Pièces de monnaie rares et pièces à problèmes : Rien à craindre !
C’est désormais très courant ces problèmes de monnaies lors des achats. Si ce n’est pas la difficulté à trouver une pièce qui se pose, c’est la qualité de la pièce remise qui est discutée. Cela conduit, dans certaines situations, au refus par des commerçants de vous procurer ce que vous désirez ou, dans d’autres cas, à revoir la quantité souhaitée. On y arrive parfois même à des petites bagarres. La pièce de monnaie la plus incriminée est celle de 250 F. Beaucoup de commerçants refusent catégoriquement de la prendre. La campagne de sensibilisation organisée sur le phénomène a permis de diminuer les réticences mais le problème persiste.
En dehors de la pièce de 250 F, c’est la qualité des pièces qui sert très souvent de prétexte pour manifester un refus. Toutes les pièces sont concernées dans ce cas. Autre problème autour des pièces, c’est la rareté, voire l’inexistence de certaines.
Celle de 5 F a presque disparu. On a de la peine à retrouver 25 F ou 50F. Lors d’un séminaire organisé à l’intention des journalistes, les premiers responsables de la BCEAO au Burkina se sont prononcés sur la situation. Ils se sont voulus rassurants. D’abord, ils ont indiqué qu’il n’y a aucune pénurie de pièces. Les pièces de 5 F et suivantes sont régulièrement fabriquées et mises en circulation par la BCEAO. Pour ce qui concerne, par exemple, la pièce de 5 F, il y a entre 79 et 80 millions de ce type aujourd’hui en circulation au Burkina. Ils remarquent cependant que de plus en plus 5 F ne correspond plus à rien sur le marché de l’achat. Par ailleurs si des pièces manquent, c’est souvent par la faute des collectionneurs de pièces qui les « revendent » à l’occasion de certaines cérémonies religieuses ou traditionnelles.
C’est aussi par la faute de ceux qui utilisent des pièces de monnaies dans la refonte pour fabriquer des objets ou pour consolider des matériaux. Quant au problème qui se pose avec les pièces « lisses », le Directeur National de la BCEAO, Monsieur Bolo Sanou entouré de ses chefs de services et du Directeur de l’Agence Principale de la BCEAO, a indiqué que ces pièces, quel que soit leur état de dégradation, peuvent être échangées à la BCEAO. C’est donc des pièces valables qui doivent être acceptées car échangeables contre leurs valeurs à la BCEAO. Pour ce qui est, enfin, de la pièce de 250 F, elle reste valable. De nouvelles pièces de 250 F ne sont plus fabriquées mais celles qui sont en circulation ne connaitront pas de démonétisation. La BCEAO s’inscrit désormais dans une nouvelle démarche « de transparence et de rendre compte ». La rencontre qu’elle a eu avec les journalistes les 13 et 14 juillet 2010 n’est que le début de cette nouvelle phase.
John GADIAGA
Indépendant
Vos commentaires
1. Le 28 juillet 2010 à 09:09, par Aly YANOGO En réponse à : Pièces de monnaie rares et pièces à problèmes : Rien à craindre !
C’est vraiment un problème serieux. J’ai assisté au refus de la caissière d’une banque de la place d’accepter de prendre une pièce de 25f soit disant qu’elle est lisse. Je pense que ces banques devaient servir d’intermediaire entre les usagers et la BCEAO.
Slts