Au cours des travaux, le Comité a examiné la conjoncture économique des mois d’avril et de mai 2010, l’état de mise en oeuvre du plan d’actions du Gouvernement pour faire face à la crise économique internationale et s’est penché au titre des faits marquants de l’actualité sur l’activité de la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’UEMOA.

Au titre de l’examen de la conjoncture économique :
Au niveau international, l’analyse de la conjoncture des mois d’avril et de mai 2010 indique une poursuite de la reprise économique dans de nombreux pays développés et une vigoureuse reprise dans la plupart des pays émergents et en développement. Toutefois, elle reste marquée par la propagation des effets de la crise de l’endettement public dans la
zone euro. Par ailleurs, l’environnement économique international continue de subir les effets de la forte dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar américain amorcée depuis le mois de novembre 2009.

S’agissant des matières premières, on observe au cours des mois d’avril et de mai, une hausse des cours mondiaux de l’once d’or et du coton avec une baisse inattendue du prix du baril du pétrole qui passe de 84 dollars le baril en avril à 73 dollars au mois de mai.

Au niveau du Burkina Faso, les perspectives de croissances en 2010 apparaissent meilleures qu’en 2009 en raison d’une bonne tenue de l’activité dans le secteur minier. Il est observé une quasi-stabilité des prix des principaux produits céréaliers au cours du mois d’avril et de mai. Les régions du Centre (Ouagadougou) et celle du Sahel (Dori, Gorom-Gorom) ont enregistré les prix les plus élevés de certaines céréales de base telles que le mil local, le sorgho blanc et le maïs blanc.

Cette situation devrait s’améliorer grâce à l’effectivité des mesures prises par le gouvernement pour la vente des céréales à prix raisonnables dans les zones à risques.

L’examen de la situation du commerce extérieur fait ressortir une hausse des exportations en valeur de 90,3% au premier trimestre 2010 comparativement au premier trimestre de 2009 soutenu par les ventes de coton et surtout de l’or qui reste le premier produit d’exportation.

Au titre de l’état de mise en oeuvre du plan d’actions 2009-2010 pour faire face à la crise économique internationale :
Le Comité a noté avec satisfaction, les progrès accomplis dans l’exécution des actions retenues. En effet, les taux de réalisation financière se sont nettement améliorés passant de 73,96% à fin avril à 77,3% à fin mai 2010. Sur le plan de l’exécution physique, les départements ministériels concernés s’attèlent à l’achèvement des actions de mise en oeuvre des projets.

Le Comité, à la suite de l’examen de la situation de mise en oeuvre du plan, a donné les orientations suivantes :
 renforcer le contrôle de l’Etat sur les entreprises dans lesquelles il a une participation au capital et surtout celles en cours de restructuration,
 mener des réflexions afin de trouver un canal adapté à la collecte des données sur les emplois créés au Burkina Faso afin de permettre une meilleure analyse de l’incidence de ceux-ci sur l’économie du pays.
 mettre en place un comité pour faire des propositions d’actions opérationnelles dans le domaine de l’énergie afin de permettre d’accroitre l’offre d’électricité, d’en réduire le coût et de favoriser l’accessibilité.

Au titre de l’activité au niveau de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) :
Le comité a observé que l’activité boursière de la zone UEMOA après avoir été affectée par la crise financière et économique internationale qui a généré des mouvements de ventes ayant entraîné la baisse des cours de certaines valeurs, s’est inscrite en hausse au cours du premier trimestre de l’année 2010. En effet, les indices BRVM 10 et BRVM composite ont progressé respectivement de 13,53% et 8,38% pour s’établir à 163,03 et à 143, 11 points au cours de la période.

Les opérations sur actions réalisées au cours du trimestre ont permis une bonne tenue des cours et une évolution positive de la capitalisation boursière du marché des actions avec une progression de 10,18% pat rapport à son niveau en fin d’année 2009.

Cette performance est essentiellement due aux augmentations de capital et à la levée d’option de conversion en action de dettes. Par contre, la capitalisation boursière du compartiment des obligations s’est contractée de 5,46%. Cette baisse est imputable aux décotes subies par un bon nombre d’emprunts et aux amortissements intervenus sur certains d’entre eux.

Avant de lever sa séance, le comité a donné des instructions pour renforcer la communication sur la mise en oeuvre du plan d’actions du gouvernement pour faire face à la crise financière internationale principalement au niveau de l’appui aux filets sociaux (santé, éducation, Agriculture...).

Le Comité Interministériel de Suivi de la Conjoncture (CISC)