Elimination du onze de France : Reconstruire sur un champ de ruines
Quand on vit dans une atmosphère d’hostilité, cela ne présage rien de bon et c’est tout un travail qui va à vau-l’eau. C’est ce qui est arrivé au onze de France qui croyait peut-être au miracle, mais les choses ont fini par le précipiter à la sortie. Entendez par là un retour sans gloire à la maison.
Et c’est certain, dans l’Hexagone, on continuera de faire des gorges chaudes de cette élimination. Les débats vont certainement se faire au grand jour et on ne manquera pas de tremper sa plume dans le fiel.
On ne manquera pas non plus de parler d’honneur bafoué au vu des résultats qui ne sont pas reluisants : un match nul et deux défaites. Le bilan est désastreux et toute la France pleure sur ce champ de ruines. Ce n’est pas Waterloo, mais le désastre est là, incalculable. Dans l’Hexagone, on parlera encore longtemps des propos qu’Anelka a proférés contre le sélectionneur national, Raymond Domenech. Le comportement du joueur a pourri la situation à tel point que le ver était dans le fruit.
Il ne fallait donc pas s’attendre à ce que le bateau ivre (pas celui de Rimbaud) se redresse. En disparaissant de ce mondial dès le premier tour, les tricolores ont raté leur rendez-vous avec la coupe du monde. Le contexte étant différent avec celui de l’Allemagne il y a quatre ans, c’est une gifle qu’ils viennent de recevoir dans le pays de Mandela. Dans un tournoi de ce niveau, on n’a même pas besoin de l’apprendre aux Français, la règle d’or est d’être soudés et de faire bloc ensemble pour aller de l’avant. Mais on a fait fi de ces principes en étalant au grand jour ses palabres internes.
Si l’Afrique du Sud, c’est le premier pays organisateur à ne pas passer le premier tour, a, elle aussi, fait ses adieux, elle aura eu le mérite de terminer à la troisième place. La France, dernière de son groupe avec 1 point récolté en trois matches ? C’était inimaginable avant le tournoi pour ses sympathisants de par le monde, mais la réalité est là, implacable. Une cruelle désillusion pour le coq qui se croyait intouchable dans la basse-cour.
Quand le feuilleton de cette campagne prendra fin, on pensera à l’avenir en promettant sûrement que rien ne sera plus comme avant. On fera le ménage pour reconstruire sur un champ de ruines et c’est un nouvel entraîneur qui est attendu : Laurent Blanc.
Ancien champion du monde en 1998 avec les Bleus d’Aimé Jacquet, il attendait son heure depuis longtemps. Il arrive à un moment où les esprits sont encore marqués par cette sortie catastrophique de Ribéry et les siens. Homme de devoir, réussira-t-il à recadrer les choses pour que le coq retrouve son orgueil dans la basse-cour ?
Justin Daboné
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 23 juin 2010 à 10:35, par Supporter En réponse à : Elimination du onze de France : Reconstruire sur un champ de ruines
"Bien mal acquis ne profite guère". Cette maxime bien connue vient de rattraper la France qui n’a dû sa qualification à cette coupe du monde qu’à une main de Thierry HENRI. Aujourd’hui, la France se rend compte bien trop tard qu’il eut valu mieux pour elle qu’elle ne participât pas à ce mondial. En tout cas, l’injustice causée aux Irlandais est réparée de la manière la plus douloureuse pour la France et j’en suis content pour l’Irlande.
Dieu ne dort pas.