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Lutte contre les criquets au Burkina : Tuons vite les larves !

Publié le mardi 7 septembre 2004 à 07h16min

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Le ministère des Ressources animales a réuni ses partenaires le jeudi 02 septembre 2004, dans sa salle de conférences, autour de la question de l’invasion des criquets. But de la rencontre, faire le point sur la lutte anti-acridienne dans notre pays.

Depuis l’annonce de l’invasion du nord du Burkina par des criquets pèlerins en juillet dernier, les autorités en charge des questions agricoles et des ressources animales se préparent à faire face à un péril acridien.

En effet, les provinces actuellement concernées sont le Soum et l’Oudalan. Dans ces zones, la mission de prospection, conduite par la Direction générale de la protection des végétaux a constaté la présence de bandes de criquets au stade larvaire qui se déplacent sur près de 10 000 hectares.

Ces bandes larvaires colonisent généralement des pâturages et traversent souvent des clairières pour se reposer à l’ombre des arbres. C’est ce qui ressort du rapport de la mission, du 30 août au 1er septembre 2004, présenté jeudi dernier et qui précise que la question de l’invasion des criquets dans notre pays est préoccupante mais pas alarmante.

Il a aussi été question dans le rapport de la mission de prospection du traitement des espaces infestés par les bandes larvaires. A ce niveau, ce sont des équipes de producteurs avec des agents régionaux de l’agriculture qui mènent le combat, essentiellement sur les jachères.

Les produits utilisés, selon la mission, sont efficaces, qui a rapporté des images d’amas de larves de criquets morts. Le point sur la situation de la lutte anti-acridienne, qui a été fait aux partenaires jeudi dernier, mentionne en outre, des contraintes liées essentiellement à l’inaccessibilités de certaines zones enclavées.

Les criquets sont au stade larvaire

La mission a dégagé des perspectives susceptibles de mieux lutter contre l’invasion des criquets. C’est d’abords accroître la mobilisation des populations ; lever la difficulté qu’ont les populations à mesurer la gravité de la situation, à travers la sensibilisation, l’information ; renforcer les équipes de prospection ; adapter les stratégies en fonction des situations ; envisager des traitements conjoints (Mali, Burkina, Niger).

Actuellement, on est au stade larvaire. Mais dans 3 à 4 semaines, les larves seront dans le stade adulte, la phase ailée et cela peut-être difficile à contrôler.

Le ministre des Ressources animales, Alphonse Bonou, a pris part au Sénégal, à une rencontre sous-régionale, à l’initiative du président Abdoulaye Wade.

Les participants à cette réunion étaient invités à statuer sur une stratégie d’intervention dans la lutte contre les criquets pèlerins dans la sous-région. Le ministre Alphonse Bonou a donc fait un rapide compte rendu de cette rencontre de Dakar, où il a été question de mettre en place des bases d’intervention dans les pays où la situation est déjà critique, tels la Mauritanie le Sénégal le Mali, le Niger ; le Burkina qui n’était pas pris en compte, a dû plaider pour qu’il y ait une base à Dori.

Agir ensemble et en même temps

Pour le ministre Bonou, il y a deux aspects essentiels dans cette stratégie : d’abord l’urgence à mettre les moyens à la disposition des pays, et ensuite la création des différentes bases. Le ministre estime également qu’il est nécessaire que le traitement des espaces infestés se fasse par équipes, conjointement et au même moment et que les équipes nationales soient renforcées. La question des contributions a été évoquée au cours de la réunion du jeudi 02 septembre dernier.

Et l’on note que plus de 750 000 000 de FCFA ont déjà été mobilisés. Mais d’autres contributions sont attendues, en dehors de celles données par la France, les Pays Bas, la République de Chine, l’Allemagne, le Danemark, le FIDA, l’UEMOA et d’autres institutions. Une visite sur le terrain, avec les partenaires, est prévue pour avoir lieu après le sommet sur l’emploi.

Agnan Kayorgo
L’Observateur

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