Après la phase aller de cette super-division, l’USO et le Kiko FC avaient chacun 11 points et respectivement un goal différentiel + 8 et + 3. Au match aller au stade Wobi, les Unionistes avaient tenu en échec les Bobolais (0-0).

Pour le deuxième acte hier mercredi 1er septembre 2010, au stade du 4-Août, il n’était pas facile de pronostiquer en faveur de telle ou telle équipe même si l’USO évoluait à domicile. Mais les locaux, pour avoir fait leurs preuves en D1 et joué les demi-finales de la coupe du Faso édition 2010, avaient tout de même les moyens de faire reculer leurs adversaires.

Avant le coup d’envoi, le capitaine de l’USO, Idriss Konaté et celui du Kiko FC, Mamadou Sanou, ont lu un message dans lequel chacun a promis de respecter les règles du jeu et de faire valoir l’esprit sportif. C’était en présence du secrétaire général de la Ligue nationale, Laurent Beré, et du président de l’Association burkinabè pour la non-violence dans le sport pour le fair-play (ABNVS/fair-play), Aboubacar Ouédraogo.

Comme nous l’avons dit, c’est la journée fair-play de la FIFA que l’instance du football internationale a initié du 3 au 7 septembre 2010. Cinq minutes après le message des deux capitaines, l’arbitre du jour, Jean-Baptiste Bassono, libère les 22 acteurs.

C’est l’USO qui annonce la couleur dès la deuxième seconde par l’entremise de Grégoire Sawadogo, dont la balle piquée crée la panique dans le camp adverse. Une action qui aurait pu se transformer en but si les attaquants avaient été rapides. En ce début de match, les Unionistes attaquent avec mordant et à la 9e minute, Alassane Ouédraogo d’une belle claquette détourne le ballon en corner sur un tir de Bonaventure Sawadogo.

Mais ce n’est que partie remise puisqu’une minute plus tard, André Yaméogo ouvre la marque suite à une belle phase jeu. L’USO, très en verve, multiplie les attaques et à la 13e minute, un défenseur du Kiko FC, gagné par la panique, manie la boule de cuir dans la surface. Involontaire ou pas, l’arbitre ne bronche pas (13e).

Les locaux retournent à la charge et Adama Zoungrana, parti sur une action bien élaborée, passe un défenseur et met au vent le gardien de but venu à sa rencontre pour signer le deuxième but de son équipe (19e). A 2-0, les visiteurs n’arrivent toujours pas à se montrer à la hauteur de leur tâche surtout qu’Idriss Konaté n’a pas été inquiété une seule fois.

L’USO est toujours maître du jeu et à la 30e minute, Bonaventure Sawadogo tente de solliciter un partenaire. La balle touche le bras d’un défenseur en pleine surface. Jean-Baptiste Bassono ne se fait pas prier pour siffler le penalty que transforme imparablement Ibrahim Sanfo.

3-0 à la mi-temps, on se demande si le Kiko FC pourrait renverser la vapeur. Revenus du vestiaire après le repos, Mamadou Sanou et ses équipiers ne changent pas leur façon de jouer. Avec une attaque amorphe, le Kiko FC est incapable de se créer des opportunités. L’USO, qui est dans son bon jour, marque son quatrième et dernier but à la 64e minute grâce à Bonaventure Sawadogo.

Un bon résultat qui lui permet de tenir le haut du pavé et d’espérer davantage la montée en D1. Notons qu’à l’issue du match, l’USO a reçu le trophée de l’équipe fair-play et une enveloppe de 30 000 FCFA. Les juges ont tenu compte du comportement des joueurs pour faire leur notation.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga