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Renforcement de la route nationale n°1 : Le tronçon Ouaga-Sakoinsé renové dans 18 mois

Publié le lundi 21 juin 2010 à 00h01min

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Le lancement des travaux de renforcement du tronçon Ouagadougou-Sakoinsé sur la route nationale n°1 a eu lieu le samedi 19 juin 2010 à Tanghin-Tassouri. C’est le Premier ministre en personne, Tertius Zongo, qui a donné le coup d’envoi desdits travaux.

Le tronçon déglingué Ouagadougou-Sakoinsé sur la route nationale n°1 aura une nouvelle configuration à l’image de celui de Boromo-Bobo-Dioulasso. La rénovation de cette partie de la route principale du Burkina Faso, longue de 56 km, coûtera environ 27 milliards de FCFA. Il est entièrement financer par la Banque mondiale.

La conduite des travaux est confiée au groupement d’entreprises Fadoul Technibois/COGEB International pour un délai d’exécution de 18 mois. Le lancement desdits travaux a eu lieu le samedi 19 juin dernier à Tanghin-Dassouri, localité située sur le même axe à une trentaine de kilomètres de la capitale.

C’est le Premier ministre Tertius Zongo qui a donné le top de départ des travaux. En effet, la cérémonie de lancement a connu la présence de quelques membres du gouvernement, des représentants des partenaires techniques et financiers et bien d’autres invités de marque. De plus, la commune rurale de Tanghin-Dassouri s’est vidée de ses habitants pour soutenir l’événement. Les différents intervenants à la tribune officielle ont tous salué la « lucidité des plus hautes autorités du pays », qui ont œuvré à la concrétisation de ce projet.

La joie est d’autant plus grande chez le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré. Convaincu que la route constitue un formidable vecteur de croissance et de développement économique, M. Kaboré a situé l’assistance sur la politique du gouvernement burkinabè en la matière. La vision consiste d’une part à désenclaver l’intérieur du territoire national et de l’autre, à ouvrir des corridors vers des pays côtiers.

Toutes choses qui nécessitent selon le ministre Kaboré, la construction d’un réseau routier structuré et praticable en toute saison. A cela se greffent d’autres volets dont l’entretien et le maintien en bon état de service des corridors existants, le renforcement de ceux déjà bitumés et enfin l’ouverture d’autres corridors alternatifs.

De l’avis de M. Kaboré, cette politique déclinée dans la stratégie décennale (2000-2010) de développement du secteur des transports se concrétise jour après jour à travers le deuxième Programme sectoriel des transports (PST II). Les axes d’intervention de cette structure se résument à la conservation du patrimoine routier par l’entretien courant et périodique, puis la récupération du réseau non réhabilité. Toujours dans la même lancée, il y a le bitumage de nouvelles voies, notamment les routes en terre moderne et le renforcement des corridors principaux.

Tout cela pour faciliter l’accès aux pays du littoral. Considéré comme un des maillons du corridor international, le tronçon Ouagadougou-Sakoinsé fait partie intégrante du Programme d’action communautaire et de transport routier (PACITR)de l’UEMOA, lui-même inclu dans le Programme régional de facilitation des transports et du transit routier (PRFTTAO). A entendre le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, la composante nationale du PRFTTAO vise à assurer l’accessibilité du Burkina Faso et du Mali aux ports du Ghana, la réduction des coûts de transport et l’amélioration des conditions de transport.

L’expertise nationale à l’épreuve

L’appui de la Banque mondiale au Burkina traduit selon Seydou Kaboré, le respect des engagements et la bonne exécution des projets communs par le gouvernement. Le projet prend en compte d’autres volets à savoir, ceux techniques, environnementaux et sociaux. Sur le plan technique, la plate-forme du nouveau bitume aura une largeur de 7 mètres avec des accotements en bicouche de 2,80 mètres en agglomération et de 1 mètre en rase campagne. Pour ce qui est des préoccupations des usagers et des populations riveraines, rien n’a été occulté.

Il sera aménagé des aires de stationnement (ou de repos) à Sabou et à Pâ, la construction d’un parking à Tanghin-Dassouri et un autre à Kokologho.

En plus de cela, des dispositifs de sécurité ainsi que des installations de pesage et de contrôle des charges à l’essieu sont également prévues. En ce qui concerne le respect des normes de chargement, quitus a été donné à l’Office national de sécurité routière (ONASER) d’en assurer la surveillance.

Par ailleurs, le lancement des travaux du dernier tronçon Sakoinsé-Boromo interviendra au cours de l’année 2011 sur financement de l’Union Européenne. A terme, le renforcement intégral de la route nationale n°1 aura coûté plus de 100 milliards de nos francs.

Se confiant à la presse, le Premier ministre Tertius Zongo a manifesté sa joie de voir le lancement des travaux du tronçon. Il a ajouté que c’est l’expertise des entreprises nationales qui est recherchée à travers ce projet. « Je souhaite que ces entreprises nationales montrent qu’elles peuvent bien faire au même titre que les entreprises internationales qui ont eu à refaire la route Boromo-Bobo-Dioulasso », a-t-il indiqué.

Toutefois, ont précisé le chef du gouvernement et le ministre des Infrastructures, c’est le Groupement des bureaux d’études STUDI international/CAEM qui a été retenu pour le contrôle et la surveillance des travaux pour un montant de 754 404 425 F CFA TTC avec un délai d’exécution de 20 mois.

Le maire de la localité, Adama Zongo, le représentant des transporteurs, Ismaël Cissé et le gouverneur de la région du Centre, Boureima Bougouma ont tous salué les efforts du gouvernement dans le processus de désenclavement du pays. Un appel a été lancé à toute la population burkinabè pour la sauvegarde de ce précieux patrimoine, la route, gage de tout développement.

Ouamtinga Michel ILBOUDO (ouamtingamichel@gmail.com)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 juin 2010 à 16:16, par N’dabi En réponse à : Renforcement de la route nationale n°1 : Le tronçon Ouaga-Sakoinsé renové dans 18 mois

    Ainsi va le pays, des travaux mal réalisés et l’éternel recommencement des travaux qui auraient pu être bien faits si il y avait eu un suivi assez sérieux dès la première phase de réfection. Toute chose qui fait dire que l’on est en train de payé deux fois le même travail en l’espace d’une décennie.
    De plus, il me paraît plus honnête de nous parler de prêt que de financement, car, nous le savons tous que des milliards de francs ne se donnent pas gratuitement comment on peut le lire. Par ailleurs, faisons attention à ne pas hypothéquer le territoire Burkinabè par des prêts faramineux dont on ignore la fin de l’échéance.
    Soyons tous responsable !!!!!

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