale de l’artisanat.

Lefaso.net : Qu’est ce qui vous occupe en ce moment, à jour-J moins 7 de la 12e édition du SIAO ?

Plus on se rapproche de l’échéance de l’édition 2010, plus la charge du travail s’intensifie. Je suis membre du Commissariat général du salon(CGS) en qualité de conseiller technique. C’est cette instance qui est chargée de manager l’édition, de le porter à bout de bras et de veiller à sa réussite. De plus, je m’attelle avec mes collaborateurs à régler les derniers détails afin qu’à notre niveau, dans l’espace des Arts et Métiers, l’exposition puisse être une réussite.

Dans quel état d’esprit abordez- vous la 12 è édition du SIAO ?

Chaud et serein. Nous sommes suffisamment engagés pour que cette manifestation soit une réussite. Et malgré l’environnement internationale un peu difficile avec notamment avec la crise économique, nous pensons que tout ira pour le mieux, car le SIAO est une tribune qui a une renommée internationale. Des acteurs d’un peu partout font le tout pour le tout pour ne pas louper cette opportunité. Par rapport à l’édition passée, l’on note que beaucoup plus d’étrangers ont fait des réservations de stands.

Des artisans membres de votre association viendront-ils de l’intérieur du pays pour exposer ?

Oui. Des artisans viendront des régions des Hauts Bassins, du Nord, de l’Est, et du Centre. Je ne dispose pas pour l’instant d’un chiffre exact sur leur nombre, mais ils sont nombreux à s’être inscrits pour prendre part à l’exposition.

Que faites- vous ou avez-vous fait pour favoriser la participation du plus grand nombre d’artisans nationaux à cette biennale de l’artisanat ?

Nous avons mobilisé des ressources pour accompagner des artisans. Nous avons pu obtenir une vingtaine de stands pour certains de nos membres. Cependant, ils devront contribuer à hauteur de 50% pour l’occupation d’un stand. Par contre les associations des artisans handicapés au nombre de quatre, à qui sont réservés deux stands, ne devront verser que 25% du montant.

Selon des artisans que nous avons rencontrés, les stands coûtent chers. La fédération travaille t -elle en vue de réduire ces prix ?

Quel que soit le prix qu’on va fixer, ils diront toujours que c’est cher. Mais, mes amis artisans gagneraient à aborder le SIAO comme un espace d’opportunité, avec un esprit de partage d’expériences et d’évaluation de ses propres compétences par rapport au niveau des autres artistes exposants. Je pense qu’on gagne beaucoup en termes d’apprentissage et d’affaires en participant à l’exposition.

Quels sont les différents types de produits et d’articles que vos membres exposeront dans leurs stands ?

Divers articles seront exposés. Ils exposeront des produits textiles, des objets d’art, des statuettes, des masques et des tableaux de peinture. L’on peut ajouter des produits alimentaires tels que la farine des céréales et des jus locaux agréablement présentés et conditionnés qu’on a du mal à croire que ça vient d’ici.

Vos attentes à cette 12e édition du SIAO ?

Une visibilité pour les jeunes artisans, qu’ils soient véritablement imprégnés des opportunités qu’offre leur secteur d’activités, surtout en termes de débouchées.

Pensez vous que les autorités ont fait ou manqué de faire quelque chose pour que cette édition soit une réussite totale ?

Les autorités ont toujours porté un grand intérêt pour le SIAO qui est l’une des plus grandes manifestations qu’organise le Burkina. La preuve, chaque édition a toujours été placée sous le patronage, soit du premier magistrat du pays, soit de celui d’une éminente personnalité.

En 2008, il y avait une sorte d’exposition dans l’exposition, avec des esprits malins qui exposaient à l’entrée du SIAO ou même dans des endroits de la cour. Que va-t-il se passer cette année ?

D’édition en édition, ce problème perdure. Mais, cette année des efforts sont consentis pour éradiquer ce phénomène. Et il y a de fortes chances qu’il soit contenu.

Vous êtes le représentant des artisans du Burkina. Mais, dites-nous, en 2 mots, ce que vous feriez ou auriez fait pour que SIAO 2010 soit un grand succès si vous étiez commissaire général ?

L’édition 2008 nous a donnée l’impression que la manifestation a atteint sa maturité, tellement il y avait du monde et plus de demandes pour l’occupation de l’aire d’exposition. Ce qui a poussé à la création de stands additionnels. Au regard de cet engouement, Il convient, à mon humble avis, de prendre de nouvelles dispositions. Et cela passe par une révision de l’architecture des bâtiments et l’aménagement de vastes espaces qui cadrent avec l’envergure du Salon artisanal.

Propos recueillis par Adama BAYALA ( stagiaire)

Lefaso.net

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