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Projet de modification de l’article 37 : Le gouvernement s’explique devant les Européens

Publié le lundi 13 septembre 2010 à 02h40min

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Il s’est tenu, le 9 septembre 2010 à Ouagadougou, la 3e session du dialogue politique Burkina Faso – Union européenne. Au menu de cette rencontre entre membres du gouvernement et diplomates européens figurait, entre autres sujets, le débat sur une éventuelle modification de l’article 37 de la Constitution, qui défraie la chronique.

L’état de préparation de la présidentielle burkinabè du 21 novembre 2010 ; les objectifs du 3e sommet Union africaine – Union européenne les 29 et 30 novembre prochains à Syrte, en Libye ; les situations et perspectives en Guinée et en Côte d’Ivoire. Ce sont là les trois questions qui étaient à l’ordre du jour des échanges entre le gouvernement burkinabè et les diplomates européens au Burkina, le 9 septembre dernier à Ouagadougou. Cette rencontre, faut-il le rappeler, s’inscrivait dans le cadre du dialogue politique Burkina Faso – Union européenne (UE), tel que recommandé par l’article 8 de l’Accord de Cotonou(1) portant sur les relations entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

La cérémonie d’ouverture des discussions a été marquée par deux allocutions prononcées par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Yoda, et l’ambassadeur Amos Tincani, chef de la délégation de l’UE au Burkina. Le patron de la diplomatie burkinabè s’est d’emblée réjoui de la tenue de cette rencontre qui se veut un cadre d’échanges interactifs permettant de donner plus de visibilité aux grands chantiers en cours. Et ainsi, après la première et la deuxième sessions qui ont eu lieu, respectivement, le 29 juin 2009 et le 9 mars 2010, c’est la preuve, s’est-il félicité, que « le dialogue politique préconisé par l’article 8 de l’Accord de Cotonou est devenu une réalité au Burkina ».

Le ministre d’Etat, Alain Yoda, s’est également prononcé sur le 3e sommet UA-UE des 29 et 30 novembre 2010 en Libye. Il a souhaité que cette rencontre, dont l’objectif est de finaliser et d’adopter le 2e plan d’action, puisse « …lancer un certain nombre de projets phares, mettre en place un programme panafricain d’appui financier, et aboutir à une annulation de la dette de l’Afrique ».

Le second intervenant, l’ambassadeur Amos Tincani chef de la délégation de l’UE, a loué le rôle que joue le Burkina dans la sous-région et sur le continent africain et surtout celui du président du Faso notamment dans la médiation des crises en Guinée et en Côte d’Ivoire. En ce qui concerne le premier sujet à l’agenda de ce dialogue politique, Amos Tincani a expliqué qu’il s’agit d’échanger sur la politique commune de migration au sein de l’UE visant à « relever les défis démographiques, socioéconomiques, sécuritaires et de développement, auxquels l’Europe et beaucoup de pays africains sont confrontés ».

Cette nouvelle stratégie, a-t-il assuré, ne s’exécutera pas « au détriment du développement et du partenariat entre les deux parties » mais plutôt les accompagnera. Dans le deuxième thème, le gouvernement burkinabè était appelé à, non seulement faire aux diplomates européens le point sur les opérations de confection des cartes d’électeur et d’identité, mais aussi à donner son point de vue sur les éventuelles réformes institutionnelles, dont notamment la polémique autour de l’article 37 de la Constitution.

(1) L’article 8 de l’Accord de Cotonou dispose que « Les parties mènent de façon régulière un dialogue global, équilibré et approfondi conduisant à des engagements mutuels ». Les pays ACP et de l’UE peuvent se rencontrer, de façon formelle et informelle, aux niveaux national, régional ou global, pour discuter sur des questions relatives au commerce des armes, l’asile et la migration. Ce texte donne la possibilité à l’ACP de solliciter un débat « sur la cohérence des politiques de la Communauté européenne et leurs répercussions » sur ses pays membres (Source Internet).

Hamidou Ouédraogo et Dramane Dadian (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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