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Football : Jacques Yaméogo repose désormais au cimetière municipal de Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 24 juin 2010 à 23h23min

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Décédé, le samedi 19 juin au milieu de la nuit à son domicile, au secteur 16 de Bobo-Dioulasso, Jacques Michel Yaméogo a été inhumé dans l’après midi du lundi 21 juin au cimetière municipal de Bobo-Dioulasso en présence d’une foule de parents, d’amis, d’ex-coéquipiers, de collaborateurs et de la famille sportive de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou.

Comme une traînée de poudre, la nouvelle du décès de Jacques Yaméogo s’est répandue dans la ville dès le lever du jour, dimanche 20 juin 2010. Aussitôt , par dizaines, des personnes ont convergé à son domicile, au cœur du secteur 16(Saint Etienne) pour lui rendre un hommage digne de son rang. Jacques Yaméogo, alors malade, était bien connu à Bobo-Dioulasso, où il est né le 24 juillet 1943 mais aussi dans tous les milieux sportifs de la ville à cause de son palmarès footballeur et de son parcours éloquent à la tête des Etalons cadets.

Après l’absoute en l’église Patro de Koko, c’est une longue file de véhicules et de motos qui a accompagné la dépouille mortelle jusqu’au cimetière municipal situé dans la banlieue nord de la ville. Parmi la foule, on reconnaîssait facilement Noufou Ouédraogo et Pihouri Wébonga, des membres de la ligue de L’Ouest de football, des présidents de club, des anciens joueurs et des supporters.

« C’était un vrai patriote qui n’avait jamais rien exigé avant de travailler », confie son ancien collaborateur et assistant, Pihouri Wébonga. Si Boukary Ouédraogo « Panier », avec qui il formait un bon tandem pendant les matchs du Racing a loué ses qualités humaines, l’abbé André Ouattara qui l’a côtoyé pendant longtemps en tant qu’ami et coéquipier a admiré « son courage, sa tènacité pendant sa période de maladie », avant de noter qu’ « il ne s’est jamais laissé abattre par les épreuves ».

Nicolas Millogo, président du Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB), a fait noter que le défunt a montré son attachement pendant près de trente ans à la famille « noir et blanc » en tant que joueur, encadreur puis dirigeant. Il n’a pas tari d’éloges envers l’illustre disparu en relevant que « même pendant que la maladie l’empêchait de servir le monde sportif, il se faisait le devoir de participer aux assemblées générales (AG) du club et aux matchs du championnat du RCB ». Pour la jeune génération, l’oraison funèbre prononcée par le président du Racing, est une vraie découverte des compétences de Jacques.

Tout comme la plupart des jeunes de son époque, Jacques Yaméogo a fait ses premiers pas dans le football dans les ruelles de Bobo-Dioulasso en se servant des boules rondes faites de tissus enroulés comme ballon. Vite, il monte en catégorie cadette, junior puis senior où il dispute les finales USSU-BF en 1960 et 1961 étant au cours normal de Koudougou.

Il va ensuite monnayer ses talents au Racing club de Bobo-Dioulasso, l’Etoile filante de Koudougou, le Yatenga club de Ouahigouya. Plein d’ambition, Jacques entame une formation d’entraîneur de football où il sort major de sa promotion en 1968 à Ouagadougou puis avec le diplôme de 1er degré puis le 2ème degré qu’il obtient à Libreville, au Gabon, en 1970 après un stage inter-Etat.

Après le Gabon, il dépose sa valise à Paris où il obtient deux ans après, son diplôme d’éducateur sportif en 1972. En 1977 le revoilà de nouveau à Paris, à l’INSEP où il décroche son diplôme de conseiller sportif en 1979. Parallèlement à ses études, il joue avec la JSA de Maison Alfort (Paris) et ensuite Corpo Paris.

Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. En 1988, Jacques Yaméogo est titulaire d’une licence A d’entraîneur de football obtenu à l’Hennef en Allemagne. Porté à la tête de la sélection nationale des Etalons cadets en 1998, il décroche la médaille d’argent de la CAN de cette catégorie en Guinée en 1999 et au Mondial cadet la même année, au Venezuela.

A la CAN des cadets en 2001 aux Seychelles ; il termine vice-champion d’Afrique avec la médaille d’argent suivie de la médaille de Bronze à la coupe du monde à Trinidad et Tobago. Les mérites de l’homme dont le souvenir restera indélébile dans la mémoire des Burkinabè lui ont valu une distinction de Chevalier de l’Ordre du mérite de la jeunesse et des sports.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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