Le groupement PAMIRA est constitué de soixante dix-sept (77) femmes qui font des activités de jardinage, d’élevage (l’embauche), la sensibilisation sur le Sida, la fabrication du savon et l’alphabétisation , entre autres.

En six (6) ans d’existence, le groupement PAMIRA reste confronté au problème des paiements des enseignants recrutés par les femmes pour leur alphabétisation.

Ces enseignants sont payés sur la base des cotisations des membres. ".Le manque de financement pour l’alphabétisation est un sérieux problème pour nous " nous a confié la présidente du groupement, Mme Aicha Diallo Hawa. En ce qui concerne la fabrication du savon, a-t-elle poursuivi, "Nous avons suivi une formation mais nous n’avons pas de moyens techniques ni financiers pour démarrer. Nous produisons seulement le savon local".

Pour l’embouche, la présidente de l’association a déploré le fait qu’il faut rembourser les crédits octroyés par le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) à tout prix ; même s’il leur arrive de perdre les moutons.

Mais "quand ils survivent, rembourser le crédit n’est plus un problème" , a-t-elle soutenu.

La mise en place d’une coordination des femmes

Une coordination provinciale des femmes du Séno a été mise en place, il y a deux ans. L’objectif est de regrouper les femmes ensemble pour mieux coordonner et ordonner leurs activités, et d’unir leurs efforts pour le développement du Séno. Selon les explications de la coordinatrice provinciale du Séno, Mme Aminata Ouédraogo Yéro , auparavant, chaque groupement faisait son travail sans tenir compte de l’autre ; mais avec la coordination, tout va pour le mieux. Chacun trouve son compte.

Mme Ouédraogo, a dans cette logique que les principales activités demeurent la broderie, la fabrication du savon, le petit commerce (légume, arachide tout ce qui peut se vendre), l’animation l’alphabétisation etc. Mme Ouédraogo a précisé que chaque groupement fait obligatoirement la sensibilisation des populations sur le Sida, les mariages précoces, l’excision etc. A cet effet, elle dit : "Notre cri de cœur est de lutter contre l’analphabétisme qui mine les femmes et le Sida qui ruine la jeunesse".

Aimée Florentine KABORE