A notre arrivée samedi matin, les sapeurs-pompiers étaient parvenus à éteindre le feu, après près de 5 heures de lutte contre le brasier. Il ne reste plus de l’usine que les quatre murs. Sous l’effet de la chaleur, le toit du bâtiment s’est effondré sur ce qui reste des machines, des matelas déjà fabriqués et du stock de matière première. Le patron des lieux, Elias Mehri, sous le choc, dit n’avoir aucune explication à donner à l’origine du sinistre, de même que l’étendue et la valeur des dommages subis.

« Vous avez les dégâts sous les yeux », nous a-t-il lancé, dépité au moment où arrivait sur place son assureur pour constater les dégâts. Selon le témoignage du gardien de l’usine, Moussa Djibo, c’est aux environs de 21 heures et au moment où il commençait à pleuvoir sur la ville qu’il a aperçu de la fumée s’élevant du bâtiment de l’usine.

« J’ai tout de suite alerté mon collègue et nous avons demandé à un automobiliste qui passait à côté d’appeler les pompiers. Ils sont arrivés 5 minutes après, mais ils n’ont pas pu intervenir immédiatement, car il fallait casser la porte de l’usine bouclée », nous a confié le gardien.

Certains témoignages recueillis sur place soutiennent que le feu serait probablement parti des matelas nouvellement fabriqués qui, à très haute température, prennent souvent feu tout seul, juste après. Ainsi, 3 matelas auraient déjà pris feu de cette façon, il y a quelques jours dans l’usine. Plus prudent, le commandant de la brigade des sapeurs- pompiers de Bobo-Dioulasso, Haïdara Moctar Taboré, qui a conduit lui-même l’équipe d’intervention, a soutenu que les causes de l’incendie ne sont pas encore déterminées.

Il a saisi l’occasion pour sensibiliser les responsables du site au respect strict des mesures de sécurité, même si cela coûte cher, car il y va de la sécurité des investissements. Les employés de l’usine arrivés le matin après le sinistre pour travailler, étaient bouleversés, face à un champ de ruines fumantes.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya