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Fraude commerciale : Environ 4000 bidons d’huile alimentaire saisis

Publié le lundi 30 août 2004 à 07h56min

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Contrebande, piraterie et fraudes sont les pires ennemies de nos unités industrielles. Ce ne sont pas les sociétés de fabrication d’huile alimentaire du Burkina qui diront le contraire car depuis un certain temps, elles font l’objet d’une concurrence déloyale qui ne dit pas son nom.

En effet on assiste de plus en plus à l’inondation de nos marchés par des huiles alimentaires d’origine étrangère importées frauduleusement. Ces huiles que des commerçants véreux font entrer tout en réussissant à contourner tous les contrôles (de qualité, douanier...) sont vendues souvent deux fois moins chères que nos huiles locales. Vu l’ampleur du phénomène, des mesures ont été prises avec l’aide des forces de sécurité pour lutter contre ces fraudeurs. C’est ainsi que le mercredi 25 août 2004 un camion immatriculé au Ghana et transportant environ 4000 bidons d’huile de 20 l chacun de marque OKI fabriquée en Malaisie a été saisi par la gendarmerie de Bobo. Au moment de la saisie, le chauffeur ne disposait que d’un faux document de douane où seulement 30 bidons étaient déclarés. Il ne disposait pas de certificat de conformité.

Il a été également constaté qu’une partie des bidons avait déjà été déchargée quelque part. Le propriétaire de la marchandise qui, dans un premier temps a essayé de négocier avec les forces de l’ordre a finalement disparu pour ensuite ramener un certificat de conformité. Malheureusement pour lui, ce certificat est en parfaite contradiction avec le document douanier que détenait le chauffeur. Sur le document douanier, 30 bidons sont déclarés et sur le certificat en question il est mentionné 1000. Nul besoin de rappeler que ces opérations frauduleuses ont des effets néfastes à plusieurs niveaux.

D’abord sur les consommateurs qui utilisent des produits douteux n’ayant subi aucun contrôle de qualité, ensuite sur les recettes de l’État et enfin sur les unités industrielles qui sont menacées de fermeture en raison de la concurrence déloyale. Il est donc impérieux d’interpeller encore les autorités sur ce fléau qui menace et notre économie, et la santé des populations. Les camions transportant l’huile frauduleuse sont une dizaine au moins. Certains d’entre eux ont pu décharger leur marchandises sans être pris. Celui qui a été saisi l’a été en raison d’une panne.

La Coordination nationale de lutte contre la fraude a été saisie pour s’occuper de cette l’affaire. Au moment où nous nous apprêtions à mettre sous presse, nous apprenions que plus d’une dizaine de personnes étaient transportées d’urgence à l’hôpital Sanou Souro. Victimes d’intoxication alimentaire, elle auraient consommé des fritures faites avec une huile douteuse. N’est-ce pas l’exemple concret du danger sanitaire que véhicule la fraude ?

Clarisse HEMA
Sidwaya

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