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Sommet de l’UA : Ce matin à Ouaga 2000

Publié le mercredi 8 septembre 2004 à 06h38min

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A. Konaré et B. Compaoré

C’est ce matin à dix heures précises, que s’ouvre à Ouaga 2000, le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté. Hier à l’aéroport, on a assisté à un ballet interminable consacrant l’arrivée des chefs de délégation, ponctué par une grosse pluie bienfaisante l’après-midi.

Après le forum des partenaires sociaux, la rencontre des experts et des ambassadeurs représentant leurs pays au siège de l’Union africaine (UA) et celle enfin, des ministres des Affaires étrangères et du Travail des pays membres, c’est aujourd’hui que s’ouvre le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté.

Hier 7 septembre 2004, à l’aéroport international de Ouagadougou, les choses allaient crescendo avec le ballet ininterrompu des avions. Ces avions amenaient soit une personnalité représentant le président du pays soit le chef de l’Etat himself. Pourtant, jusqu’en fin de matinée, l’arrivée des avions transportant les différentes délégations était timide.

En dehors de celui d’agents de sécurité et de journalistes tchadiens et d’un autre d’où est descendu le ministre de l’Industrie de l’Angola qui va représenter Dos Santos, chargés de protocole et journalistes n’avaient donc pas grand-chose à se mettre sous la dent. Certains, pour patienter, ont mis le cap sous la bâche d’un débit de boisson jouxtant l’aéroport, histoire, le secret de la patience étant de faire quelque chose en attendant, d’ingurgiter le contenu d’une bouteille et d’avaler quelques brochettes.

D’autres devisaient comme ils pouvaient, jusqu’à ce que, à intervalles réguliers, le vrombissement d’un appareil ou un mouvement de foule, indique qu’une personnalité venait d’atterrir.

Au total, une vingtaine de chefs d’Etat étaient attendus pour cette rencontre, le premier arrivé étant le Rwandais Paul Kagamé qui a foulé le sol burkinabé lundi dans l’après-midi.

Le défilé s’est poursuivi hier avec l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, le Tanzanien Benjamin Mkapa, le Tchadien Idriss Déby, le Soudanais Omar el Bechir, le Béninois Mathieu Kérékou, le Sierra léonais Tidjane Kaba, l’Algérien Boutéflika, le Nigérian Olesegun Obasanjo, le Malien Toumani Touré, le Sud-africain Tabo Mbeki, le Nigérien Tandja, le Zimbabwéen Robert Mugabe.

En plus de ces chefs d’Etat, il y avait également d’autres personnalités qui arrivaient en qualité de représentants de présidents à ce sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté de Ouagadougou : cas du Gabon, de la Zambie et du Malawi, qui se sont fait représenter par leur vice-président, de la Namibie et du Lesotho par leur premier ministre, du Cameroun par son président du Conseil économique et social, du Congo et de la Mauritanie, par leur ministre des Affaires étrangères.

Aux environs de 16 heures, les atterrissages s’étaient raréfiés. Est-ce à cause de la pluie, qui avait chassé les membres des corps constitués de l’Etat, diplomates, du bord du tapis rouge sur le tarmac ainsi que les chargés du protocole, les agents de sécurité de pays divers ? Nombre d’entre eux dont les hommes de média, pour protéger leur matériel de reportage de la pluie, étaient allés s’amasser sous le hall de l’entrée est du salon d’honneur.

Peu avant 17 heures, c’est le l’avion de Kagamé, de retour de Bobo-Dioulasso, qui s’est posé sur la piste. Comme il tombait de l’eau, on fit venir une voiture le chercher au pied de la passerelle.

Après 17 heures la pluie avait cessé, mais le tapis était bien mouillé. Entre-temps, un avion, un gros porteur libyen de marque Antonov type 124-100, se signale. Kadhafi sera-t-il là ? se demandaient des gens dans la foule impatiente. En fin de compte aucune personnalité n’est sortie de cet avion mais plutôt une vingtaine de Mercedes flambant neuf. Au moment où nous bouclions, aux environs de 21 heures douze chefs d’Etat avaient répondu à l’appel.

Hamidou Ouédraogo,
Issa K. Barry
L’Observateur

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