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Construction du barrage de Samendeni : « Tout se déroule bien » selon le coordonnateur du projet

Publié le lundi 27 septembre 2010 à 05h43min

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Le comité régional de réinstallation et d’indemnisation des personnes affectées par la construction du barrage de Samendeni et le coordonnateur du projet Tamoussi Bonzi ont répondu, le jeudi 23 septembre 2010, aux exploitants mécontents du processus d’indemnisation. Par la même occasion, l’unité de coordination a donné des assurances aux journalistes que les plaintes du groupe des protestataires n’entament en rien le déroulement normal des travaux.

Certains bailleurs de fonds du Programme de développement intégré de la vallée de Samendeni (PDIS) couramment appelé projet barrage de Samendeni, ont conditionné leur décaissement à la bonne exécution du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) qui est à la charge du budget national.

Le volet indemnisation financière des propriétaires de vergers du PGES a suscité des inquiétudes de la part de certains exploitants, qui réservaient « le droit d’user de tous les moyens pour faire valoir leurs revendications ». Beaucoup d’observateurs se demandent si le mécontentement du groupe d’exploitants n’allait pas entraîner « une fermeture de robinet » de la part de certains bailleurs et ainsi compromettre un projet « innovant, créateur d’emplois et de richesses » pour toute une région.

Mais, pour l’Unité de coordination du projet, cet incident n’affecte nullement l’exécution normale du PDIS et les travaux qui ont commencé en janvier 2010 avec le début effectif en juin 2010 de la base vie et du déblayage du site de la digue. Pour le coordonnateur du projet, le colonel Tamoussi Bonzi, il n’y a aucune entrave au déblocage des fonds et le processus se poursuit « sereinement ». « Nous avons fait une demande d’avance pour le groupement d’entreprises Société générale des travaux du Maroc/ Société Fadoul Technibois (SGTM/SFT). Cela a été accordé.

Certains fonds sont déjà dans les comptes de l’entreprise », a rassuré M. Bonzi. Faisant référence aux problèmes de réinstallation des sinistrés du 1er septembre 2009 à Ouagadougou, le coordonnateur a dit être conscient qu’il y a des difficultés inhérentes à la nature même des travaux qui impliquent un déplacement de populations qui ont un rapport parfois affectif avec leur terroir.

Répondant à une question relative au retard constaté dans l’exécution du PDIS, le coordonnateur a aussi expliqué que les engagements des bailleurs de fonds initiaux ne couvraient pas le coût total du PDIS estimé à près de 200 milliards de F CFA hors taxes. Il fallait donc selon lui, faire recours à d’autres bailleurs de fonds qui ont leurs conditions et qui doivent donner leur avis de non objection à toute décision se rapportant au projet.

A ces contraintes, s’ajoutent les procédures des marchés publics en vigueur, si fait que c’est en mai 2010 que le marché du barrage a été approuvé. La coordination du projet espère que si elle n’a pas d’autres difficultés, l’entreprise doit livrer le barrage en novembre 2013. Et même si problème il y a, elle assure que des solutions seront trouvées pour poursuivre le chantier. En attendant le paiement de la deuxième tranche des indemnisations aux personnes affectées en octobre 2010, le PDIS s’attèlle à l’aménagement des sites d’accueil et à l’élaboration du plan de délocalisation et de réinstallation.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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