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Conférence sur la désertification à Ouaga : dans le même esprit que Nagoya

Publié le mardi 19 octobre 2010 à 22h47min

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Pendant que tous les regards des acteurs du monde du développement durable sont tournés vers Nagoya, ville du centre du centre du Japon, où se tient du 18 au 29 octobre 2010 une importante réunion des Nations Unies relative à la Convention sur la biodiversité, Ouagadougou se prépare à accueillir une rencontre sous-régionale du genre : la conférence débat du Réseau Sahel Désertification (RéSaD).

La désertification est un phénomène qui dégrade les ressources biologiques des terres en ruinant tout leur potentiel productif. Ce processus est induit par les activités humaines et les variations du climat. Il conduit à la fois à la baisse de la fertilité des sols, à la dégradation des ressources naturelles et des services de l’écosystème. Toute chose qui a un impact sur les conditions de vies des populations.

L’analyse des scénarii pour le futur, montre que des changements majeurs dans la gestion et l’utilisation des écosystèmes sont nécessaires pour relever les défis posés par la désertification. Ces changements d’approche, pour être efficaces, doivent être menés de façon concertée.
C’est dans cette optique, que le Mali, le Niger et le Burkina, pays les moins avancés et crucialement confrontés au phénomène de disparition des espèces végétales, ont décidé de mettre en place le Réseau Sahel Désertification (RéSaD) dont le lancement au Burkina est prévu pour le 27 octobre 2010 à Ouagadougou.

Depuis l’extinction des dinosaures

Pour ce faire, c’est une grande conférence débat qui est annoncée. La rencontre sera une opportunité pour les participants de réfléchir sur les causes de la désertification et sur les voies et moyens d’y faire face. Il s’agira concrètement de présenter et de positionner le RéSaD au niveau du pays, de susciter la concertation et la mobilisation des acteurs de la lutte contre la désertification et du développement des zones arides. Bref, les choses vont se passer dans le même esprit que la réunion, qui se tient depuis le 18 octobre dernier à Nagoya au Japon, sur la biodiversité et à laquelle participent les représentants de 190 Etats de la planète.

Selon l’ONU, l’initiatrice de cette conférence de Nagoya,
les ressources naturelles, ou "capital naturel", disparaissent à un rythme alarmant, sans précédent depuis l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d’années.

"Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts menés pour répondre à une réalité toute simple, à savoir que nous sommes en train de détruire la vie sur Terre", a déclaré à l’ouverture de la conférence Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement.

Grégoire B. BAZIE

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