Les possibilités de transformation économique sont plus fortes que par le passé pour le continent africain. C’est la conviction affichée de la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, Obiageli K. Ezekwesili, au cours d’une visioconférence, en prélude aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), prévues du 8 au 10 octobre 2010 à Washington.

Selon la vice-présidente de la Banque mondiale, le continent africain a bien réagi face à la crise économique et financière qui a secoué le monde à la fin de l’année 2008. « Le continent africain a connu la relance la plus rapide » et peut atteindre, a-t-elle indiqué, 4,9% de taux de croissance en 2010, tout en espérant un taux de 5% en 2011-2012. Selon elle, « l’afro-optimisme a supplanté l’afro-pessimisme » et le continent est en avance sur trois autres régions du monde du point de vue de la relance économique. Cela grâce aux investissements des capitaux dans les secteurs importants comme la santé et l’enseignement, et par l’amélioration des infrastructures.

Toutefois la co-fondatrice de Transparency International reconnaît « l’urgence de mettre l’accent sur la productivité agricole afin de juguler la crise alimentaire ». Aussi la responsable de la Banque mondiale estime-t-elle qu’il faut davantage s’appuyer sur le secteur privé comme « moteur de la croissance » et « faire des PME, des outils de la relance économique ». A cette fin, a-t-elle ajouté, « la Banque mondiale cherche les moyens d’élargir l’accès au financement pour celles-ci et pour les femmes ». Ce nouveau plan d’actions pour l’Afrique est axé essentiellement autour « d’un guichet pour le développement financier avec l’Association internationale de développement (IDA) ».

Pour Mme Ezekwesili, « 7,6 milliards de dollars ont été transférés en Afrique en 2009 par le truchement de l’IDA, contre 4,2 milliards dans les années précédentes, et 79 pays parmi les plus pauvres ont bénéficié de cette manne ».

Joêl Zoundi

Fasozine