Les responsables du parti, dont Laurent Bado, le fondateur, expliquent ce changement à la tête du parti par le souci de redynamiser le Paren. « Il s’agit d’insuffler aux militants l’esprit et la détermination qu’il faut », explique le nouveau président, Tahirou Barry.
Le bureau sortant, selon le Pr Bado, n’a cependant pas démérité. S’il y a eu ce changement, dit-il, « c’est à cause de l’esprit d’alternance qui règne au sein du parti. »

Le président entrant, après avoir peint la situation sociopolitique du Burkina, a indiqué que le parti respectera son principe de base qui consiste à tirer la sonnette d’alarme sur la misère croissante de la population. « Durant ma mission, le Paren sera toujours fidèle à sa réputation de Tientigui qui, en bambara, signifie diseur de vérité, car sans vérité il n’y a point de grandeur », a-t-il laissé entendre. Il a en outre déballé les différents axes de son mandat qui consistent, pour l’essentiel, à l’éducation, à l’information, à la sensibilisation et à la conscientisation des masses en vue de « les transformer en citoyens conscients et participant avec discernement et responsabilité à la vie de la nation ».
Le Congrès a également renouvelé les responsables régionaux du parti, afin de préparer les prochains scrutins électoraux. Les militants ont aussi relu les textes fondamentaux de leur formation politique afin de les adapter au contexte actuel.

Jeanne Traoré

L’autre question abordée est celle de la candidature du Pr Bado à la prochaine présidentielle. Sur ce volet, le congrès a donné mandat au bureau exécutif national de présenter ou non, en fonction des conditions d’organisation de ce scrutin, la candidature de Laurent Kilachiu Bado. « Si nous remarquons que c’est une mascarade électorale qui se prépare, nous refuserons de servir de faire-valoir en présentant un candidat », a relevé le président entrant.

Celui qui préside désormais aux destinées du parti est militant du Paren depuis 1999. Il est membre fondateur et ancien secrétaire général de la cellule estudiantine du parti. Détenteur d’une maîtrise en droit judiciaire et d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en management des ressources humaines, M. Barry est marié et père de deux enfants.

Jacques Théodore Balima

Fasozine