« Les travaux seront-ils dans les délais ? Le bitume des 5 kilomètres à l’intérieur de la ville sera-t-il bien fait ? Pourquoi le gouvernement reste-il indifférent sur le financement des travaux du cinquantenaire jusqu’à l’heure actuelle ? Pourquoi la non implication des coutumiers et des autochtones de bobo dans un tel évènement à portée historique ? A quel Saint se vouer pour l’état désastreux de l’hôpital universitaire Sanou Souro ? Etc ». Ce sont autant de questions et de préoccupations évoquées lors de cette session extraordinaire du conseil municipal du vendredi dernier. Celles qui taraudent l’esprit des conseillers, sont le déblocage du budget du cinquantenaire, et l’exécution des travaux dans les délais.

Au nombre des travaux inscrits dans le cadre du cinquantenaire, il y a la construction du monument du cinquantenaire, la cité des Forces vives, le bitumage et l’électrification des certaines voies, le palais de la culture, le bâtiment administratif, l’embellissement et l’assainissement de la ville. A cela s’ajoute la réfection de certaines places publiques comme celle du paysan, de la femme, Tiéfo Amoro, la mairie, l’amitié arabo-burkinabé la construction d’un nouveau marché de fruits etc.

Au cours de cette session, les responsables en charge de l’exécution des ces dits travaux ont chacun fait le point à travers un exposé. A les entendre, tout semble bien se dérouler et les choses seront dans l’ordre dans les jours à venir. En ce qui concerne le bitumage, en plus des quatre voies en réfection, 5 kilomètres de voies dans le centre ville que traversent les travaux d’assainissement de l’ONEA seront repris, au lieu du colmatage comme il était convenu. Des concours de salubrité et d’embellissement seront organisés dans les différents quartiers en vue d’inciter les populations au maintien de la propreté.

Des arbres seront plantés aux abords des nouvelles voies bitumées. Pour ce qui est de la mobilisation, le président du conseil régional, Baba Traoré a indiqué que ce volet est une affaire de tous les conseillers des trois communes (Houndé, Orodara et Bobo-Dioulasso). « Il faut véritablement travailler à donner une image positive à la ville », a-t-il souhaité. Des voies de passage des cortèges des personnalités seront toutes libérées.
En ce qui concerne le taux d’exécution des travaux, on note 82% pour les travaux d’assainissement, 75% pour le Palais de la culture, plus de 70% pour le monument du cinquantenaire.

13 villes africaines et européennes sont attendues pour les festivités. Il s’agit entre autres des villes de Fez au Maroc, Chalon en Champagne, la Gironde, Sainte Etienne, toutes de la France, Bamako au Mali, Ouakam au Sénégal, Damas en Syrie etc. Les responsables de certaines organisations internationales seront également de la partie. En outre, la commémoration de ce jubilé d’or de notre pays, sera une occasion pour la mairie de Bobo de décorer certaines personnalités qui ont marqué la ville de Bobo.

A entendre le maire de la commune de Bobo, Salia Sanou, tous les travaux se font jusqu’à présent sur fonds propres de la mairie. « L’Etat n’a encore rien donné comme argent », a-t-il déploré. L’espoir se profile-t-il à l’horizon ? Avec la rencontre du Premier ministre Tertius Zongo ? Attendons de voir. En effet, les responsables régionaux et communaux devront rencontrer demain mardi 19 octobre 2010 le Premier ministre Tertius Zongo. Sera-t-il question du déblocage du budget du cinquantenaire ? En tout cas, le maire a promis de faire le point dès son retour.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso