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Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

Publié le vendredi 16 juillet 2010 à 00h11min

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Si on connaît bien ses parents, qui se sont signalés à différents niveaux dans la galaxie politique du Burkina Faso, le seul garçon des six enfants de Issa et de Alice Tiendrébéogo a choisi, lui, de s’écarter de la plateforme politique. Manager spécialisé en télécoms, Philippe Tiendrébéogo vit et travaille à Paris, la capitale française, depuis dix ans maintenant, où il met ses compétences au service de grandes entreprises à dimension internationale…

Comme tous les petits garçons de sa génération, il a été quelque peu turbulent jusqu’au milieu du cycle primaire. Puis, peu à peu, sa nature profonde d’enfant sage, calme et réservé a pris le dessus. Troisième enfant de la fratrie des six enfants de Issa Tiendrébéogo, homme politique bien connu du paysage burkinabè, et de Alice Kaboret, ancienne ministre de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation, qui dirige actuellement le Fonds national pour l’éducation non formelle (Fonaenf), Philippe a d’abord été fasciné par l’avion -l’aviation, en général- et voulait être pilote.

D’ailleurs, dans les yeux de l’adulte de 37 ans qu’il est aujourd’hui, brille encore les souvenirs de l’enfance, notamment de ce jour où, à l’aéroport, il échappe à la vigilance de ses parents pour se retrouver sur la piste, juste à côté d’un avion. De ce temps merveilleux où l’innocence le disputait à l’insouciance, Philippe Tiendrébéogo conserve encore, dans un coin secret de sa mémoire, quelques belles images, dont certaines remontent parfois à la surface et le font sourire. Il se rappelle ainsi également qu’enfant, il avait la phobie des injections et n’hésitait pas à… s’échapper dès lors que l’on préparait une seringue dont l’aiguille effilée devait atterrir dans l’une de ses fesses !

Fort heureusement, il ne s’échappait pas quand il s’agissait d’étudier. Plutôt studieux, Philippe Tiendrébéogo, né en 1973 à Bobo-Dioulasso, où il n’est resté qu’un an ou deux, a fait l’essentiel de son cursus scolaire à Ouagadougou, la capitale du Burkina, et notamment au lycée Philippe Zinda Kaboré. Un lycée qui porte son prénom -qui est aussi celui de son grand-père maternel- ne pouvait que lui porter bonheur. D’autant qu’en ce temps-là, pourtant pas si lointain que cela, « la discipline à l’école, le respect envers les maîtres, le souci d’apprendre » étaient des valeurs cardinales, malheureusement en perte de vitesse de nos jours.

Un riche portefeuille de compétences

Formaté dans ce moule de la rigueur et de l’excellence, Philippe Tiendrébéogo met un point d’honneur à coller, dans sa vie d’adulte, à ses rêves d’enfant. Après les classes préparatoires au lycée Fénélon de Paris, entre 1991 et 1994, il entre à l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace (Sup’Aero), d’où il sort trois ans plus tard, avant d’obtenir, en 1998, un DEA (Diplôme d’études approfondies) en Economie des transports, de l’aéronautique et de l’espace à l’Université de Toulouse, en France.

Une formation haut de gamme, qui lui vaut de travailler, six années durant, de 1999 à 2006, comme consultant senior à BT Consulting (ex-KPMG Consulting France), une grande boîte européenne d’audit et de conseils.
Ses compétences sont avérées dans le management des projets d’organisation, notamment dans sa composante « Relation clients » où, tout en mettant « le salarié au cœur de l’entreprise », il accompagne ses mandants dans la mise en œuvre efficace de leurs projets. Si fait que depuis 2007, il officie en qualité de manager communications, médias et transport au sein de Ineum Consulting (ex-Deloitte Consulting). Il a ainsi notamment travaillé à mettre en place des outils visant à booster les ventes et à améliorer le réseau de distribution de « SFR », le deuxième opérateur français de téléphonie mobile.

Avec une solide expertise dans les domaines des télécoms, des médias, du transport aérien, de l’aéronautique et de l’espace, Philippe Tiendrébéogo dispose de nombre de clients prestigieux dans son portefeuille d’expériences. Toutes choses qui lui font penser à trouver, à moyen terme, « une activité qui ait un lien avec l’Afrique ». Il compte, d’ores et déjà, développer une offre de formation sur des secteurs-clé de la gestion des projets, et n’exclut pas de « revenir au Burkina ou sur le continent ».

Mes parents, la politique et moi…

Loin des discussions politiques souvent animées qui ont bercé son adolescence et celui de ses sœurs, leurs deux parents étant de bords différents, Philippe Tiendrébéogo construit sa vie et regarde l’avenir avec sérénité. « Sévère et strict, mon père garde la foi, et pense profondément qu’on peut faire changer les choses par des convictions politiques fortes ». Quant à mère, « c’est une battante, qui ne perd jamais de vue sa mission. Elle s’est beaucoup investie pour l’éducation des femmes et des filles ! », témoigne-t-il.

Même s’il semble être resté à équidistance de ses parents sur le plan de leurs combats politiques respectifs, il ne les aime pas moins tous les deux. « Nous respectons nos parents pour leurs engagements politiques, mais mes sœurs et moi ne nous sommes pas engagés dans cette arène », dit-il, lorsqu’on lui demande si leur environnement ne les a pas captivés.
Féru de tennis, de vélo, de lecture et de cinéma, Philippe Tiendrébéogo aime bien, après une dure semaine de travail, faire des sorties en famille, le week-end. Marié à Aïda, pharmacienne, depuis 2000, qui lui a donné deux enfants –Mélissa, 9 ans, et Alik, 13 mois- il sait pouvoir compter sur la douceur et la simplicité de celle qui a fait battre son cœur en 1995, à Ouagadougou.

Serge mathias Tomondji

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 16 juillet 2010 à 01:16 En réponse à : Enfant intelligent

    Voici un enfant intelligent qui a su s’eloigner du milieu politique burkinabe. Que Dieu te garde loin du milieu politique pourri dans lequel etaient tes parents.
    Courage a toi a Bengue et du succes dans tes entreprises.

    • Le 17 juillet 2010 à 12:05 En réponse à : Enfant intelligent

      On ne peut jamais reellement s’ eloigner du milieu politique, surtout quand on doit sa reussite en grande partie grace aux furits engranges par l’ implication en politique. C’st du pipo.

      • Le 17 juillet 2010 à 19:48 En réponse à : Enfant intelligent

        Toi tu es un aigri de la 4e republique,

        en etant a Bengue et en ne travaillant pour aucune institution reliee au gouvernement (Ambassade, Nations-Unies ou autre), Philippe est bel et bien loin de la politique pourrie dans laquelle ses parents etaient.
        De plus, il a le merite de ne pas avoir ete paresseux comme la plupart des enfants de...Il avait de bons resultats en classe. Etre intelligent implique cela, ne pas etre paresseux en classe parce qu’on pense que les parents sont deja riches.

      • Le 18 juillet 2010 à 17:57 En réponse à : Enfant intelligent

        Je pense qu’il est inutile de polémiquer sur ce choix de Monsieur TIENDREBEOGO. Là c’est une question de liberté de choix de chacun et j’espère pouvoir réconcilier les deux précédents internautes. Chacun demeure libre de s’engager en politique même si, affreusement et indéniablement, on a l’habitude de dire que si vous ne faites pas la politique, c’est la politique qui vous fait. Je ne pense pas que Issa et Alice regrettent leur engagement en politique et c’est bien comme ça. Mais que leur fils refuse de faire la politique, c’est son choix et son implication professionnelle dans des grands groupes internationaux est aussi une forme de politique. Je nourris l’espoir de le voir un jour diriger ces grands groupes vers le Burkina Faso s’il ne le fait pas déjà et ce serait aussi une forme d’engagement en politique. Faire la politique est une notion très large.

  • Le 18 juillet 2010 à 06:11, par ROLAND En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

    hello,philippe..Ça fait longtemps (Depuis 1988 au Zinda)Bravo ,tu as bien percé.Prends soin de toi..ROLAND maintenant à MONTREAL

    • Le 20 juillet 2010 à 14:00 En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

      Roland a Montreal,

      Montreal c est la galere pour les Noirs, donc demande juste a Philippe ses coordonnees (ou mieux donne lui ton email) pour communiquer en prive avec lui. Montreal ne mystifie personne. Philippe a Paris dans son grande entreprise gagne mieux que toi a Montreal. Pour ton info, j ai vecu et travaille a Montreal et j ai vu comment les Noirs y galeraient. Un peu de modestie donc, il fallait juste signer Roland. Le :maintenant a Montreal : ne mystifie que toi meme

      • Le 20 juillet 2010 à 16:24 En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

        Mon ami, tu es un aigri. Moi j ai travaillé à Paris (ou les noirs galerent 1000 fois plus) et la je suis a Montreal. Et c est incomparable car je gagne mieux ma vie ici et du point de vue cadre de vie, Montréal est une ville ultra moderne comparée à Paris. Donc ne prends surtout pas ton cas pour une généralité !
        PS : Je ne suis pas Roland de Montréal mais je me permet de répondre face a ce commentaire

        • Le 20 juillet 2010 à 23:50 En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

          Aigri, j’en suis vraiment loin. Le debat a deja ete souleve sur ce forum. Meme les "Tapsoba de Holland" et autres "X,Y de New-York" ont reconnu que mentionner le fait qu’ils sont hors du BF n’apporte rien de plus a leurs commentaires. Remarque que "Tapsoba de Holland" signe desormais ses messages tout simplement avec "Tapsoba". Il y’a cependant un tetu qui continue a signer "un burkinabe a l’Est des USA".
          C’est dans ce sens que j’explique a Roland que Philippe n’a pas besoin de savoir que Roland est a Montreal. Le cas de Philippe n’est pas celui de la majorite des Negros a Paris puisqu’a la lecture de l’article, tu as compris que Philippe est parmi les rares noirs a gagner bien leur vie dans de GRANDES ENTREPRISES. Roland ne devrait meme pas chercher a le mystifier a disant qu’il est a Montreal. Si Roland etait mieux que Philippe individuellement, c’est Roland que le journal allait interviewer et presenter son portrait. Pendant que tu y es, je t’apprends que Montreal n’est pas du tout representative de la grandeur du Canada (bien-etre dont tu parles). Depasse le bout de ton nez de francophone (vous arrivez au Quebec pour la plupart et y restez pour toujours) et va voir Toronto ou Edmonton (l’Ontario en general et chez les anglophones). Tu pourras revenir me dire que Montreal est developpe uniquement pour les francophones. Pour ton info, j’ai vecu et travaille a Montreal avant d’aller rejoindre les gagnants (les anglophones)

          • Le 21 juillet 2010 à 16:27 En réponse à : Y a des gens qui sont à Ouaga et qui n’envient pas les anglophones du CANADA. MERDE.

            Qui es-tu pour interdire à Roland de dire qu’il est à Montreal ? Cette mentalité sale sale sale de burkinabé quant elle nous tient. Merde à toi ! Tabsoba de Ouaga. Je t’emmerde !!!Parce que tu emmerdes les gens. Y a des gens à Ouaga qui n’ont rien à envier à ceux qui ont rejoint le côté anglophone du Canada. Fuck

            • Le 22 juillet 2010 à 00:04 En réponse à : Y a des gens qui sont à Ouaga et qui n’envient pas les anglophones du CANADA. MERDE.

              Justement bro,

              la discussion qui avait eu lieu avait prouve qu’il y a des jeunes multi-millionaires a Ouaga 2000 qui vivent de loin mieux que les diaspo. C’est pour cela que les internautes avaient demande aux uns et aux autres de nous epargner leur mentions "Tapsoba de Holland", "Roland a Montreal", "Mba Bouanga a Dori" etc
              Je n’interdit pas a Roland de nous dire qu’il est a Montreal. Je lui rappelle juste que cela n’est pas important de savoir qui est hors du Faso. La discussion sur ce matter avait dure des semaines (sur faso.net et l Observateur). Inutile de revenir la-dessus. Moi meme je connais au moins 10 jeunes loups a Ouaga qui sont tres riches et craints. Ils n’ont meme pas envie de vivre ailleurs qu’au BF.

