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Obsèques du maire de Laye : « Si la mort avait une odeur… »

Publié le vendredi 4 juin 2010 à 04h42min

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Pour un peu on croirait qu’avec l’élégance qu’on lui connaît, le maire de Laye, Benjamin Passoalegba Kagambèga, avait attendu d’accueillir pour la dernière fois le marathon international Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga le samedi 29 mai dernier dans sa commune rurale, avant de tirer sa révérence le lundi 31 mai. C’est en tout cas le sentiment qui animait bien de parents, amis et connaissances qui ont conduit le regretté à sa dernière demeure, le mercredi 2 juin 2010 dans la collectivité qui l’a vu naître et dont il fut le tout-premier édile.

« Si la mort avait une odeur, on pourrait la sentir venir et essayez d’éviter l’irréparable », c’est par cette sagesse africaine que la délégation de L’Observateur Paalga, forte d’une quinzaine de membres, a été accueillie mercredi à Laye par le collège des anciennes qui recevait les condoléances des différents groupes. Hélas, les Saintes Ecritures nous rappellent cette implacable vérité : Nul ne sait le jour ni l’heure... Ainsi, pas plus tard que le samedi dernier, le maire de Laye, Benjamin Kagambèga, figurait au nombre des officiels du 3e marathon international Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga et il a dévalé plusieurs fois les marches de la tribune afin de remettre des prix aux marathoniens.

Qui pouvait se douter alors qu’il avait déjà pris rendez-vous avec la Faucheuse ? Mais voilà, patatras ! Deux jours seulement après le marathon, M. Kagambèga, pris d’un malaise, était transporté d’urgence à la Clinique du Cœur à Ouaga 2000 où la vie l’a quitté en début de soirée. Stupeur et consternation chez ses amis et connaissances et désolation chez les membres de famille, qui sont venus nombreux conduire le défunt à sa dernière demeure.

La veillée de prières mardi nuit à son domicile de la Patte d’Oie, la levée du corps mercredi matin suivie dans l’après-midi de l’absoute et de l’inhumation sont autant d’actes drapés de tristesse qui ont marqué l’adieu à celui qui, né à Laye en 1954, fut greffier de formation et tout-premier (depuis 2006) édile de ladite commune rurale. Au nombre de ceux qui sont venus compatir avec la famille et les habitants de Laye, les ministres Emile Ouédraogo de la Sécurité et Toussaint Abel Coulibaly des Collectivités territoriales, mais aussi des députés et des membres de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF).

Témoignages de sa vie dévouée au travail et au développement de sa commune et de son pays ont été faits par un ancien camarade de lutte en l’occurrence, Boniface Zaongo et le président de l’AMBF, Simon Compaoré (bourgmestre de la capitale), dont le regretté était secrétaire adjoint chargé des questions juridiques et du contentieux. A leur suite, le directeur des rédactions de L’Obs. et président du comité d’organisation du Ouaga-Laye, Ousséni Ilboudo, a, au nom du directeur de publication Edouard Ouédraogo (absent du pays), traduit la compassion du journal à l’endroit de la famille éplorée et des habitants de Laye.

Il a dit tout le bonheur qu’il a eu depuis trois ans à travailler, dans le cadre du marathon, avec celui qu’il a décrit comme une personne ouverte, disponible, joviale et attentionnée même à l’endroit des plus humbles. Benjamin Kagambèga laisse derrière lui une veuve et cinq enfants inconsolables. Comme le dit Passek Taalé dans son hebdomadaire missive pour Laye aujourd’hui privée de son tout premier maire : Ainsi va la vie… Hélas !

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 4 juin 2010 à 21:45, par kader sawadogo En réponse à : Obsèques du maire de Laye : « Si la mort avait une odeur… »

    je ne sais quoi dire.ma tristesse est grande.ce grand monsieur manquera a jamais sa famille ainsi que tout laye et ses environs.Il etait disponible a tout le monde.sa generosité on n’en parle pas.comme si son propre vieux qui est aujourd’hui dans la detresse voyais venir.en effet il n’etait pas du tout pour que son fils fasse la politique pendant qu’il est encore en vie.Pour le vieux qui connait assez bien la localité et la mentalité des gens savait que c’etait trop risqué pour son fils de se jetter dans la politique surtout a fond comme benjamin le faisait.il aimait tant laye qu’il tenait a tout faire pour qu’il devienne une ville ou tout voyageur sur la nationale 2 n’y traverse sans faire escale.c’est vraiment une perte pour tout laye et le burkina en particulier.que la terre de laye lui soit legère et que le paradis lui ouvre grandement ses porte.

  • Le 5 juin 2010 à 05:00, par Dramane Bila En réponse à : Obsèques du maire de Laye : « Si la mort avait une odeur… »

    Restez en paix tonton Benjamin, j’etais a Laye le jour de votre intronisation avec mes parents, vous etiez et serai toujours un tres bon ami de ma famille.
    Que la terre vous soit legere.
    Garde la tete haute petits et petites Kagembega, vous etes dans les main du tout puissant qui vous guidera.

  • Le 7 juin 2010 à 12:19 En réponse à : Obsèques du maire de Laye : « Si la mort avait une odeur… »

    Que son âme repose en paix ! Il s’est tant battu pour sa commune. Je l’ai très peu connu mais il est venu une fois dans mon bureau pour se renseigner lorsqu’il sollicitait l’électrification de sa commune. C’était simplement un homme bien !

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