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Volontariat au mondial 2010 : Ces héros méconnus

Publié le vendredi 2 juillet 2010 à 00h40min

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Ils sont 18 000 personnes à donner de leur temps pour faire du bénévolat lors de cette coupe du monde 2010. Ils ont passé un test rigoureux en juillet 2009 pour être enfin retenus sur un total de 68 000 candidats. Eux, ce sont les volontaires qui travaillent en arrière-plan et dans les stades afin que tout le monde soit orienté, guidé et éclairé. Focus sur ces bénévoles, disons, ces héros méconnus.

Il n’y a pas de doute que le mondial de football, c’est les actions sur le rectangle vert et c’est ce qui attire d’ailleurs plus. On peut ne pas prêter attention sur ce qui se passe autour du jeu, mais quand on est un observateur, avide de savoir tout ce qui touche à l’organisation du plus grand évènement sportif de tous les temps, on ne peut pas ne pas s’intéresser à l’activité des volontaires. Par définition, un volontaire est une personne qui s’engage dans des activités, le plus souvent humanitaires, sociales, sportives, culturelles...

Dans cette coupe du monde sud-africaine, ils sont 18 000, répartis dans les 9 villes qui accueillent la compétition, à assurer avec précision et professionnalisme la tâche qui est la leur ; ils interviennent dans le domaine de la facilitation du transport, de l’hôtellerie, des médias, de l’accréditation et de la commercialisation. Ce qui est fort intéressant, c’est qu’ils ne sont pas tous Sud-Africains. « Nous avons associé au recrutement, les ambassades des 52 pays présentes ici », a affirmé Mjo Onke, le manager général de ces volontaires au sein du comité d’organisation.

Dans ce lot, nous avons rencontré Jules Romial Ghuentchueng, de nationalité camerounaise. « Je vis en Afrique du Sud depuis 5 ans et je fais du petit business ; j’ai été retenu une première fois pour la coupe des confédérations en 2009 et maintenant pour le mondial », souligne-t-il. Il fait partie des quelques-uns qui parlent français car la sélection a tenu compte des pays qualifiés. C’est la raison pour laquelle il est le chef d’une équipe de 15 personnes. Leur occupation, fournir tous les documents aux journalistes, les guider à l’intérieur du stade.

Il avoue prendre énormément du plaisir tous les jours : il fait des rencontres, échange avec des gens qui veulent connaître la vie en Afrique du Sud. « Pour moi, chaque personne que j’aide est un pas de plus vers la réussite de ce mondial », renchérit Jules. Talkie-walkie en main, il donne des instructions aux membres de son groupe. A côté de lui, il y a deux autres étrangers : Moris Halevi, 62 ans, et Daniel Amapadu, 24 ans.

Le premier est né en Turquie et est ressortissant sud-africain. Informaticien et ancien employé d’IBM, il prête volontiers ses services à qui en a besoin. Pour Amapadu, c’est un rêve qui s’est réalisé. « Cette manifestation jamais organisée sur le continent africain, j’ai dit à mes amis que j’avais besoin d’y faire partie. Ce n’est pas seulement pour l’Afrique du Sud, mais pour l’ensemble de l’Afrique ». Tous ces volontaires n’ont pas les mêmes horaires de travail. Certains commencent la journée à 8heures pour l’achever à 20heures.

Pour d’autres, c’est à partir du début des matches jusqu’à la sortie du dernier spectateur. Ceux-ci peuvent rester dans ce froid glacial au-delà de 22 heures, avec le même sourire. Cela ne les empêche pas d’être ponctuels le lendemain, avec la même envie de remplir leur devoir professionnel. Pour ce qui de leur paie, ils vous diront tous que ce n’est pas le plus important. Ils sont tout simplement fiers d’avoir été choisis parmi la soixantaine de milliers de candidats. « Pour le reste, c’est que du bonus », conclut Jules le Camerounais.

De notre envoyé spécial, Kader Traoré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 3 juillet 2010 à 09:44, par Patricia En réponse à : Volontariat au mondial 2010 : Ces héros méconnus

    Merci pour cet article qui détourne un peu les regards ( enfin ?) du terrain de foot et nous présente une autre réalité parallèle à cette coupe du monde !

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