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PERTES DES VALEURS AFRICAINES : Le grand zoom du réalisateur Sidnaba sur l’ingratitude

Publié le mercredi 8 septembre 2010 à 03h15min

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« SOMZITA ». C’est le titre du nouveau long métrage du cinéate burkinabè Aboubacar Zida dit Sidnaba dont le lancement a eu lieu le 6 septembre dernier à Ouagadougou. Pour la projection première de cette œuvre qui traite de l’ingratitude en ces temps de perte de valeurs culturelles, ils étaient nombreux les Ouagalais à faire le déplacement du Ciné Neerwaya. Parmi eux, le Premier Tertius Zongo, qui est venu encourager le réalisateur dans son inlassable effort de productions cinématographiques inspirées des réalités nationales.

C’est en grand nombre que les cinéphiles ont assisté avec grand plaisir, le 6 septembre dernier, au ciné Neerwaya de Ouagadougou, au lancement du cinquième long métrage du réalisateur burkinabè, Aboubakar Zida, alias Sidnaba. Intitulé « SOMZITA », l’œuvre du cinéaste traite du thème de la perte des valeurs culturelles africaines, notamment la reconnaissance du bienfait. Dans SOMZITA, Sidnaba a mis particulièrement le zoom sur le phénomène de l’ingratitude qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans nos cités. Tenez ! Dans une contrée paisible, Lamine, un sage et débonnaire guérisseur recueille un jeune homme, Moussa laissé pour mort par un trafiquant d’enfants. Le guérisseur élève le jeune et favorise le mariage de celui-ci d’avec sa fille unique, Téné. Cela en dépit de l’opposition farouche des membres de sa famille.

A la mort du vieux Lamine, le jeune couple hérite d’une grosse fortune. Installés en ville, les jeunes mariés mènent une vie harmonieuse jusqu’au jour où tout bascula. Moussa tombe sous les foudres de Assiba, une allumeuse. Pour épouser cette dernière, Moussa et sa maîtresse usèrent de manœuvres diaboliques pour écarter Téné qui fut emprisonnée. Des années après, elle recouvra la liberté. Téné va, grâce à une fortune cachée de son défunt père, retrouver une nouvelle vie. Une nuit installée confortablement dans son salon, elle reçoit la visite d’un mendiant déguenillé qui n’était autre que son mari Moussa. Elle lui accorde le pardon et le reprend chez elle, mais Moussa en ingrat indécrottable avait d’autres projets aussi machiavéliques les uns que les autres. A force de vouloir faire du mal à son épouse, innocente, le malfaiteur finit par se faire prendre dans son propre piège.

Bref, un film à la fois pathétique et amusant comme l’auteur en sait réaliser. Outre l’ingratitude, l’œuvre aborde entre autres les difficultés du mariage par ces temps qui courent, le grand banditisme. Pour cette première projection de SOMZITA, les autorités étaient là pour encourager le cinéaste dans ses efforts inlassables de productions cinématographiques nationales dans l’optique de répondre à la demande locale. Pour ce faire, c’est le Premier ministre Tertius Zongo, himself, et le ministre de la Culture, Filipe Savadogo, qui avaient fait le déplacement de Neerwaya pour féliciter Sidnaba et les quelques 80 comédiens du film. Le coût de l’œuvre, tournée pendant le mois d’avril dernier, est estimé à 54 millions de francs CFA .

Grégoire B. BAZIE

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