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VIOLENCES MEURTRIERES A MAPUTO : A qui la faute ?

Publié le vendredi 3 septembre 2010 à 01h43min

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Pour la deuxième journée consécutive, Maputo, la capitale mozambicaine, était paralysée, hier, 2 septembre, par des manifestations de rue qui auraient fait au moins 4 morts, sans compter les actes de vandalisme. Les manifestants entendent ainsi protester contre la vie chère dans cette ex-colonie portugaise d’Afrique australe qu’est le Mozambique. Mais, à qui attribuer la responsabilité des pertes en vies humaines ? Pour répondre objectivement à cette question, il faut nécessairement y intégrer plusieurs paramètres…

Jusqu’à la mi-journée d’hier, 2 septembre 2010, Maputo, était toujours le théâtre de violentes manifestations. Pour la deuxième journée consécutive, des habitants ont paralysé la circulation dans la capitale, bloquant par-ci des rues à l’aide de pneus incendiés et pillant par-là des commerces. Le début de ces violences a coïncidé avec l’entrée en vigueur, la veille, d’une hausse de 30% du prix du pain. Les manifestants, entendent, par ces actes de vandalisme, protester flambée des prix des denrées de première nécessité dans le pays. Rapidement débordées par la foule, les forces de l’ordre ont du à un moment donné recourir à leurs armes menues de balles réelles pour disperser la foule. Bilan des affrontements : 4 morts dont 2 enfants. A qui la faute ? La réponse à cette interrogation, en pareilles circonstances n’est pas toujours aisée. Pour y répondre, il faut nécessairement intégrer plusieurs paramètres. De prime à bord, la responsabilité des forces de sécurité est engagée.

Politiquement, sans remonter à l’origine du problème (flambée des prix des denrées de première nécessité), les autorités mozambicaines sont aussi concernées car, c’est de leur devoir de veiller sur la sécurité de leurs citoyens. Et quid des manifestants eux-mêmes ? Logiquement, ces derniers sont également responsables, leur mouvement n’ayant pas été autorisé. Et ils s’y seraient pris autrement, l’on n’aurait certainement pas enregistré ce bilan macabre. En tout cas, rien ne peut justifier de telles pertes en vies humaines. Pas même la lutte contre la vie chère. Parce que lutter contre la cherté de la vie, c’est vouloir, avant tout, vivre. Pour toutes ces raisons, il importe que les responsabilités soient situées pour que pareils drames ne se reproduisent dans nos pays.

Grégoire B. BAZIE

Le faso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 septembre 2010 à 16:33 En réponse à : VIOLENCES MEURTRIERES A MAPUTO : A qui la faute ?

    Je suis d’avis avec votre analyse, mais je pense que la justification de la responsabilite des manifestants est peu pertinente. Ou residez-vous ?En Afrique ou ailleurs ? Dans ces pays autocratique qui va autoriser des gens a manifester contre lui ? En plus les gens manifeste contre la vie chere, la faim, et de maniere spontanee. Je suis sur que vous avez pris votre cafe au lait, au pain beurre ou au croissant ou encore votre dessert ou biere fraiche avant de rediger cet article. En normalement, on ne doit pas user de balles reelles contres des citoyens, surtout des enfants qui n’y sont pour rien. Et dans tout pays ou cela se pase, c’est le signe de la dictature. Enfin, les debordements dependent toujours du zele indu des forces de l’ordre. En rappel il y a eu manifestations contre la vie chere au Burkina, beaucoup de degats materiels, y-a-til eu de morts ? Come on, revoyez votre analyse, monsieur !!

    • Le 8 septembre 2010 à 20:01, par quelques notions En réponse à : VIOLENCES MEURTRIERES A MAPUTO : A qui la faute ?

      Ignard, ne sais-tu que certaines règles permettent aux forces de l’ordre d’user des armes...et même des balles réelles. Les forces de sécurité n’utilisent pas les armes parce qu’il faut utiliser, il y a des règles qui les y autorisent et définies les moments d’utilisation (voire des balles réelles).
      Prenez garde dans les manifestations et attention !

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