Trois combats professionnels de 8 reprises de 3 minutes et deux combats néo-professionnels de 6 reprises de 3 minutes étaient au menu de la soirée pugilistique le 4 juin dernier à la Maison du peuple. Elle a été organisée par le promoteur de boxe professionnelle, Esaie Kabré. En combats professionnels, c’est Alexis Boureima Kaboré dit Yoyo, champion international WBA en super coq qui a ouvert le bal face au Ghanéen Ray Samy.

Ce dernier, un véritable encaisseur, a tenu jusqu’au bout des 8 reprises face au champion international Yoyo qui manquait de punch mais est tout de même parvenu à sortir vainqueur aux points. En super welter, le champion international WBC, Patrice Sou Toké dit le Bombardier, et le Béninois Martin Sossou, ont livré à la limite un non- combat et ont failli transformer le ring en une arène de lutte. Ils ont boxé à l’emporte-pièces et au finish, c’est le Bombardier qui l’emporte aux points. Le dernier combat de la soirée a mis aux prises le champion international WBA, Boniface Kaboré dit le Python au Nigérian Raji Babawale dans la catégorie des mi-lourds. Dans cette opposition, les choses sont allées très vite avec un Python qui a multiplié les coups sur son adversaire, tentant de l’asphyxier mais finalement, c’est le jet d’éponge qui va sauver dès la première reprise Raji Babawale qui ne tenait plus sur ses jambes.

Auparavant, les amoureux du noble art ont eu droit à deux combats néo-professionnels. Dans la catégorie des super plumes, le Burkinabè Moussa Coulibaly est venu à bout du Béninois Jean Akpaki aux points. Pendant ce temps, chez les super moyens, Jules Kaboré dit le Venin est sorti vainqueur par abandon à la 2e reprise du Togolais Adjevi Yao Tettey. Dans l’ensemble, on a relevé que les adversaires n’étaient pas souvent au même niveau et on a constaté que les boxeurs manquaient de jus. Les Burkinabè ont, quant à eux, mis en évidence un manque de compétition.

Ce qui ne les a pas empêchés de remporter leurs combats sans trop de difficulté. Esaïe Kabré était un promoteur comblé parce que, dit-il, les combats ont eu lieu dans de bonnes conditions. Mais si le gala a pu se dérouler, c’est grâce surtout aux soutiens de la LONAB, sponsor officiel ; de Marina market ; de Burkina Equipements et de la SGS. Le promoteur a tenu à rendre hommage à ces partenaires et à bien d’autres qui n’hésitent pas à accompagner le noble art qui manque réellement de compétition.

Antoine BATTIONO

Le Pays