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Finale de la coupe de la fraternité : Le Samo plus adroit que le Mossi

Publié le mardi 8 juin 2010 à 02h57min

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Le promoteur Bibia Robert Sangaré a remercié de vive voix tous ceux et toutes celles qui l’ont véritablement soutenu

Voilà déjà huit (8) ans que la fraternité s’exprime à Bangassogo autour du football. C’est aussi l’engagement d’un homme pendant toutes ces années pour l’épanouissement de la jeunesse des villages de la province du Sourou. Cette année elles étaient vingt quatre (24) équipes à s’engager pour la conquête du trophée de la fraternité. A l’arrivée, ce sont les Mossi de Gorgaré qui ont croisé les crampons avec les Samo de Niankoré en finale. Le suspense au bout.

Dimanche 6 juin 2010. Le soleil est au zénith à Bangassogo. Il est particulièrement accablant mais une ambiance de grand jour s’exprime devant la cour de Bibia Robert Sangaré. Cette ambiance festive est devenue une tradition annuelle dans ce village de la province du Sourou. Des coups de fusil se font entendre par moment ; preuve que cet événement est bien installé dans les mœurs de la population de Bangassogo et environnants. C’est la finale de l’emblématique Coupe de la Fraternité, promue par Bibia Robert Sangaré. 15h 30, un cortège de véhicules se dirige vers le stade de Bangassogo.

Sur place, c’est une foule immense qui ceinture le terrain. L’ambiance est organisée par orchestre. Entre instruments traditionnels et modernes, la mélodie est celle de supporters en liesse. Prestation d’artistes, mot de bienvenue du chef de terre et du promoteur de la Coupe de la Fraternité et place au football. Il est 16h 04 mn quand l’arbitre donne le coup d’envoi de la partie. Gnantôrô (bière de mil du pays San), pardon Niankoré est opposé à Gorgaré. Match entre Samo de Niankoré et Mossi de Gorgaré. Le combat s’engage, s’anime par moment. Le ballon va et vient d’un camp à l’autre, monte et descend sans jamais franchir la ligne fétiche de chacun des deux gardiens. Les deux équipes se séparent sur le score nul et vierge de zéro but partout.
Après 15 minutes de répit, le match reprend sur la même ferveur et le même manque de précision.

La deuxième mi- temps à l’image de la première. Malgré quelques actions sporadiques de part et d’autre, aucun but ne sera marqué. Zéro but partout à la fin du temps réglementaire. On recourt à l’épreuve des tirs au but pour départager Niankoré et Gorgaré.

Le premier Mossi tire et marque. Le Samo en fait autant. Le deuxième Mossi réussit son tir. Le deuxième Samo aussi. Le troisième Mossi à tirer manque le cadre. Il était sans chaussures. Le Samo lui ne rate pas l’occasion. Le stade explose. Niankoré sent la victoire. Les différents orchestres font monter les décibels. Trois tirs réussis pour les Samo contre deux aux Mossi. Le quatrième tireur Mossi est décidé à refaire le retard. Il s’avance, chute, mais le gardien est allé dans la bonne direction et s’enveloppe dans le ballon. Gorgaré est encore passé à côté. Niankoré y croit fermement.

La clé de délivrance de tout un village est entre les mains du dernier tireur de Niankoré qui se trouve être l’un des deux meilleurs buteurs du tournoi. Il pose son ballon, prend de l’élan. Tout le stade retient son souffle. Gorgaré espère en un faux pas du joueur, Niankoré lui nourrit l’espoir de voir le ballon au fond des filets. Le coup de siflet de l’arbitre retentit, le tireur avance, tire… Niankoré est aux anges. Il remporte pour la deuxième fois le trophée de la 8è édition de la Coupe de la fraternité. Les Samo démontrent du même coup aux Mossi qu’en plus de la lutte, ils savent jouer au foot.

Des récompenses alléchantes pour toutes les équipes

En plus du trophée, Niankoré rentre chez lui avec la coquette somme de 187 500F, un jeu de maillot, un ballon et 15 tee- shirts. Gorgaré se console avec la non moins importante somme de 112 000F, un jeu de maillot, un ballon et 15 tee- shirts. Le troisième, Ganaboulo a 60 000 F, un ballon, un jeu de maillot et 12 tee- shirts. Toutes les équipes qui ont pris part à cette compétition ont été toutes récompensées.

A noter que cette 8è édition de la Coupe de la fraternité était parrainée par le ministre de la justice garde des seaux, représentée par son épouse Mme Koté Korotimi, député à l’Assemblée nationale. De nombreuses autorités régionales, provinciales, communales et autres venues de Ouagadougou ont honoré de leur présence, la finale de la Coupe de la fraternité. Rendez- vous est pris pour la 9è édition. Peut- être alors les Mossi pourront prendre leur revanche. Peut-être.

Koundjoro Gabriel KAMBOU

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