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Lutte contre la fraude : Leçon de choses de Paténéma Kalmogo

Publié le jeudi 10 juin 2010 à 00h17min

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Il s’est tenu le vendredi 04 juin 2010 à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso une conférence débat sur les conséquences de la fraude et des produits de contrefaçon sur l’économie nationale. C’était à l’initiative de la Coordination des travailleurs des industries pour la lutte contre la fraude (CTILF).

Animée par son président Paténéma Kalmogo, cette conférence était pour la coordination l’occasion de réaffirmer son engagement et sa détermination à poursuivre le « combat légitime » contre ces pratiques préjudiciables à l’économie nationale et aux conséquences sociales désastreuses.

Il s’agit notamment de la fraude et des produits de contrefaçon qui, selon le conférencier, sont des phénomènes qui persistent toujours dans notre société et qui se manifestent sous diverses formes avec des implications tous azimuts. Dans son exposé, Paténéma Kalmogo a d’abord fait un état des lieux qui a permis aux participants de mieux comprendre les multiples procédures utilisées par les fraudeurs pour contourner le fisc et les systèmes de contrôle.

Des pratiques néfastes qui ne cessent de mettre en péril la santé des consommateurs et l’économie nationale. La présence à cette conférence des responsables d’unités industrielles de la ville de Bobo-Dioulasso a été salutaire, aussi bien au conférencier qu’aux participants. Eux qui disposent désormais des informations relatives à l’état de santé réel de nos unités industrielles et surtout de leur avenir dans un marché pollué par les produits de contrefaçon et la fraude.

La Sap, la SN-Citec, la SN-Sosuco ou encore la Mabucig qui ont eu une présence fort remarquable à cette conférence sont les entreprises qui sont en train de payer aujourd’hui un lourd tribut avec ces produits frauduleux qui inondent le marché national.

Le moins que l’on puisse dire est qu’à la lumière des débats, les industries de la région de Bobo sont dans une situation d’impasse. Beaucoup d’entre elles sont en effet menacées de fermeture si rien n’est fait pour assainir le milieu.

Pour le coordonnateur national, la lutte contre la fraude et les produits de contrefaçon devra se traduire par la lutte contre certains fléaux comme l’incivisme, l’ignorance des textes, la corruption, la recherche du gain facile et de la notoriété, etc. Selon les chiffres publiés par la coordination, plus de 100 milliards de francs CFA représentant les recettes fiscales s’évaporent annuellement avec la fraude.

Alors, il s’agit aujourd’hui pour le CTILF d’orienter la lutte à travers la sensibilisation pour une meilleure connaissance des textes et lois qui régissent le commerce au Burkina, mais aussi sur les notions de bien public. S’il y a un corrompu, c’est qu’il y a toujours un corrupteur, a-t-on coutume de dire.

Et c’est en cela que Paténéma Kalmogo a invité l’ensemble des Burkinabè à ne pas toujours recourir à la facilité pour atteindre leurs objectifs. Chacun devra, en son âme et conscience, mettre en avant l’intérêt national pour dénoncer tout cas de fraude ou de contrefaçon qu’il aura constaté dans son entourage.

C’est à ce prix, a-t-il conclu, que nous pourrons sauver ces quelques unités industrielles qui continuent de vivoter dans un environnement extrêmement difficile et surtout marqué par la concurrence déloyale.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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