LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

Publié le vendredi 27 août 2010 à 00h42min

PARTAGER :                          

Depuis le début du mois d’août, certains produits de grande consommation et les hydrocarbures ont connu une hausse. Cette situation qui est loin d’arranger le consommateur se doit d’être expliquée. C’est pour répondre à cette exigence que le ministre en charge du commerce Léonce Koné a animé un point de presse le jeudi 26 août dans la salle de réunion de la maison de l’entreprise.

Trouver du gaz en ce moment à Ouaga comme ailleurs dans le Burkina profond est devenu un parcours de combattant. Le sucre, le ciment et les hydrocarbures ont vu leurs prix grimper. Apporter des éclaircissements sur ces situations et indiquer les solutions envisageables à court ou à moyen terme, c’est la raison qui a conduit le ministre du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat à réunir les hommes de médias hier à la maison de l’entreprise. Face aux journalistes, le ministre Léonce Koné a laissé entendre que son seul souci est de leur donner des informations aussi claires et précises que possible, afin que par leur relais le public burkinabè soit largement informé de la situation qui prévaut sur le marché de chacun des produits qui, à tort ou à raison, font l’objet de préoccupations.

Abordant la question de l’augmentation des prix des hydrocarbures décidée le 11 août dernier, le ministre explique que c’est après l’effort du gouvernement pour contenir les prix à la pompe que la décision de l’augmentation de l’ordre de 6% a été prise. « Le coût de ce soutien pour la période de février à juillet 2010 s’élève à près de six milliards cinq cents millions de francs CFA », a- t- il poursuivi.

Concernant le manque crucial de gaz domestique sur le marché, Léonce Koné estime que la conférence de presse de la SONABHY animée mardi dernier a donné toutes les raisons y relatives. Il s’est donc appesanti sur le constat de la vente anarchique des bouteilles de gaz par le secteur informel dans presque toutes les rues des grandes villes notamment à Ouaga et à Bobo. Des bouteilles qui d’ailleurs selon le ministre ne présentent généralement pas toutes les garanties de sécurité et n’appartiennent à aucune société de distribution de gaz. Cette situation constitue à ses yeux un goulot d’étranglement pour le secteur de la distribution du gaz car il freine les actions menées pour assainir le marché du gaz. Pour remédier à ce problème, le ministre a dévoilé une série de mesures qui seront prises en relation avec les distributeurs agréés de gaz dans un bref délai.

Il s’agira essentiellement d’informer les consommateurs par voie de presse ou par publicité de l’achat des bouteilles de gaz aux seuls points de vente agréés des distributeurs ; de fixer un délai aux vendeurs de bouteilles de gaz pour la restitution à chaque distributeur agréé des bouteilles de sa marque en contrepartie du taux de consignation en vigueur. Passé ce délai, la mesure prévient que toute bouteille de gaz en vente sera retirée et le vendeur poursuivi et puni conformément aux textes en vigueur. A ces mesures s’ajoutent celles d’afficher de manière visible dans tous les points de vente agréés, les taux de consigne des bouteilles et les prix de charge en vigueur ; de communiquer à l’inspection générale des affaires économiques, la liste des points de vente agréés par chaque distributeur pour faciliter les contrôles sans oublier le respect de la non interchangeabilité des bouteilles de gaz.
Sucre et ciment, une hausse malgré la disponibilité.

Le marché du sucre en cette période de carême a un bon niveau d’approvisionnement mais les prix ont connu une fluctuation. Malgré la disponibilité du produit et la stabilité du prix fournisseur à SODISAT. Cette situation s’expliquerait par la forte demande. Les prix dans les boutiques vont de 650 à 750F le kg et de 750 à 900F le kg dans les grandes surfaces. Mais après échange entre le ministre et les responsables des alimentations notamment Marina Market et Scimas, l’engagement a été pris de ramener les prix à 700F le kg pour le sucre en morceau et à 650F le kg pour le sucre granulé.

La question de l’approvisionnement du pays en ciment s’est aussi invitée à la conférence de presse du ministre du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat. Selon lui, la situation actuelle du marché du ciment se caractérise par une disponibilité du produit. Malheureusement, comme dans le cas du sucre, il est constaté une augmentation des prix au consommateur.

Ces prix actuels varient entre 6250 et 6500F CFA le sac de 50Kg, contre 6000F en moyenne auparavant. Pour juguler cette augmentation de prix au consommateur, la société Diamond Cement Burkina s’est engagée, en relation avec ses distributeurs à prendre les dispositions nécessaires dans un délai d’une semaine pour ramener le prix du ciment à son niveau d’avant le réajustement de ses prix. Ce prix ne saurait excéder 6 000F le sac. La société a aussi annonce l’ouverture en 2012 d’une seconde unité de production dans la région de l’ouest notamment dans la commune rurale de Péni d’une capacité de production de 400 000 tonnes par an. Cette unité de l’ouest portera alors la capacité de production totale de Diamond Cement à un million de tonnes, ce qui couvrira largement les besoins du pays en ciment.

Pour ce point de presse, le ministre Koné s’est fait entourer des directeurs généraux de Diamond Cement, Huilerie du Faso, SODISUCRE, Marina Market et du Groupe Scimas. On a également noté la présence du directeur général de la SONABHY, de celui des impôts et la ligue des consommateurs du Burkina. Ils ont chacun apporté des éléments de réponse aux préoccupations de la population traduites par les journalistes.

Koundjoro Gabriel Kambou

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 août 2010 à 09:48, par johnblacksad En réponse à : Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

    une question me taraude... a t-il évoqué les millions évaporés de la BACB ? non ?! Aah, j’me disais aussi.

  • Le 27 août 2010 à 10:10, par ydonne En réponse à : Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

    Je ne sais pas comment le ministre va s’y prendre pour la vente du sucre au prix habituel avant carême. Puisque les mêmes commeçants iront s’approvisionner à scimas et marina market afin de les revendre au prix actuel. Ensuite il y aura pénurie dans ses 2 structutres choisies.

  • Le 27 août 2010 à 10:41 En réponse à : Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

    Les questions qui n’ont pas été posées.
    C’est avec intérêt que j’ai suivi à la télé le point de presse du ministre Léonce.Mais je suis resté sur ma faim. Pour cause, deux de mes questions n’ont pas trouvé de réponses.Le premier, c’est pourquoi le gouvernement augmente-t-il les prix en Aôut pendant le baril baisse depuis Juillet sur le marché international ? Et la seconde, pourquoi le ministre justifie t-il les augmentations des prix des denrées par la seule demande ? Il n’est point besoin d’efforts pour comprendre que les prix des hydrocarbures tiennent ceux des produits de grande consommation. En fait, le ministre rejette la responsabilité de la cherté de la vie (qui prendra une grande ampleur) sur les commerçants. J’espère qu’un journaliste aurait la lumineuse idée de faire un reportage sur ces augmentations. A suivre...

  • Le 27 août 2010 à 19:29 En réponse à : Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

    cest le cadeau du ministre pour la population. Ainsi, nous allons tous le benir car lui ne sait pas trop combien souffre des ces augmentations anarchiques.Merci Mr. le ministre du commerde !comme merde ? Non, plutot commerce. Ne soyons pas aigris. Rien n’a jamais été à 100% juste dans la vie. Armons nous de courage et avançons. 2 courage ment au Faso.

  • Le 28 août 2010 à 17:04, par LPT En réponse à : Hydrocarbures et produits de première nécessité : Le ministre du commerce explique la hausse des prix

    Après le pic de 146 dollar US en fin juillet-aout 2008, le prix du baril de pétrole est retombé en moyenne autour de 75 dollar US à partir de novembre 2008. A partir de ce mois de novembre 2008, la chute a continué progressivement pour atteindre même le niveau de 2003 et 2004 c’est-à-dire autour de 35 dollars US pendant près de trois mois pour amorcer à nouveau une remontée et en oscillant entre 85 (comme pic) et 75 dollars US le baril de juillet 2009 à juillet 2010 avec une stabilisation autour de 77 dollars . (NB : 75,57 dollars US pour la journée d’hier vendredi 27 août 2010). Allez sur Google et lancez la recherche avec comme mots clés « Le Cours du baril de pétrole en dollars ».

    Il faut ajouter que pendant plus d’une année, le cours du dollar est resté en baisse par rapport à l’euro au point que la plupart des pays membres de l’Union européenne se plaignaient d’un euro très fort pénalisant ainsi leurs exportations. Un cours moyen d’un euro pour 1,40 dollar depuis juin 2009 à 1,35 en moyenne à février 2009. Ce n’est qu’en mai juin 2009 avec la crise grecque que le cours de l’euro est revenu autour de 1,25 en moyenne pour remonter en aout à 1,30 en moyenne (précisément 1,3094 le 10 aout 2010). En rappel, à la création de cette monnaie (entrée en vigueur) le 4 janvier 2004, le cours de l’euro était de 1,16 $US.

    Conclusion : En analysant minutieusement l’évolution du cours du baril du pétrole couplée avec le cours de l’euro depuis juillet 2009 à nos jours, il est difficilement justifiable l’augmentation du prix des hydrocarbures dans notre pays d’autant que la SONABHY s’est tirée avec de gros bénéfice (plus de 24 milliards) au cours de l’année 2009 (voir sidwaya du lundi 26 avril 2010 faisant le CR du débat parlementaire sur la situation de la SONABHY). Monsieur le Ministre revoyez vos copies, pardons vos chiffres. Vous n’aurez même pas à soutenir d’un iota la SONABHY pour maintenir les prix à un niveau raisonnable. Il y a donc quelque chose qui cloche quelque part. Cherchez donc à comprendre et à prendre des mesures appropriées si réellement vous avez un souci manifeste pour le consommateur lamda qui à du mal à se déplacer faute de carburant en raison de son coût de plus en plus exorbitant.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)