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AFDI : Investir dans l’humain et dans la compétence

Publié le lundi 21 juin 2010 à 23h26min

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Souleymane Traoré, responsable AFDI pour le Burkina

Créé en 1975, au lendemain de la terrible sécheresse qui frappa le Sahel, l’association AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) accompagne aujourd’hui les organisations paysannes burkinabè vers un développement autonome.

Le début des années 1970 marqué par une forte sécheresse dans le Sahel, des agriculteurs français se mobilisent pour apporter une aide d’urgence dans la région. L’association AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) est ainsi créée en 1975, mais rapidement, le choix d’une aide au développement à long terme s’impose. Trente-cinq ans plus tard, pas moins de huit sections AFDI françaises (quatre régionales et quatre départementales) ont des partenariats au Burkina Faso, l’un des dix-sept pays d’intervention de l’organisation française. L’objectif est à la fois d’informer les agriculteurs français sur les situations dans le sud et d’établir des partenariats avec des organisations paysannes dans les pays en voie de développement.

Le choix de l’ouverture donc, mais aussi de l’accompagnement. Ainsi, AFDI n’intervient que par le biais de douze organisations paysannes burkinabè partenaires. Loin d’un interventionnisme parfois reproché aux ONG travaillant dans le développement, l’association privilégie l’autonomie des organisations paysannes qu’elle appuie. « Accompagner, se rendre utile, et savoir se retirer quand il le faut », telle pourrait être la devise d’AFDI.
Une volonté illustrée par les axes d’actions choisis : appui et aide à la structuration des organisations paysanne, au renforcement des services économiques et de conseil (commercialisation des produits agricoles, conseil à l’exploitation familiale), au lobbying et plaidoyer pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques agricoles… L’accent est également mis sur la formation, et la découverte d’autres modes de fonctionnement. Ainsi, chaque année une quarantaine de Burkinabè part à la rencontre d’autres agriculteurs, dans les pays voisins ou en France, un autre moyen d’élaborer des stratégies collectives.

Les résultats de cette dynamique se font déjà sentir, notamment dans l’amélioration de la gestion des exploitations familiales. Les mentalités évoluent et le niveau de vie augmente. L’investissement dans l’humain et dans la compétence semble donc payant. Un schéma gagnant-gagnant qui passe par beaucoup d’échange et de dialogue comme le souligne Souleymane Traoré, responsable AFDI pour le Burkina. Un travail de l’ombre donc, et de longue haleine, pour aider les Burkinabè à sortir de l’insécurité alimentaire.

Céline Landreau

Lefaso.net

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