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Cyrille Timwo Monthe : « Je soigne l’image de Wilfried Sanou et de Jonathan Pitroipa »

Publié le dimanche 20 juin 2010 à 23h59min

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Allemand d’origine camerounaise, Cyrille Timwo Monthe, est le manager de Wilfried Sanou et de Jonathan Pitroipa, deux footballeurs burkinabè, joueurs de l’équipe nationale, évoluant en Europe. De passage au Burkina, où il compte exercer une partie de ses activités, il a bien voulu confier quelques mots à Fasozine.com. Dans cet entretien, il explique en quoi consiste ce rôle de manager et révèle une ambition, celle d’implanter son agence, Change4s, dans l’univers des entreprises au Burkina.

Fasozine.com : Vous êtes connu en Allemagne comme étant le manager particulier de Wilfried Sanou et de Jonathan Pitroipa. Comment s’est faite la rencontre entre vous ?

C’est grâce à Boubacar Diarra, un joueur malien de football, que nous nous sommes connus. C’est lui qui les avait accueillis à leur arrivée en Allemagne, et comme je conseillais Boubacar, le contact s’est fait le plus naturellement du monde. C’est pour dire que dès le début de leur carrière en Allemagne, je les conseillais. Il y a également Aristide Bancé que vous connaissez sans doute assez bien. En Côte d’Ivoire, il y a Guy Demel. Il y a aussi des joueurs allemands, le réseau est vaste, mais je travaille surtout avec les Burkinabè.

En quoi consiste votre rôle de manager pour ce qui concerne ces deux stars du football burkinabè ?

Tout d’abord, j’aimerais établir une différence entre le manager et l’agent d’un joueur. Je ne suis pas l’agent de ces joueurs, donc je ne m’occupe pas de leurs transferts et autres transactions, mais plutôt du joueur au complet. J’essaie de soigner leur image en leur prodiguant par exemple des conseils pour bien se comporter envers le public et je veille à ce qu’ils soient le plus présents dans les médias. Je leur donne aussi des conseils sur le plan financier et les prépare à la vie après le football.

Et comment se comportent-ils actuellement dans leurs championnats ?

Assez bien je dois le dire. La compétition en Allemagne est toujours très dense mais ça va pour eux. Je ne m’occupe pas vraiment des transferts mais je peux vous dire qu’ils ont des propositions d’autres clubs. Il faut attendre un peu pour voir. Dans ce domaine, il faut éviter de se précipiter. Il ne faut pas toujours voir le côté financier d’une proposition. Quand un joueur change de club, il faut tenir compte de plusieurs aspects. Le joueur doit trouver dans son nouveau club un cadre d’épanouissement.

Vous dirigez aussi une agence, Change4s, qui veut passer du management des sportifs à celui des entreprises…

C’est une agence qui est née de mon expérience professionnelle et éducative. C’est un concept que j’ai développé au cours de ma formation pour un master. Vous remarquerez d’ailleurs que Change4s s’écrit avec 4 S : systems, strategy, solutions et succes en anglais. Cela veut dire que le succès naît des solutions mises en pratique, qui découlent, elles-mêmes, de stratégies développées selon un système bien précis. Nous appliquons cela aux sportifs, parce qu’un sportif est d’abord une entreprise. Mais nous pouvons aider les autres entreprises qui font des affaires, notamment en leur prodiguant des conseils en management, en développement stratégique, et en développement des concepts. Et si un manager a des problèmes et que ses affaires ne marchent plus, nous pouvons nous occuper de son entreprise pendant un bout de temps.

La disparition des sociétés n’est pas toujours due à la mauvaise gestion des entreprises, mais aussi je crois, au manque de compétence dans les appuis en conseil. Je pense en toute modestie que notre petite expérience peut servir à des entreprises en Afrique. Dans les prochains jours nous serons opérationnels à Ouagadougou et si j’ai décidé de m’installer ici, c’est d’abord parce que je suis un Africain et ensuite à cause des très bonnes relations que j’ai avec Wilfried Sanou et Jonathan Pitroipa. J’ai déjà pris contact avec la Maison de l’entreprise, et je suis convaincu qu’au Burkina, il y a de belles opportunités à saisir.

Fasozine

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