Les parlementaires burkinabè ont regagné l’hémicycle le 29 septembre dernier pour 90 jours de session. L’agenda de cette session compte, outre la loi de finances, gestion 2011, 18 autres projets de loi dont 9 autorisations de ratification d’ordonnances, de protocole, d’accords et de conventions. Il sera également procédé au cours de cette session à l’élection des membres du parlement de la CEDEAO dont le mandat, désormais de 4 ans selon les nouveaux textes de l’institution, arrive à expiration en novembre 2010.

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré a confié que des pluies diluviennes ont encore endeuillé des familles cette année. Il a, au nom de la représentation nationale, réitéré la compassion des élus aux familles des victimes et salué l’action du gouvernement à leur endroit. Roch Marc Christian a souligné le caractère particulier de cette session budgétaire qui se tient à une période préélectorale. Il a invité les acteurs politiques à aborder la campagne présidentielle dans un esprit certes, de compétition, mais dans le respect de l’adversaire et de toutes les règles du jeu démocratique consacrées par la Constitution et le Code électoral.

Tout en félicitant les candidats, le président de l’Assemblée nationale les a invités à gratifier les Burkinabè d’une campagne électorale dynamique et féconde en idées novatrices et porteuses de progrès, dans un climat apaisé, en vue d’un scrutin libre et transparent. Il a aussi invité les structures impliquées dans l’organisation du scrutin, notamment la Commission nationale électorale indépendante (CENI), l’Office national d’identification (ONI) et le Conseil supérieur de la communication (CSC), à tout mettre en oeuvre pour une parfaite organisation de l’élection présidentielle.

Le Togo et l’Angola, invités spéciaux

Roch Marc Christian Kaboré n’a pas manqué d’énumérer quelques actions réalisées par l’Assemblée nationale durant l’intersession de juin à septembre dont des séminaires et ateliers qu’elle a abrités.

Ainsi, la visite des parlementaires canadiens du 7 au 12 septembre 2010 au Burkina, a été une occasion de faire le point de la coopération en général et parlementaire en particulier entre le Burkina et le Canada. Le président Kaboré a souhaité qu’une date soit trouvée pour la tenue du second tour de l’élection présidentielle en Guinée. Il a aussi émis le voeu que la tenue du scrutin présidentiel ivoirien fixée le 31 octobre et confirmée au cours de la 7e session du Cadre permanent de concertation de l’accord politique de Ouagadougou, le 21 septembre dernier, dans la capitale burkinabè, soit respectée. Il a, par ailleurs, invité tous les acteurs de la scène politique ivoirienne à tout mettre en oeuvre pour le succès de l’élection, condition essentielle à la réunification du pays dans la paix.

Le président de l’Assemblée nationale du Togo, El Hadj Abass Bonfoh a, pour sa part, remercié le Burkina pour sa médiation qui a permis à son pays de reprendre sa coopération avec les autres pays. Grâce à la médiation du président du Faso, les choses évoluent vite et bien au Togo, en témoigne l’entrée de l’opposition dans le gouvernement, a-t-il dit. Il n’a pas occulté la coopération qui existe entre les deux parlements.

Quant au vice- président du parlement angolais, Dr João Manuel Gonçalves Lourenço, il a soutenu que son pays a aussi connu de graves crises. Mais grâce aux efforts des uns et des autres, l’Angola a retrouvé la paix et vient d’adopter une nouvelle Constitution. Avec les nombreuses richesses dont il dispose, l’Angola est prêt à aider les autres pays africains à se développer, a-t-il affirmé. Son séjour au Burkina est une occasion pour renforcer la coopération entre les deux pays, a-t-il indiqué. Au cours de la cérémonie, le mandat du remplaçant du député Armand Louis Ouali du RDB déchu par le Conseil constitutionnel, Jacques K. Palenfo a été validé.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays