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GUINEE EQUATORIALE : Droits humains, Connaîs pas !

Publié le mercredi 25 août 2010 à 02h21min

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Du sang a malheureusement coulé encore en Guinée équatoriale pour des raisons politiques. En effet, quatre personnes accusées d’avoir participé à une tentative de putsch le 17 février 2009, ont été passées par les armes à l’issue de ce que l’on peut considérer comme étant un simulacre de procès, une parodie de justice. Aussitôt condamnés, les malheureux ont été exécutés le même jour. C’est dire qu’au pays de Teodoro Obiang Nguema, point de place à l’épuisement de toutes les voies de recours judiciaires ordinaires utilisées dans tous les pays dits "civilisés". Le cynisme d’une telle justice expéditive apparaît clairement, surtout au regard de la possibilité qu’il y ait eu quelque erreur préjudiciable au prévenu lors d’un procès.

Teodoro Obiang Nguema tient son pays, cet eldorado africain au regard de son énorme potentiel en ressources naturelles, d’une main de fer. Certaines sources affirment qu’il a même désigné son fils aîné, "Little Teodoro", pour lui succéder en cas de décès. En tout cas, les rapports d’organisations de défense des droits humains comme Amnesty international ne sont pas tendres envers ce général arrivé au pouvoir à l’issue d’un putsch contre son propre oncle, le président Macias, le 3 août 1979. En effet, ces rapports indiquent qu’en Guinée équatoriale, les droits humains sont constamment bafoués, que la torture des prisonniers politiques, généralement incarcérés non loin du palais présidentiel, de même que la corruption des tribunaux, sont monnaie courante.

L’on a en mémoire le revers que le régime a essuyé lorsqu’il a proposé ses services pour parrainer un prix international de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour la recherche en sciences de la vie. Face aux nombreuses protestations de certaines organisations non-gouvernementales, de savants et chercheurs qui estimaient qu’il n’en était pas digne, le Conseil exécutif de l’UNESCO a dû surseoir à l’attribution de ce Prix UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo. Ces exécutions, à la limite arbitraires, qui viennent de se passer, donnent de l’eau au moulin des détracteurs de ce prix. En effet, l’homme fort de Malabo, de par son comportement, montre qu’il ne tolère aucune contestation, qu’il ignore ce qu’on appelle droits de l’Homme. Un tel personnage est disqualifié pour être une référence dans le système des Nations unies notamment. Le comble dans cette situation, c’est l’hypocrisie des grandes démocraties occidentales.

En effet, malgré ces comportements insupportables, les Etats occidentaux avec à leur tête la France qui est un des partenaires privilégiés de la Guinée équatoriale, ne protestent pas comme il se doit. Sûrement que les ressources dont regorge le pays et le fait que ses maîtres en confient l’exploitation à des entreprises transnationales de ces pays occidentaux y sont pour beaucoup. La logique qui prévaut dans ces relations consiste, pour ces Etats, à opérer un choix entre les marchés juteux au profit de leurs multinationales et ce silence coupable. Apparemment, l’économique a pris le dessus sur tout. Dans ces conditions, les organisations de défense des droits humains semblent être les seules à se battre aux côtés des Equato-guinéens pour l’instauration d’une démocratie réelle dans leur pays.

Relwendé Auguste SAWADOGO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 août 2010 à 14:12 En réponse à : GUINEE EQUATORIALE : Droits humains, Connaîs pas !

    Vous manquez de sérieux en diffusant maintenant des informations qui datent de février 2009. Que peuvent faire les lecteurs(lectrices) avec une telle information, plus d’une année après ? Les dictateurs prédateurs sont plus réactifs et n’attendent pas quand il s’agit de se faire la peau de gens qui militent pour le respect des droits humains les plus élémentaires.

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