              • Le 29 juillet 2010 à 13:58, par blacksad de paris (ou de bengue, au choix !) En réponse à : Y a des gens qui sont à Ouaga et qui n’envient pas les anglophones du CANADA. MERDE.

                Tout apprentissage n’est que réminiscence... !
                Cela dit, je me permets de te rappeler que personne n’ignore qu’il y a (fort heureusement) des multi-millionaires & multi-milliardaires à Ouaga, pas seulement 2000, ni qu’il y a des gens ici en france où je suis (sans aucune volonté de mystification) qui subsistent avec moins d’un euro par jour... je me permets simplement de le rappeler, car bien évidemment je ne t’apprends rien.

                Hear no evil, speak no evil, see no evil... personellement ça ne me dérange, ni me mystifie que mes frères indiquent leur location dans leurs signatures, bien au contraire, ça me donne un certain baume au coeur, ça me permet de voir la réalité de la mondialisation, toute la multitude de mes frères éparpillés à travers le monde.
                De plus, cela permet de mieux comprendre certains points de vue.

                Pour le cas précis du "burkinabé vivant à l’est des U.S.A.", plus qu’une vaine tentative de mystification, je ressens plutôt sa solitude, loin de son pays natal.

                "Y a des gens qui sont Ouaga et qui n’envient pas les anglophones"... oui, c’est évident... seulement, la question est : es-tu de ceux-là ? Si non, je comprendrais mieux ton rejet de toute tentative de "mystification" de la part de la diaspora.

  • Le 18 juillet 2010 à 06:13, par ROC En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

    Comme je le repete toujours la Fin justifiera les moyens.....

  • Le 25 juillet 2010 à 15:18, par KAMISMA En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

    Les gars, moi je ne vois pas ou est le probleme. Le type a dit qu’il etait a montreal et il s’adresse a son ancien camarade de classe. Mentionner Montreal n’est peut-etre qu’une precision et non une volonte de mystifier quelqu’un. Si tu n’es pas mystifie, pourquoi alors tu reagis ???? Ca se comprend pourquoi la liberte d’expression au BF est tres loin d’etre un acquis. NONSENSE !!

  • Le 5 août 2010 à 20:42 En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

    Courage, Philippe. Tu as ete un fils bien discipline. Mais personne ne peut s’ eloigner de la politique. la politique est en train de suinter a travers tous les pores de la societe. S’ en eloiger, c’ est pretenmdre vivre comme Robinson Crusoe. Ce qui n’st pas faisable. Donc je suis d’accord avec l’ intervenant quyi dit que c’ est du pipo.

    • Le 9 août 2010 à 15:42 En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

      Quand on dit que moi je ne fais pas de la politique, c’est qu’ on trouve son compte avec le systeme en place, d’ ou on a pas trouve la necessite que le statu quo ne change. En ne faisant pas la politique, tant qu’a faire, on fait la politique meme si c’est passivement. Tout le monde fait la politique. Ceux qui se croient technocrates et qui pensent qu’ ils sont totalement libres des decideurs politiques. Mais tu vas etre libre de quelqu’ un qui prend les lois, qui prend les decisions et ces lois et decisions affectent ta maniere d’ etre techno ? Laissez moi rire. Nous faisons tous la politique. Si tu es dans un bus et puis le bus prend feu, tu vas dire que toi tu es neutre ? Notre societe est comme un bus qui prend feu, tellement il y a des problemes.

  • Le 25 août 2010 à 07:13, par AIVESS En réponse à : Philippe Tiendrébéogo : Non, vraiment, pas de politique pour moi…

    hello Roland Nabaré ton camarade du ghana en suède......coucou a toi et laisse les jaloux maigrir.....AIVESS

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