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Campagne agricole dans le Sud-ouest : Les récoltes sont imminentes

Publié le vendredi 27 août 2010 à 00h40min

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La mission gouvernementale de suivi de la campagne agricole 2010-2011 s’est poursuivie, le mercredi 25 août, dans le Sud-ouest avec le ministre de l’Agriculture de l’hydraulique et des Ressources halieutique, Laurent Sédogo. Dans l’ensemble, champs et rizières promettent de bonnes récoltes.

A l’image du Centre-ouest et des Balé, le Sud-ouest du Burkina Faso a aussi connu des poches de sécheresse, certaines localités ayant même enregistré 21 jours sans pluie dans le mois de juin. Mais à l’arrivée du ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo, ce 25 août 2010 dans la région, l’aspect végétatif des plants donne espoir.

Les différentes exploitations visitées par la délégation gouvernementale annoncent des moissons satisfaisantes. Le maïs, le sorgho, le riz…sont déjà en plusieurs lieux, au stade de maturité. Certaines contrées, a avoué la directrice de l’Agriculture, de l’hydraulique et des Ressources halieutiques du Sud-ouest, madame Poda, les récoltes de maïs ont déjà commencé.

Les visites du ministre Laurent Sédogo, du ministre délégué Abdoulaye Combari et des autorités administratives du Sud-ouest, ont porté essentiellement sur des exploitations dans la province du Ioba. Première halte des visiteurs d’une matinée, la ferme semencière du groupement « Bo-Bouro-Boor » de Oronkua, à quelques encablures de Dano. Ce sont 25 personnes regroupées en association qui y exploitent 31 ha dont 25ha de maïs et 6 ha de sorgho.

Au stade de l’épiaison et de grains laités pour le maïs, de montaison pour le sorgho, les spécialistes jugent l’état phytosanitaire de l’exploitation assez bon. Vu le bénéfice annuel du groupement (21 millions de CFA), le ministre Sédogo les a exhortés à mieux s’équiper afin d’accroître leur performance dans les années à venir.

A une dizaine de kilomètres de là, à Kombazien, toujours dans la province du Ioba, l’aménagement d’un bas-fond de cette localité depuis 2009, permet à près de 200 personnes d’exploiter 41 ha de parcelles de riz. Pour cette présente campagne agricole, 144 tonnes sont attendues.

Mais le ministre Sédogo a fait savoir aux producteurs qu’ils pouvaient faire mieux, pour peu qu’ils acceptent les paquets technologiques. Il est ainsi ressorti que certains occupants des terrains, pourtant membres du groupement, font ce qu’ils veulent et surtout, n’acceptent pas adhérer au fonds de roulement. « Le gouvernement a investi des millions pour aménager ce bas-fond. Il n’est pas question que l’anarchie y règne », a prévenu Laurent Sédogo.

La dernière visite a été effectuée chez un agriculteur évoluant seul, mais dont le champ a séduit plus d’un. Il s’agit de Prosper Somé du Village de Bafor à Dano. Il y exploite 20 ha de spéculations diverses : coton, maïs, sorgho, arachides, niébé, sésames, riz…Mis en terre en début juin, le coton est actuellement au stade de floraison. Quant aux maïs, ils sont en plein épiaison. La portion de production qui a forcé l’admiration du public, c’est bien les 0,25 ha de riz pluvial strict. Les plants, déjà à hauteur d’homme, sont au stade de l’initiation « paniculaire ».

En expérimentation cette année sur toute l’étendue du territoire, cette variété, selon le chef du projet riz pluvial, est un produit créé par les chercheurs burkinabè. Sa particularité est qu’elle s’adapte au terrain des spéculations telles que le maïs, le mil, le sorgho et le niébé. Bref, au briefing de Diébougou, dans la province de la Bougouriba, le ministre Laurent Sédogo s’est réjoui de l’évolution actuelle de la campagne agricole dans le Sud-ouest.

« Ce qui est sûr, la région du Sud-ouest n’aura pas faim cette année », a-t-il lancé. Les débats ont surtout porté sur l’opportunité de la culture de riz dans cette partie du pays. Car, selon Laurent Sédogo, avec un peu plus d’application, le Sud-ouest pourrait à elle seule, produire près de la moitié du riz du Burkina Faso.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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