17 clubs de Banfora, Bobo-Dioulasso, Gourcy, Ouahigouya et de Ouagadougou ont pris part au championnat national individuel senior de boxe de la saison 2009-2010 qui s’est déroulé les 26, 27 et 28 août derniers au gymnase de l’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et sportive de Ouagadougou (INJEPS). La compétition a débuté par les phases éliminatoires, avant que les meilleurs pugilistes ne se donnent rendez-vous dans l’après-midi du 28 août pour les finales dans onze catégories de combat de trois reprises de trois minutes chacune.

Il faut relever qu’en poids coq et superlourd, Laurent Ouédraogo de SOBA boxing club de Banfora et Ibrahim Kafando du club Moogho n’ont respectivement pas eu d’adversaire. Par contre, l’Union sportive des forces armées (USFA) a placé six boxeurs en finale sur onze catégories et remporté quatre titres de champion. Antoine Koama (USFA) a ouvert le bal des finales en dominant aux points dans la catégorie des mi-mouches Lassina Sanou du Ring athlétic club (RAC) onze taureaux de Bobo-Dioulasso. Dès lors, les uns et les autres avaient pensé que tout irait comme sur des roulettes pour l’USFA mais chez les plumes, Oumarou Ouédraogo va perdre aux points devant Raymond Sanou de l’Amicale boxing club (ABC) de Ouagadougou qui a été l’une des grosses révélations de ce championnat.

L’équipe des militaires reviendra en force par la suite en alignant trois victoires coup sur coup avec dans un premier temps en léger où Appolinaire Bassolé réussira un K.O à la deuxième reprise face à Oumarou Diané du boxing club de Bobo-Dioulasso (BCB). Hassane Nabaloum en super léger s’impose ensuite devant Ismaël Neya de l’ABC, avant que Romaric Bassolé ne prenne le dessus par jet d’éponge à la première reprise après seulement quatorze secondes de combat contre Hermann Sawadogo de Burkina club (BC) de Ouagadougou en welter. Le K.O le plus spectaculaire est intervenu chez les mi-lourds où à peine deux échanges de coups dans la première reprise, Benjamin Bado est envoyé une première fois au tapis par Amadou Zongo du Renaissance club de boxe de Ouagadougou (RCBO).

Amadou Zongo, qui a bien senti les choses en sa faveur, ne va pas faire durer le suspense puisqu’il expédie quelques secondes après son adversaire sur le tapis d’où il ne se relèvera que grâce aux bons soins du corps médical et il y eut plus de peur que de mal. Le président de la Fédération burkinabè de boxe (FBB), Joseph Nazaire Marie Tapsoba s’est dit satisfait du bon déroulement du championnat qui a enregistré des phases éliminatoires dans les différentes régions avec des combats de novices. Il indique que la relève constitue le cheval de bataille de la fédération. Pour le directeur technique national de la FBBF, Justin Nabié, les boxeurs burkinabè n’ont rien à envier aux pugilistes d’autres pays du continent mais le manque de compétition reste un handicap pour eux puisqu’en dehors du championnat national, il n’y a pas d’autres rendez-vous au niveau national pour les boxeurs.

Antoine BATTIONO

Le Pays