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Accords de partenariat économique : « Pas de contestation juridique »

Publié le mardi 15 juin 2010 à 00h03min

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La délégation de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, a organisé vendredi 11 juin 2010 à son siège à Ouagadougou, une conférence de presse. Les échanges ont porté sur les Accords de partenariat économique (APE).

Après une relative léthargie, les débats sur les Accords de partenariat économique (APE) ont repris de plus belle. L’Union européenne (UE) s’évertue en ce moment, à Convaincre les Pays Afrique Caraïbes-Pacifique (ACP) à accepter ces accords. Dans cette dynamique, la délégation de l’UE au Burkina Faso a convié vendredi dernier, des journalistes à un déjeuner de presse.

Selon les conférenciers, les APE offrent divers avantages à l’Afrique, en général, et à la sous-région, en particulier. Ils ont énuméré, entre autres avantages, l’insertion des pays ACP dans l’économie mondiale, la contribution à attirer des investissements hautement nécessaires, le meilleur accès au marché européen de tous les régimes commerciaux, etc.

De l’avis de la directrice générale pour le commerce de l’UE, Marta Zaoralova, « il ne faut pas voir aux APE rien que l’aspect libéralisation ». Elle a soutenu que les APE mettent fin à la dépendance des ACP à l’égard des préférences, dérogations et exclusions du système multilatéral.

En outre, les animateurs de la conférence de presse ont indiqué que pour les pays ACP, les APE signifient l’absence de droits et quotas UE pour tous les produits (sauf pendant une courte période de transition, comme pour le sucre et le riz). Et de préciser que contrairement au système qu’ils remplacent, les APE se conforment aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Toute chose qui selon eux, fait que les APE ne peuvent pas faire l’objet d’une contestation juridique.

Le directeur général de développement et relations avec les Etats ACP, Laurent Sillano, a souligné que pour le Burkina Faso spécifiquement, avec des potentialités réduites, il est plus facile d’importer que de produire. Par ailleurs, les conférenciers ont rappelé que l’UE et les pays des Caraïbes ont conclu un APE régional complet en décembre 2007. « Mais ailleurs, la priorité a été de garantir l’accès au marché pour les pays ACP restants qui ne sont pas les moins développés », ont-ils expliqué.

Avant de relever que « les APE intérimaires ont non seulement prévenu le risque de ruiner les efforts d’intégration régionale mais sont conçus pour permettre spécifiquement la poursuite des négociations en vue d’APE régionaux complets ».

A propos de la sous-région, les conférenciers ont affirmé que la Côte-d’Ivoire a signé les APE et que le Ghana les a paraphés. En somme, pour les représentants de l’UE, il faut que les pays ACP aillent à l’unisson à la signature des APE. Autrement dit, ce serait une grande perte pour les pays, ont-ils soutenu.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 juin 2010 à 09:31, par Tapsoba En réponse à : Accords de partenariat économique : « Pas de contestation juridique »

    À moins qu il y ait anguille sous roche,on ne voit pas pourquoi cet acharnement pour imposer les APE aux africains et caraïbéens sous prétexte qu en retour les marchés européens leur seront ouverts.Déjà qu on est innondé des produits chinois plus ou moins qualitatifs avec leurs corollaires de destructions de nos PME ,l on tente coûte que coûte à nous rajouter un accord qui ne sera en réalité que profitable à une partie (nordistes) au détriment de l autre (ACP).Dans la mésure où qu en lieu et place de la levée des barières douanières des produits africains,leurs accès aux marchés occidentaux seront soumis à de multiples exigences sous le couvert des normes sanitaires,certes justifiées mais sera sûrement un moyen également de limiter nos exportations alors que dans le sens inverse nous n avons pas les moyens de protéger nos producteurs comme c est déjà le cas avec les produits asiatiques.Et puis,A-t-on besoin de ces genres d accord si l on sait qu en ouvrant son marché aux asiatiques et vice-versa,L Europe n a pas eu besoin de telles démarches .

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