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FRANÇOIS YAMEOGO, PRESIDENT DE L’ASEC DE KOUDOUGOU : "La Ligue nationale nous a empêchés de monter en première division"

Publié le mercredi 29 septembre 2010 à 03h11min

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L’ASECK (Association des employés de commerce) de Koudougou, est l’équipe phare de la province qui a joué en 2e division du championnat national de football saison 2009 – 2010. Malheureusement, elle n’a pas pu obtenir son ticket pour la montée en division supérieure car ayant terminé dernière du groupe. Dans les lignes qui suivent, François Yaméogo dit Maloss, président de l’ASECK que nous avons rencontré lors de la dernière journée disputée le 15 septembre dernier au stade Batiébo Balibié fait le bilan de la saison.

"Le Pays" : Quelle est la mission que vous vous êtes assignée en accédant à la présidence du club ?

François Yaméogo dit Maloss : Lorsque mes camarades et moi avons pris les commandes cette année, nous nous sommes fixé pour objectif la réorganisation du club et sa montée en D1. Quel regard portez-vous sur la saison qui vient de s’achever ?

Nous avons passé une très bonne saison sportive même si de temps à autre l’arbitrage a faussé nos résultats. Elle est satisfaisante à tous les niveaux.

Cette saison, nous avons vu deux visages de votre équipe ; une étincelante avec 11 victoires et 3 matchs nuls et une autre moins reluisante à la super division avec 1 victoire, 2 matchs nuls et 3 défaites. Quelle explication en donnez-vous ?

Lorsque nous entamions la saison sportive, il était dit que l’équipe provinciale la mieux placée accéderait en D1. Nous avons donc mis les bouchées doubles pour parvenir à la super division où nous avions pour adversaires les équipes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Nous avons terminé première dans notre poule et première sur l’ensemble des deux poules si on regarde le nombre de points obtenus. Après cette étape, la ligue nationale de football sort un règlement, un additif qui a été désastreux pour nous. Cet additif était taillé sur mesure et avait pour objectif de nous empêcher de monter en D1. Cela a eu pour effet de freiner l’ardeur de l’équipe dirigeante et des joueurs.

D’aucuns disent que cet additif visait à exclure Koudougou. Est-ce également votre avis ?

Si la ligue nationale voulait être claire, elle devait clarifier les choses au départ pour que chacun sache à quoi s’en tenir. Sachant que nous sommes la seule équipe de province hormis Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, on sort cet additif stipulant qu’à Koudougou il ne doit y avoir qu’une seule équipe en D1. Nous ne sommes pas d’accord qu’on modifie le règlement en cours de route.

Avez-vous eu les hommes qu’il fallait ?

Les joueurs que nous avons recrutés ont de la valeur et sont en mesure de se défendre devant n’importe quel adversaire. Le joueur de football est comme une femme. Si tu lui fais des promesses et que tu n’arrives pas à les honorer, elle baisse les bras. Tout cela a été provoqué par la mesure restrictive de la ligue nationale de football.

Quel était le montant de vos primes ?

Nos primes oscillaient entre 10 000 et 25 000 F CFA suivant les matchs. Plus la journée avait beaucoup d’enjeux, plus la prime montait. Et moins il y avait d’enjeux, on offrait alors 10 000 et 15 000 F CFA comme primes intermédiaires.

Il y a eu des remous à l’avant-dernière journée suite à une prime impayée. Est-ce à dire que vos reins ne sont plus solides financièrement ?

Le bureau est constitué de jeunes opérateurs économiques. Et quand on investit, on s’attend à de bons résultats. Et si ce n’est pas le cas, la volonté de miser s’estompe.

Mais les primes se doivent d’être payées tout de même ?

Je n’en disconviens pas. Nous n’avons jamais refusé de payer les primes des joueurs. Nous avons toujours honoré nos engagements vis-à-vis d’eux. C’est la mesure restrictive pour la montée qui a plombé nos ailes car le cœur n’y était plus. Nous sommes redevables de la prime de match d’une journée et j’ai tenu à signifier aux joueurs que la promesse sera tenue.

