Ils étaient nombreux à marquer leur adhésion à la réduction d’émissions des gaz à effet de serre en participant au cyclocross et autres activités y relatives. Au départ comme à l’arrivée, on dénombrait plusieurs ministres, dont le ministre des Sports et des loisirs, Jean Pierre Palm ; le ministre de l’Environnement et du cadre de vie, Salifou Sawadogo ; le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Vincent Dabilgou... Après le cyclocross, certains ministres ont regagné leur domicile avant de revenir à pied au palais de Kosyam pour assister au Conseil des ministres. Au nombre de ceux-ci, Cécile Beloum, ministre chargée des relations avec le Parlement ; Salifou Sawadogo ; ministre de l’Environnement et du cadre de vie ; Alain Yoda, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale.. Certains ministres à l’image de Pascaline Tamini ont abandonné leur voiture au profit du vélo. Le premier ministre, Tertius Zongo, a pour sa part, opté pour le covoiturage. Il est arrivé au palais de Kosyam en compagnie du ministre de la Défense, Yéro Boly. Le président du Faso, Blaise Compaoré, quant à lui, est arrivé à pied en compagnie de ses proches collaborateurs.

Des déplacements non polluants

Cet acte du premier responsable de la nation vise à interpeller les Burkinabè à adopter des modes de déplacement non polluants. Pour le Président du Faso, il est important de se rappeler périodiquement que nous vivons sur une planète fragile et que nous devons avoir à l’esprit que la maîtrise de la pollution, surtout pour les citadins, est une contribution à la préservation de cette planète. Il a félicité tous ceux qui se sont mobilisés pour faire de cette journée un symbole de notre respect et de notre amour pour l’environnement et pour les écosystèmes faits pour les populations et les générations futures. Le Président du Faso a souhaité que les Burkinabè aient à l’esprit que l’environnement doit être pour tous un espace d’organisation d’une vie saine qui permet de préserver ce que nous avons pu construire sur cette planète pour rendre durable notre existence. Instituée en 2008 dans le cadre de la lutte contre la pollution et les gaz à effet de serre, la journée à faible émission de carbone (JFEC) a pour objectif d’attirer l’attention des populations sur l’importance des risques pour l’environnement et la santé que font courir les émissions de gaz à effet de serre et marquer notre engagement à agir. Le ministre de l’Environnement et du cadre de vie, Salifou Sawadogo, s’est dit satisfait de la mobilisation des uns et des autres car elle a permis de contribuer pour beaucoup en matière de réduction de gaz à effet de serre.

Un exemple pour les populations

Pour le ministre Sawadogo, le fait de choisir une journée pour mener des activités de sensibilisation sur la réduction d’émissions des gaz à effet de serre vise à donner un exemple aux populations afin que celles-ci adoptent des modes de déplacement non ou moins polluants tels que la marche à pied, l’utilisation de la bicyclette, le transport en commun et le covoiturage. La JFEC est une occasion pour chaque Burkinabè et toute personne vivant au Burkina de marquer sa détermination à réduire les émissions de CO2 et ce, à travers les modes ci-dessus cités, a-t-il indiqué.

Le ministre Salifou Sawadogo a indiqué que la JFEC répond à des thématiques des Nations unies en particulier le Programme des Nations unies pour l’environnement. "Il est demandé à chaque pays de faire un effort en terme de réduction de gaz à effet de serre. Pour les pays en voie de développement et principalement pour le Burkina, il nous est demandé de faire des efforts en terme de réduction de l’ordre de 30 à 40%". Le ministre Salifou Sawadogo a confié que les phénomènes de changements climatiques sont perceptibles au Burkina en témoignent les inondations, d’où la nécessité pour chacun de contribuer à la réduction des émissions des gaz polluants.

Avis de cyclistes et marcheurs d’un jour

Alain Yoda, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale C’est une journée très importante. Vous entendez qu’on parle de changement climatique, d’inondation, de sécheresse ; tout ceci est la conséquence des gaz que dégagent les véhicules, les centrales électriques et les motos. Alors cette journée contribue à la diminution de tout cela. Le gouvernement a décidé de donner l’exemple en utilisant des moyens qui dégagent le moins possible des gaz à effet de serre et ces moyens sont les vélos ou la marche . Chaque fois qu’on peut poser un acte de nature à diminuer l’émission de gaz à effet de serre il faut le faire et c’est ce que nos essayons de faire aujourd’hui

El Hadj Teregal, participant de la course cycliste L’instauration de cette journée est une bonne initiative. Cela contribue en même temps à améliorer notre état de santé. En Europe, chaque dimanche les gens circulent à vélo et cela a un double objectif. D’abord, cela contribue à réduire la pollution de l’environnement. Ensuite, cela permet d’éviter les petites maladies. Nous sommes très contents de cette initiative et j’aimerais qu’on la fasse plusieurs fois dans l’année et non une fois. J’invite toute la population de Ouagadougou et du Burkina à circuler à vélo ou en commun. Aujourd’hui cet acte contribuera à réduire les gaz à effets de serre pour le bonheur de tous.

Pascaline Tamini, ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale Je crois que l’importance de cette journée n’est plus à remettre en cause. Les conséquences des changements climatiques sont visibles. Nous avons toujours en mémoire le 1er septembre qui est une preuve indiscutable . Le Burkina Faso ne peut pas rester insensible face à ces changements. Aujourd’hui, nous voulons donc réduire le poids des gaz à effet de serre. Les mobylettes, les véhicules constituent des moyens qui polluent l’environnement et nous pensons que venir à vélo ou marcher participe à réduire ces effets. Au delà, il y a la santé de tout un chacun. Marcher, pédaler, contribue à la fortification de la santé de l’être humain.J’apelle tout un chacun à en faire autant au cours de cette journée pourquoi pas au cours des autres journées. En Europe, les gens utilisent beaucoup plus les transports en commun par exemple le métro, les taxis et pourtant ils ont des voitures. Ces actes contribuent à réduire la pollution de l’environnement.

Seydou Bouda, ministre de la Santé Cette journée est notre modeste contribution à une journée à faible émission de carbone. Cela n’arrive pas tous les jours mais en passant c’est bon pour la santé. Tous ceux qui ont participé à la course cycliste aujourd’hui et qui ont marché font du bien à la planète et à eux mêmes.

Cécile Beloum, ministre chargée des relations avec le Parlement C’est une journée significative et qui interpelle plus d’un. Et je pense que chacun doit faire un effort pour réduire les gaz à effet de serre à travers des actes d’écocitoyens comme rouler a vélo, marcher etc

Propos recueils par Yannick SANKARA (Stagiaire)

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays