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Pierre Abadie, secrétaire général de la Chambre de commerce France-Burkina (CC-FB) : "Notre rôle est de créer un pont entre l’Europe et le Burkina Faso pour les chefs d’entreprises burkinabè"

Publié le vendredi 11 juin 2010 à 03h11min

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Expert comptable, Pierre Abadie est Installé au Burkina Faso depuis plus d’une décennie. Ce franco-burkinabè est le secrétaire général de la Chambre de commerce France-Burkina (CC-FB), présidée par le Consul du Burkina en France, Jean Paul GROLLEMUND, une structure créée en novembre 2009. Dans l’interview suivante, M. Abadie parle de la CC-FB, ses objectifs, ses perspectives, etc. Il évoque surtout, les rendez-vous d’affaires entre opérateurs économiques burkinabè et français, qui auront lieu du 14 au 17 juin prochain.

Sidwaya (S.) : Comment fonctionne la Chambre de commerce France-Burkina (CC-BF) ?

Pierre Abadie (P.A.) : La Chambre de commerce France-Burkina (CC-FB) est une institution française qui a pour vocation le développement des activités économiques entre la France et le Burkina Faso. Elle a vu le jour précisément le 20 novembre 2009.

Son siège social est en France, à la Chambre de commerce de Lyon. Parallèlement, elle est domiciliée à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-B) basée à Ouagadougou. Nos Présidents d’honneur sont le Président de la CCI B, El Hadj Oumarou Kanazoe et le Président de la CCI de Lyon, Guy Mathiolon. Il se trouve que la CC-FB a choisi d’installer son secrétariat général à Ouagadougou et m’a confié cette fonction.

S. : Concrètement, quel est votre rôle ici au Burkina Faso ?

P.A. : Notre rôle ici est de créer un pont entre l’Europe et le Burkina Faso en passant par la France et en se servant de la ville de Lyon, comme porte d’entrée.

Nos points d’appui sont la Chambre de commerce de Lyon et celle du Burkina Faso, le syndicat patronal CGPME et l’institution ERAI, Nous aidons les chefs d’entreprises burkinabè à avoir un accès facile à l’Europe, à avoir des contacts pertinents et appropriés avec des chefs d’entreprises européens. Et inversement. C’est cela la vocation de la CC-FB.

S. : D’où est venue l’idée de créer une Chambre de commerce France-Burkina (CC-FB) ?

P.A. : La CC-FB a été créée par des bénévoles qui ont la volonté de se rendre utile et qui savent se rendre disponibles, pour le développement des activités économiques de tous.

Notre bureau composé de 12 membres est présidé par Jean Paul Grollemund, le consul du Burkina Faso à Lyon, Il ya également des personnes très dévouées comme Martin Yelkouni, notre SG adjoint et Thierry Simpore, notre trésorier adjoint. Il y a aussi nos adhérents qui viennent se joindre à nous et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

S. : Quelle a été la contribution de la CC-FB à l’occasion du forum Africallia qui a regroupé des hommes d’affaires au Burkina Faso le mois dernier ?

P.A. : La CC-FB qui est sans moyen matériel a soutenu par le coeur et l’esprit ce forum. Nous nous sommes concentrés sur la consolidation de notre structure et la préparation du voyage d’affaires. Actuellement, tout le travail effectué repose sur le bénévolat et nous n’avons sollicité aucune subvention. N’ayant pas de moyen, nous avons par exemple créé notre site web, nous-même (www.ccfrbf.org), (rire).

S. : Doit-on comprendre que depuis sa création, la CC-FB n’a pas mené d’actions d’envergure ?

P.A. : Dès que la structure a été mise en place, une action a été lancée. Ainsi une délégation de chefs d’entreprises burkinabè, accompagnés du secrétaire général du Ministère et du Commerce et du chargé de la communication de la Chambre de Commerce nous accompagne pour le voyage d’affaires à Lyon qui a lieu la semaine prochaine.

S. : De quoi s’agit-il exactement ?

P.A. : Il s’agit d’un voyage d’affaires pour permettre aux entreprises burkinabè de créer des liens, de satisfaire leurs besoins à l’international. C’est l’occasion pour tout entrepreneur burkinabè qui a des projets d’entreprise en France de profiter de nos réseaux d’affaires. En fonction de son projet et grâce à nos réseaux de partenaires, nous allons les mettre en relation avec les personnes adéquats.

Nous allons aider les entrepreneurs burkinabè, les accompagner. En France, nous bénéficions d’une grande crédibilité grâce à des gens tels que Jean Paul Grollemund, notre président et la qualité des membres de notre Conseil d’Administration. Le voyage démarre le 13 juin de Ouagadougou.

S. : Une fois en France, quelles seront les différentes étapes au programme ?

P.A. : Ce sont des rendez-vous. En marge, quelques rencontres officielles. Les deux premiers jours les 14 et 15 juin seront consacrés aux activités spécifiques à la Chambre de commerce. Le 15 juin, c’est la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), un syndicat patronal français qui organise des rendez-vous personnalisés pour nos participants burkinabè.

Le lendemain 16 juin, c’est la Chambre de commerce de Lyon qui organise des rendez-vous. Un déjeuner et un petit déjeuner sont également prévus. Il y aura aussi quelques officiels qui viendront, tel son excellence l’Ambassadeur Jean Luc Tiao.

Le dernier jour, le 17 juin, c’est l’institution Erai qui assure l’accompagnement. Erai est une grosse structure qui offre des services très complets aux entreprises. Erai a un bureau à Bobo et dans différents pays du monde. L’accueil à Lyon et l’accompagnement tout au long des quatre journées sera assuré par notre secrétaire général adjoint Martin Yelkouni, assisté de notre trésorier adjoint, Thierry Simpore.

S. : Quelles sont les perspectives de la CC-FB ?

P.A. : Faire venir les entreprises européennes au Burkina Faso. Nous voulons qu’ils viennent faire des affaires, ici. A l’occasion du prochain Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), se sera très bien. C’est ce que nous prévoyons de faire. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site web www.ccfrbf.org ou écrire par courriel à pierre@abadie.bf.

Interview réalisée par Alban KINI et Sarra BADIEL

(Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 13 juin 2010 à 01:22 En réponse à : Formule vouee a l echec

    Messieurs les Francais connaisseurs de tout,

    a quoi sert le conseiller economique (paye par nos impots) du BF a notre ambassade a Paris ? Vous ne voyez pas que toutes les recettes francaises n’ont jamais fonctionne depuis les independances ? Pourquoi on s’entete a creer des structures budgetivores a l’image de la France sans jamais sortir nos pays de leur lethargie ? Beaux parleurs sans pragmatisme, vous les Francais.

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