Que devient votre entraîneur Kambou Malo que l’on n’a pas vu lors des 3 dernières journées ?

La raison est toute simple. Kambou Malo est parti en stage de 3 semaines en Europe dans le cadre de son service ; Il est officier de police. Il nous revient très bientôt. D’ailleurs, nous lui devons nos résultats d’aujourd’hui.

Quelles sont vos perspectives pour la prochaine saison ?

Si le même règlement pour la montée va demeurer, aucun membre de notre bureau ne va accepter rester aux commandes de peur de s’investir pour rien. Un champion de la super division qui ne peut accéder à la D1, et on va aller repêcher une équipe qui n’a même pas pu accéder à la super division, reconnaissez vous-mêmes que cela est écœurant et n’augure pas d’un bon niveau pour notre football.

N’est-ce pas une fuite en avant quand on sait que le règlement n’est pas fermé. Il stipule que vous pouvez monter si vous terminez 1ère de la super division, il y a un match de barrage contre le B.P.S, l’autre club de la ville ?

Non ; ce n’est pas une fuite en avant car quel que soit notre résultat, la ligue nationale allait tout faire pour nous empêcher la montée en D1. Pour terminer, je voudrais remercier toute la famille jaune et noir (les couleurs du club) car si nous n’avons pas atteint nos objectifs, c’est la faute à la Fédération burkinabè de football. Il faut qu’elle revoie son système de montée en D1 car la compétitivité de notre football en dépend.

Propos recueillis par Placide ZOUNGRANA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 septembre 2010 à 12:00, par ZONGO DE KOUDOUGOU En réponse à : FRANÇOIS YAMEOGO, PRESIDENT DE L’ASEC DE KOUDOUGOU : "La Ligue nationale nous a empêchés de monter en première division"

    merci mr zoungrana placide . mon President MALOSS c,est ca aussi le vrai probleme de la politique de notre football . pourquoi une concentration des equipes a ouga et bobo ? bref c,est la vie et c,est aussi le sport et surtout la fameuse politique sportive .bon courage a toi ton bataillon .vous avez perdu la bataille mais pas la guerre. la vie continue . salut toute la famille jaune noir je n,oublie pas les voisins bps . vive le sport .

  • Le 7 octobre 2010 à 12:00, par Koudi En réponse à : FRANÇOIS YAMEOGO, PRESIDENT DE L’ASEC DE KOUDOUGOU : "La Ligue nationale nous a empêchés de monter en première division"

    Merci à monsieur François Yaméogo pour la bonne analyse de leur participation,en tous cas jouer sans pouvoir monter par l’interprétation des textes ne sert point à une équipe comme l’ASEC de Koudougou. Votre ligue est aussi grande qu’importante et mérite bien plus qu’une équipe en D1.

    Je pense que cela sera une leçon pour toutes les ligues qui vont aux assemblées générales de la fédération,qui ne suivent pas les débats et surtout qui ne posent pas les vrais problèmes de leur zone (l’exemple de ces journées de D1 reportées au gré d’une équipe ne confirme t’il pas ?).

    Comment concevoir qu’une équipe qui n’a pas le niveau de jouer le dernier tour de la D2 soit qualifiée en D1 ? où irons nous avec le dit niveau de la D1 ?

    Plutôt que d’accuser les structures, c’est vous qui devez suivre à tous les nieaux les décisions et surtout utiliser les voies de recours pour exiger réparation.

    Sachez que la ligue nationale n’est qu’une des commissions de la FBF comme celles de la santé, des arbitres... et n’a aucun droit de modifier les reglements que vous,Présidents de Clubs prenez.C’est la FBF qui decide en dernier ;et la FBF comme je le repette c’est VOUS.

    Merci

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