Le Sommet de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté s’achemine vers sa fin. Après les partenaires sociaux et le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) c’est au tour des chefs d’Etat de se pencher sur la question. La cérémonie d’ouverture a porté essentiellement sur l’audition de quatre discours officiels et de messages officiels de certaines institutions internationales.

Parmi les intervenants "officiels’’, le président du Faso Blaise Compaoré, le président de la commission de l’Union africaine Alpha O. Konaré, le directeur général du BIT Juan Somavia et le président en exercice de l’UA Olesegun Obasanjo ont pris respectivement la parole. Pour le président du Faso, ce Sommet doit être "celui de l’imagination féconde pour reformuler les politiques économiques et sociales en Afrique’’, en matière de création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Cela doit se réaliser à travers une analyse des voies de succès, de la lutte contre la pauvreté.

Les voies de succès, selon le président de la Commission de l’UA, Alpha O. Konaré, résident dans l’élaboration d’une stratégie et la fixation de modalités de création d’emplois, la mise en œuvre effective et le suivi des décisions du sommet, la mobilisation des ressources, la promotion de l’emploi et la réduction de la pauvreté à travers la sécurisation du secteur agricole et celui de l’informel. Le discours officiel d’ouverture a été prononcé par le président en exercice de l’UA Olesegun Obasanjo, président de la République du Nigéria.

Au terme des discours officiels s’en est suivi l’audition des messages officiels d’une dizaine d’organisations internationales. L’ONU, la Banque mondiale, le FMI, la FAO, le PNUD, Le FUNUAP, l’Alliance coopérative internationale, la BAD, les partenaires sociaux... ont ainsi apporté des solutions économiques et sociales pour le plein emploi et la lutte contre la pauvreté en Afrique. Le développement de l’Afrique doit passer par une prise en charge effective du social. Le chômage et la pauvreté sont "des questions de droits humains, c’est-à-dire le droit de vivre dans la dignité".

Par conséquent, la promotion de l’agriculture, du secteur rural, la santé, la formation, la mise en œuvre d’un modèle de croissance équilibrée entre riches et pauvres... sont à prendre en considération dans la résolution de la question d’emploi. Les partenaires sociaux à travers une liste de six recommandations ont émis le vœu de voir le forum des partenaires sociaux s’institutionnaliser.

Au plan économique, le développement de l’Afrique passe par un fort taux de croissance du revenu par habitant. Ainsi l’augmentation de l’aide publique au développement en tenant compte des ressources dont les pays africains ont besoin, la mobilisation des ressources financières, l’allégement de la dette, l’assistance constante et substantielle de la communauté internationale... ont été pour l’essentiel le contenu des messages des tenants de l’économie mondiale (FMI Banque mondiale, BAD...).

La cérémonie d’ouverture a pris fin par l’adoption par acclamation de l’ordre du jour du Sommet. Les chefs d’Etat se réunissent à huis clos pour le démarrage des travaux.

Boubakar SY
Christophe TOUGRI(Stagiaires)
Sidwaya